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[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]


Grandiosissime.
Faut voir le montage dispo sur le DVD Criterion, of course, pour l'apprécier à sa juste valeur.

Moi j'avais trouvé ça très très beau mais je m'étais un chouille assoupi en salles. Dilemme de la note.

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'avais acheté la vhs Fox, juste après avoir vu Rêves au cinéma... J'avais beaucoup aimé, mais Rêves m'avait plus ébloui. Il faudrait que je le revois.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

D'accord avec tout ce que tu dis sauf ça :



Je préfère Mizo et Ozu en fait...

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N'écoutez pas Film Freak

Bah, pourquoi choisir ? les trois ont des périodes où ils dépassent les deux autres. Ils se complètent.
Et tu oublies Naruse aussi.

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Il y a des Kurosawa que j'adore mais aucun ne surpasse (ni même n'atteint) l'intensité des Mizo et Ozu que je préfère. J'aime beaucoup Kurosawa mais pour moi ce n'est pas le meilleurs, clairement.
Naruse, je n'ai vu qu'une poigné de films (géniaux), mais je connais pas assez pour me prononcer aussi catégoriquement.

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N'écoutez pas Film Freak

Coppola + Kurosawa + Whisky = Palme d'or

et le bruit du glaçon dans le verre

Quelle incroyable scène d'ouverture qui cristallise en un seul plan, fixe, filmant les personnages de face comme sur une scène dont nous serions le public, tout le propos du film sur la théâtralité de la cour et des codes d'honneur. Kurosawa a déjà déroulé ce programme auparavant, notamment dans Le Château de l'araignée, et il est sans doute inévitable de voir un auteurs dans ses vieux jours friser la redite mais l'utilisation de la figure du double, comme une variation sur Le Prince & le Pauvre (pas si éloigné du quiproquo à la base de l'intrigue d'Entre le ciel et l'enfer d'ailleurs) donc profondément ancré dans un rapport de classes, permet à l'auteur d'être plus politique encore, dénonçant le pouvoir comme un simulacre, exacerbant la nature performative qui incombe à la fonction.

Le personnage-titre devient une figure tragique, maudit à se racheter, portant le poids de l'impossibilité d'être à la hauteur et pourtant plus humain que son modèle sur bien des aspects, dans le rapport aux autres, à son petit-fils (à qui il ne fait donc "plus peur") ou aux soldats qui meurent pour "lui", simple étendard du royaume restant sur son tabouret sur le champ de bataille. Bravache, il se prend au jeu avant d'être pris au piège, Kurosawa transformant ce jeu de dupes en tourment identitaire où en devenant l'ombre du roi, il n'est plus que l'ombre de lui-même aussi et donc...plus rien. Si bien qu'une fois libéré, il n'a d'autre choix que d'aller mourir pour de vrai.

Je trouve très beau ce parcours qui se dessine tout au long du récit et c'est pourquoi je déplore que le film, sur le cours de trois loooongues heures, sortent trop régulièrement de son point de vue, notamment au début, où les mêmes informations sont répétées un peu trop souvent, et sur la fin, les scènes suivant les représentants des autres factions me paraissant loin d'être indispensables. C'est d'autant plus dommage que tout le film semble basculer vers la subjectivité du protagoniste. La photographie en couleurs se fait d'abord naturaliste, au point de limite faire passer les costumes pour des costumes, créant presque une dissonance cognitive avec l'imagerie N&B classique du jidai geki à laquelle nous a habitué le cinéaste, avant de proposer des visuels expressionnistes, les couchers de soleil se faisant de plus en plus esthétisant, rosâtres, les nuits devenant rouges et que dire de cette époustouflante scène de cauchemar pictural surréaliste? Une expérimentation formelle qui illustre à merveille les questions de fond sur la limite entre réalité et illusion.

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