Forum de FilmDeCulte

hum, non, je déteste les cahiers actuels et je suis brouillé avec genre 70% des gens du forum

sinon, positif je fais car j'ai été confronté cette année à un membre de leur rédaction et ce fut lourd MAIS LOURD

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Ah bah voilà !


lol !
mais bon, y a des rédacteurs très disparates à Positif, je trouve... y en a des bons et y en a des lourds.

A la fois ennuyeux dans son ensemble et captivant dans le détail.

J'ai pris le film à la légère, bêtement, et du coup j'ai eu du mal à suivre, je ne faisais pas du tout les relations entre les uns et les autres. J'aimerais bien que quelqu'un me le raconte, ce film.


C'est quand même très original (rien que les décors, déjà...) et plutôt stressant: dans la dernière heure, dès qu'un mec passait à l'arrière plan, je flippais qu'il sorte un flingue.

Bon, vu les éloges partout dans la presse, je suis rassuré de lire ici quelques bémols.

4/6

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Je n'ai pas non plus tout compris, mais je ne me suis jamais ennuyé, le film est effectivement stressant, c'est une expérience assez exigeante, pas toujours confortable, mais je trouve que c'est admirable, toute cette aprêté, cette force incroyable dans sa façon de rendre réaliste le plus petit détail, c'est incroyablement documenté et tout sonne juste... Il n'y a absolument aucune concession, aucune volonté commerciale. Le film ne triche jamais. Ca fait du bien de voir un film de mafia qui se rapproche plus de la grande époque de Francesco Rosi ("Salvatore Guiliano") plutôt que de ressembler encore une fois à une pâle imitation des films de Scorsese...

Et surtout, surtout, "Gomorra" m'a vengé de toute cette mode assez énervante de petits films de gangsters sous mauvaise influence tarantinienne...

Ce que tu dis est très vrai.

Maintenant, je pense qu'il y a aussi une certaine forme de "facilité" dans ces films qui se veulent spectaculairement réalistes et qui obtiennent cet impact réaliste au prix d'une confusion dramatique (justifiée en général par une dramaturgie éclatée, comme ici).

Je pense à "Syriana" par exemple. Je ne sais pas si le rapprochement est pertinent. Peut-être. D'ailleurs, il me semble que "Syriana" est adapté d'un bouquin lui aussi...

J'aime bien les "films-récit". Je prends un petit peu moins de plaisir aux "films-tableau".

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Oui, on peut le rapprocher de "Syriana" dans son impact réaliste... Mais j'ai trouvé "Gomorra" plus prenant parce qu'il y a aussi une atmosphère, alors que "Syriana" est trop .. politico-cérébral?

C'est vrai.

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Gomorra c'est en premier lieu une adaptation du best-seller de Roberto Saviano, et Garrone en l'adaptant sur grand écran délaisse le côté international de la camorra pour nous plonger dans le quotidien des gens qui la subissent.
Quand il se rapproche du documentaire il est bien meilleur que quand il s'essaye à un style plus « populaire » cf. cette introduction plutôt ratée.
Il est bien plus à l'aise camera à l'épaule et ça se ressent évidemment lors des déflagrations.
Dans le fond, le film nous montre une mafia sale, bien loin des clichés hollywoodien, il nous dépeint une mafia camorriste avec autorité et beaucoup de sang froid
Et d'un autre côté donc dépeint la souffrance des habitants, et nous montre que l'abandon politique ont eu des conséquences bien triste sur leurs sorts.
Film politique engagé et film de mafia intense Gommora a reçu le grand prix du jury à Cannes et de ce que j'ai vu le mérite amplement.
5/6

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Why there is so much trouble in this world?

Le Parrain était Hollywoodien non ? De quels films sur la mafia parles tu ? A part Mafia Blues je vois pas, et encore ça colle bien.

Tony montana/Capone/Casino.
Enfin bref le symbole mafiosi bien loin de la réalité, ce n'était pas une attaque je le précise!

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Why there is so much trouble in this world?

eh bien j'ai trouvé ça très chiant.

la calvaire, c'est interminable, bordélique, monté au petit bonheur la chance...

bon, comment dire les choses autrement? disons qu'à mes yeux il y a un vrai problème de narration, qui n'est pas qu'un problème de scénario. Bon, il y a, à la base, me semble-t-il, si je m'en tiens à la manière dont le film est monté, un scénario complètement flottant, éclaté entre plusieurs personnages sans lien apparent, avec d'énormes creux entre chaque fragment d'histoire, sur une rythmique qui à mes yeux ne fait pas grand sens. Chaque histoire avance indépendamment, tu ne sais jamais pourquoi tu en sors ou pourquoi tu y retournes, tu as eu le temps d'oublier, mais tu n'as pas eu le temps de t'attacher réellement aux personnages entretemps. Il y aurait pourtant de quoi, plusieurs moments sont assez réussis, assez bien écrits en tant que scènes, mais ils forment un tout tellement éclaté, tellement fait de morceaux indépendants, qu'à mon sens ils ne tiennent pas du tout ensemble.

Et la mise en scène n'arrange rien. Pourtant, on peut en faire un commentaire positif, si l'on s'en tient au point de vue de technicien. La photo, notamment, est souvent très belle, et c'est p-ê par elle notamment que j'ai eu le courage de me taper le film dans son intégralité (et putain qu'il est long!). De même, le boulot de Leslie Schatz, au son, est techniquement irréprochable. Et alors? Alors rien : l'image est léchée, on a des tentatives, des plans-séquences élaborés, des cadres en légère plongée parfois étonnants, parfois composés dans leur arrière-plan, mais je ne les vois que trop rarement servir la moindre narration. Comme si chaque idée technique était indépendante de la dynamique interne au film, comme si aucun choix technique n'avait en somme de valeur narrative, donc de valeur de mise en scène.

Alors ça donne des fois des trucs impressionnants, des suivis de mobylette dans des petites rues escarpées, en plongée prononcée où l'on peut se demander comment le plan a été fait ; ou bien des façon d'aller foutre le micro là où on s'y attend pas (dans le casque de la combinaison, exemplairement) ; mais c'est complètement gratuit, à chaque fois, ça ne dit rien, ne rime à rien, n'avance à rien. Il y a un effet - bien - mais à quel effet? Un effet de manche, au mieux.

D'où pour moi l'impression d'un fouillis de personnages aux enjeux complètement obscurs (c'est l'anti-TDK, à ce niveau-là), aux identités vagues, aux connexions illisibles toutes choses que la mise en scène n'aide jamais à préciser (cette tendance infernale à mal montrer les visages, de très près dans le noir, ou bien floutés par des choix de focale esthétisants mais vains)... Si bien que quand la fin arrive, elle aurait pu survenir n'importe quand, ça changeait pas grand chose, je ne ressens rien pour les mômes, et quant aux cartons, eh bien ils me semblent presque tombés du ciel...

Mais bravo à l'équipe technique.

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Ça c'est le partie pris du réalisateur par rapport au livre. C'est pas forcement la meilleure chose du film et en effet on a cette impression d'avancement sans réel lien apparent.

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Why there is so much trouble in this world?

C'est parce que la Camorra ne fonctionne pas comme une seule entité cohérente, mais comme plusieurs mini-entités qui ont des liens assez troubles entre eux.... Cette structure narrative est très honnête par rapport au sujet. Comme Léo le dit, c'est un film-tableau, pas un film-récit.

mais pas très regardante pour ce qui est du spectateur

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Ca, je peux très bien le comprendre. Même si je ne me suis pas ennuyé.