Forum de FilmDeCulte

M'étant mis dans la tête d'interviewer un jour ce monsieur, je poursuis mon exploration de l'oeuvre de Jean-François Davy, réalisateur d'Exhibition (et de Tricheuses), producteur de Change pas de main (de Vecchiali) et fondateur des éditions Fil-à-Films (Les films de ma vie, c'est lui) et Opening. Contrairement à Exhibition et Prostitution, mes deux premières découvertes du cinéastes, Infidélités / Le Désir (*) est une œuvre de fiction. Une œuvre de vieux cochon (ou jeune cochon, plutôt, mais Davy l'assume totalement) également, dans laquelle des couples à la campagne se rencontrent pour un week-end et passent leur temps à danser et baiser (je précise qu'on ne voit pas grand chose, le film n'est en rien pornographique). Mais ces couples, et notamment le principal, se déchirent, se rapprochent, souffrent, se cherchent, et parfois se trouvent. Pour faire simple, et employer une méthode assez vulgaire : ce serait du Rohmer sous acide, accompagnée d'une splendide bande originale qui mixe rock 70's et classiques (quelle misère de ne rien connaître à la musique, je suis incapable de donner un titre, et le DVD est si minable qu'il n'a même pas de générique de fin). C'est d'une beauté assez incroyable, qui sonne parfois un peu faux (les acteurs, putain...), mais qui contient de nombreux moments de poésie pure. Une sorte d'OVNI, qu'on pourra considérer au pire comme un téléfilm de M6 (la musique en plus) ou, c'est mon cas, comme un magnifique film dans lequel son auteur met beaucoup de lui-même.

5/6

(*) Lors du générique, le titre est bien Infidélités. Mais sur la jaquette et dans certaines interviews du cinéaste, le film a pour titre Le Désir.

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