The Witcher (2007)Enfin terminé. Je peux passer au 2. Et c'est méga-gratifiant de pouvoir importer mes sauvegardes, de connaître l'univers, et de ne pas me retrouver comme un con à essayer de comprendre ce qu'il se passe au début du jeu. Mais passons.
J'écrivais ailleurs que la principale faiblesse de ce Witcher, c'était son moteur 3D. Et le jeu à présent terminé, je confirme : le moteur Aurora de Bioware était nase et frustrant en 2002 sur le néanmoins sympathique Neverwinter Nights, et il le reste malgré le gros coup de polish des polonais de CD Projekt (c'est encore plutôt joli, même aujourd'hui). S'il se débrouille correctement dans les environnements ouverts, ça devient un cauchemar dès qu'on est dans de petites pièces ou quand il y a beaucoup d'éléments à l'écran, puisqu'on se retrouve souvent à cliquer là où il ne faut pas. Et les combats, mazette : Gerald prend 10 minutes à dégainer son arme, et il se mange 2-3 coups à chaque fois avant de commencer à agir. Si on ajoute à ça le côté extrêmement basique des combats (on clique gauche sur l'ennemi pour attaquer, et on déclenche éventuellement un pouvoir avec le clic droit), on obtient un volet exploration très faible, avec des donjons mous du genou, et des zones en extérieur beaucoup trop grandes une fois ramenées au peu de plaisir qu'on prend à les parcourir. Quant au bestiaire, il est... tristounet.
Tous ces éléments font qu'il est assez difficile de rentrer dans le soft, surtout si on n'a pas l'habitude du genre : le premier chapitre est long à se mettre en marche (les environnements grisâtres et sinistres n'aident pas beaucoup, il faut dire), et ce n'est que vers sa toute fin qu'on commence vraiment à piger les intentions des auteurs. A partir de là, par contre, ça devient très bien.
Car ce qui rend The Witcher singulier, et lui confère un intérêt certain, c'est sa capacité à faire s'imbriquer toutes les quêtes du jeu, de la plus insignifiante aux éléments de la trame principale, pour finalement construire une intrigue intelligente, qui fluctue en fonction des choix qui sont faits (décide-t-on de laisser les villageois brûler la sorcière du village ? Tue-t-on tel ou tel personnage ? Se mêle-t-on de politique ou essaye-t-on de rester neutre ?). Et c'est donc ainsi qu'on se prend au jeu, malgré la mécanique grinçante du moteur 3D.
J'ai hâte de passer à la suite.
4/6