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MessagePosté: 05 Déc 2011, 11:34 
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Z a écrit:
Le meilleur, quand un film français a un succès monstre, ce sont les petits papiers qui analysent le phénomène en le théorisant à donf :

http://next.liberation.fr/societe/01012375312-la-preuve-par-l-uf

Ici, on explique comment Intouchables va faire réélire Sarkozy, façon Les Guignols avec Chirac.

tiens, y a plus de sopalin


Quel torchon...
Je doute même que le/la gusse ait vu le film, dont le thème n'est pas vraiment le handicap (simple véhicule à blagues) ou le rapprochement des classes : pour moi, le thème du film, c'est la parole, celle qui est devenue impossible pour Driss vis-à-vis de sa tante, celle qui lui permet d'obtenir la place là où les autres candidats se vautrent, celle qui remet la fille de Philippe dans le droit chemin, et la plupart des vannes reposent sur des décalages sémantiques, Berlioz, l'oeuf Kinder, Frédéric/que, la relation épistolaire, etc. Ce n'est pas un film sur les classes, juste sur les codes de langage.
Sinon, comme tout le monde j'ai plutôt aimé le film (que j'étais pourtant prêt à éviscérer), les clichés restent digestes car les acteurs sont complètement crédibles, on n'est pas à la recherche de la vanne ultime, ça reste assez cruel et désabusé, une bonne comédie quoi. Le gros défaut pour moi, qui est récurrent dans le cinéma français, c'est la musique : un thème de piano tout pourri qui revient de manière incessante dès qu'il s'agit de stabyloter les scènes non-comiques, au secours.
4/6


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MessagePosté: 05 Déc 2011, 12:16 
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Je n'ai pas vu le film, mais :

boultan a écrit:
Ce n'est pas un film sur les classes, juste sur les codes de langage.



La langue, c'est en général un reflet de la classe, enfin ça l'a été pendant longtemps, et il est vrai moins maintenant que la seule différence entre les riches et les pauvres, c'est l'argent.

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MessagePosté: 05 Déc 2011, 13:50 
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Bien sûr que le langage trahit aussi des différences de classe, mais ici c'est surtout le choc culturel qui est présenté - et encore, pas de manière irréversible (Idriss comprend et apprend, il n'est pas stupide) ni vraiment hiérarchique (Vivaldi = Earth Wind & Fire). L'argent n'est pas vraiment un enjeu dans le film. Philippe a beau être friqué, il est sans cesse emmerdé par son voisin, et Idriss dispose du bon code de langage pour résoudre le problème. Autre exemple quand l'assistante de Philippe explique à Idriss le principe de la correspondance qu'il entend via le babyphone. Pour moi, si message il y a, c'est pas "riches ou pauvres, on peut tous s'aimer" ou "on est tous un peu handicapés" ou "l'argent ne fait pas le bonheur", mais bien "avec les bons codes, on peut se démerder dans plein de situations", ce que le film démontre puisqu'à partir d'une situation de base franchement casse-gueule, il s'en sort grâce aux codes de la comédie.

En revanche, le "basé sur une histoire vraie" lourdement rappelé à la fin n'apporte rien d'autre qu'une espèce de justification à la noix, comme d'habitude.


Dernière édition par boultan le 05 Déc 2011, 13:55, édité 1 fois.

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MessagePosté: 05 Déc 2011, 13:53 
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boultan a écrit:
mais bien "avec les bons codes, on peut se démerder dans plein de situations", ce que le film démontre puisqu'à partir d'une situation de base franchement casse-gueule, il s'en sort grâce aux codes de la comédie.


Cela me rappelle un peu Six degrés de séparation.

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MessagePosté: 08 Déc 2011, 13:45 
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Hé hé : http://www.ozap.com/actu/aux-etats-unis ... ant/438155

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MessagePosté: 08 Déc 2011, 13:48 
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Tetsuo a écrit:


Pour le remake ricain, c'est assez simple à faire. Tu mets le black en fauteuil roulant, et c'est le carton assuré.

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MessagePosté: 08 Déc 2011, 13:50 
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En même temps, là-bas, tout est jugé choquant ou raciste.

Cf. le battage autour des jumeaux dans Transformers 2.

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MessagePosté: 08 Déc 2011, 14:08 
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Film Freak a écrit:
Cf. le battage autour des jumeaux dans Transformers 2.


Hein ?


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MessagePosté: 08 Déc 2011, 14:18 
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MessagePosté: 08 Déc 2011, 16:05 
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Marlo a écrit:
Film Freak a écrit:
Cf. le battage autour des jumeaux dans Transformers 2.


Hein ?

Vus comme des caricatures de noirs.

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MessagePosté: 09 Déc 2011, 00:15 
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DPSR a écrit:
En se dépatouillant avec légèreté d'un sujet hyper casse-gueule porte ouverte à tous les clichés, à chaque fois effleurés avec tendresse plutôt de s'y vautrer, ils signent un feel good movie imparable,


Bien aimé le film mais je comprends les critiques qui lui reprochent d'aller dans les clichés. Comme tu le dis, il ne s'y vautre pas, mais c'est plus dans la caractérisation des personnages (le riche qui va à l'opéra et écoute de la musique classique, Driss sa musique et sa tchatche etc...) que les deux réalisateurs en usent. Après Toledano et Nakache n'ont jamais été connus pour leur finesse, ça reste des cinéastes limités, le film doit énormément à Omar Sy, mais il y a une générosité et une sincérité qui rattrapent ces maladresses et surtout une belle complicité des acteurs. Dans ses grandes lignes, le scénario respecte un cahier des charges plus que classique, très peu original (le déroulement est assez prévisible tout de même), mais pourtant le film est plus que plaisant. Toledano et Nakache ne cherchent jamais à émouvoir ou a faire rire de manière facile. Malgré les clichés, on arrive à une certaine justesse et au détour d'une scène on se surprend à être touché. Plutôt que sur un scénario limité, Toledano et Nakache misent tout sur leurs acteurs, ce qui fait la réussite de ce joli feel good movie.

4-4,5/6


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MessagePosté: 14 Déc 2011, 08:57 
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Très bonne surprise pour ma part, de voir un film non seulement drôle, mais également travaillé niveau mise en scène, musique, photographie... J'avais peur de l'effet téléfilm mais Intouchables est un vrai film de cinéma. Puis je me suis vraiment marré du début à la fin, il n'y a pas une seule blague de foirée et les moments où l'on ne rit pas sont ceux où il n'y a pas de blague. Je suis moins convaincu par l'aspect "petit frère dealer", qui aurait mérité d'être plus développé ou de carrément dégager, mais le film se tient bien. Les personnages sont beaux, bien qu'ils n'évoluent pas vraiment (j'aime quand même ces moments où Cluzet découvre Sy). Je trouve le succès totalement mérité, pour ma part.
4-4.5/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 01 Jan 2012, 19:01 
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Enfin vu.
J'ai trouvé ça franchement pas mal. C'est la fraîcheur du film qui m'a le plus plu, le film est assez classique dans son déroulement mais il y a beaucoup de petits détails ou de petites idées qui permettent d'extirper le film de la masse, de le faire sortir des sentiers battus de la comédie française. Beaucoup de bons gags qui m'ont fait sourire, un François Cluzet émouvant et un Omar Sy réjouissant (et pourtant je ne suis vraiment pas fan de ce mec à la base), et une belle tenue générale dans l'écriture et même la mise en scène. Le succès du film est excessif pour moi mais je le comprends tout à fait et je dois reconnaître que c'est la meilleure "comédie populaire française" depuis des lustres.
4/6


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MessagePosté: 06 Jan 2012, 20:21 
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C'est honnête... Pas torché-je-m'en-foutisme comme 99% des comédies françaises (cela dit, ça fait un moment que j'en ai plus vu), on sent une petite ambition (dans l'envie de dépasser la suite de sketchs, d'enrober ça d'une parure un peu plus noble, de fluidifier le récit par une approche émue). J'avale quand même mieux le succès de ça que celui des chtits...

Le film a bien trouvé son approche, est assez précis là-dessus (sur ce qui va être pathétique, ce qui va être pudique, ce qui va être désamorcé par le rire), et l'énergie du trio Cluzet-Sy-Le Ny fonctionne très bien, ça circule idéalement, c'est un plaisir de les voir jouer ensemble. Je trouve après que ce projet va pas loin dans son programme... Ça reste très limité. Les échanges vachards (sur les handicapés, sur l'inculture du jeune) auraient pu envoyer cent fois plus violent et saillant sans problèmes, le film aurait pu faire du rodéo là-dessus sans perdre un gramme de dignité. Il y a ici une certaine maladresse dans l'exploitation des gags, de rythme : une vanne d'Omar, et 10 seconde sur Cluzet qui enchaîne les petits rires (la séquence rasage, terrible pour ça)... Ca patine un peu. L'échange, en plus d'être un peu plan-plan, est aussi à sens unique (le mec des cités apprend la vie à l'aristocrate, mais rien en sens inverse ?), le film ne se prive pas de moyens ultra-faciles et caricaturaux pour emporter notre adhésion (le face à face obligé avec l'ami qui déballe les préjugés sur le type des cités, les autres candidats au boulot qui sont forcément des sur-diplômés lamentables). Quant à ce qui peut vraiment faire le moteur du film (tout envoyer chier et vivre de manière électrique pour affronter la dépression, ce que semble poser assez précisément l'ouverture), ça reste quand même très sage, si le maximum de cet affront aux conventions est une séance de parapente... Le potentiel du film, celui de nous décrire deux personnages qui font un "casse" en envoyant valser la dépression sociale et les déterminismes qui les enferment, est complètement laissé de côté.

Sinon, je trouve la lecture du film façon "les noirs des cités vont pouvoir torcher les riches blancs et la France roulera en paix" complètement débile. Le film est peut-être naïf, cliché, redondant, mais s'il y a bien un écueil qu'il sait contourner avec un certain brio, c'est celui-là.


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MessagePosté: 07 Jan 2012, 01:36 
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Sympaa.

Je mets de côté les millions de moutons qui trouvent ça génial et qui gonflent les files d'attente, comme s'il n'y avait rien d'autre à voir depuis 5 ans au cinéma... Je me demande de quoi sont faites leurs conversations... j'espère que leur vie est plus drôle que ce film.
Et puis finalement, je le vois aussi, même si ça ne change pas mes habitudes (les Toledano/Nakache, c'est en divx, 6 mois ou 1 an après leur sortie).

Ce n'est pas du Claude Sautet (Nelly et Mr Arnaud), mais pas du Pretty Woman non plus... on est loin de la gaudriole, ça baigne plutôt dans l'ambiance mélancolique, aidée par la petite musique Thomas Newman style, le morceau typiquement publicitaire Fly d'Einaudi... et Nina Simone qui est devenue un passage obligé dans tous les films français pour créer une étincelle d'émotion... On est loin aussi de l'intensité d'un Né un 4 juillet, qui en une scène (Kovic et la pute) enterre toute la psychologie du personnage de Cluzet. Cinématographiquement parlant, le film est un vide absolu, comme tous ceux du couple de réalisateurs. Mais je m'en fous, je le sais d'avance, et ça ne les condamne pas au mépris. C'est la branche spectacle du cinéma, dans sa caractéristique la plus populaire et bon enfant, voire télévisuelle... il en faut, je suppose.

Le film peine tout de même à exister en dehors des scènes Sy-Cluzet - pas désopilantes, mais très chouettes - genre l'intrigue familiale de Driss, on s'en branle... et ça rame sévère pour atteindre les 90 minutes.

Mais le naturel des échanges et du duo de comédiens emporte tout.

3/6

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