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MessagePosté: 19 Mai 2010, 12:30 
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Meilleur Foruméen
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
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Quand il bossait pour FDC et passait derrière le moindre avis de 3 lignes écrit sur le forum par un rédacteur de FDC pour demander s'il pouvait le récupérer pour le site.

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MessagePosté: 19 Mai 2010, 12:38 
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Inscription: 08 Juil 2005, 19:06
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Localisation: D'aprés toi?
en temps normal je prefère éviter vu que normalement on a des vrais critique mais la la semaine est vide...du coup je preferais demander...


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MessagePosté: 19 Mai 2010, 13:14 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23987
impossible c'est écrit pour Match

sinon la critique sur le Godard atteint des sommets de venduisme.


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MessagePosté: 20 Mai 2010, 14:03 
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Inscription: 15 Juil 2009, 21:22
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J'ai vu le film hier. Il m'est encore difficile d'en parler. Pour l'instant, j'en pense la même chose que pour "Notre Musique" : le film ne me passionne pas tellement pendant les scènes tournées exprès pour le film, qui sont certes composées de plans absolument splendides, mais aussi de dialogues artificiels et fumeux au possible. Cependant, on touche à une sorte d'absolu cinématographique lorsque Godard décide de s'abandonner à la pure poésie.
C'est pourquoi les plus belles parties sont la première et la dernière, et que la plus faible est la seconde, rappelant son cinéma des années 80, celui que j'aime le moins dans sa filmographie (j'ai une préférence pour la période 65-68 - avec "Pierrot le fou", "Week-end", "Alphaville", "Deux ou trois choses que je sais d'elle", etc. -, viennent ensuite les périodes 90's et 00's, puis la période 60-64, et enfin les années 80... Je n'ai malheureusement rien vu des années 70). Catherine Tanvier, l'actrice principale, est très mauvaise. Ca ne vient pas du non-jeu, car je suis maintenant habitué au jeu godardien, mais simplement du fait qu'elle semble essayer de jouer, avec ses gestes, ses intonations. C'est parfois assez insupportable, et du coup les aphorismes de Godard ennuient plus qu'ils ne fascinent, ce qui donne parfois une impression d'auto-caricature. J'aime beaucoup plus le gosse, que Godard filme avec un vrai amour et une vraie tendresse, et la fille, très godardienne (en 50 ans, son cinéma a évolué, mais pas ses goûts féminins).
Cette partie est tout de même par moments plastiquement splendide, parfois renversante et très humaine lorsque JLG ne tombe pas dans le symbolisme lourd et la politique lourde, qui avaient épargné ses derniers films.

La première partie est elle aussi très symbolique et politique, mais les idées passent plus par la mise en scène et le montage, de très haute tenue. Pas un seul plan qui ne soit somptueux, un montage renversant mélangeant différents régimes d'images, des fulgurances à foison. Ces 50 premières minutes sont étranges et fascinantes et je pense que seul Godard pouvait accomplir quelque chose de pareil.

Et puis, le meilleur pour la fin : la troisième partie est un pur chef d'oeuvre, dans la lignée de ses Histoire(s) du cinéma, de ses derniers courts-métrages ou de la première partie de "Notre musique", à savoir que cette partie est majoritairement composée d'images d'archives, de plans d'autres films, de peintures ... Les voix et musiques se superposent, les textes envahissent l'écran ... Rien de nouveau mais j'aurais tendance à dire que c'est ce que JLG a fait de plus abouti dans le genre. Je n'ai rien vraiment réussi à saisir ou attraper mais j'ai passé ces quinze minutes, qui semblent en durer deux, sur un vrai nuage.
C'est ce que j'ai vu de plus beau cette année, et ça me donne une furieuse envie de revoir encore et encore ses "Histoire(s)".

Comme Karloff j'ai vraiment du mal à attribuer une note au film. Certains passages sont proches du 3/6, d'autres sont du 6/6 évident.


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MessagePosté: 20 Mai 2010, 17:54 
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L'impertinent pertinent
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Inscription: 14 Juil 2005, 01:55
Messages: 11421
Localisation: Previously on Premiere
Pour ceux qui l'ignorent, JLG a été longuement interviewé en vidéo par Mediapart. L'entretien est découpé en 10 parties, les 7 premières sont déjà disponibles. La première est ici :

http://www.dailymotion.com/video/xd8tiy_jlg-1-10-entretien-avec-godard-medi_news

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I think we're gonna need a helmet.


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MessagePosté: 24 Mai 2010, 17:39 
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Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Marlo a écrit:
et que la plus faible est la seconde, rappelant son cinéma des années 80, celui que j'aime le moins dans sa filmographie

Bon bah moi, son cinéma 80', c'est mon préféré (fightons-nous donc dans la boue), mais en fait je trouve que la deuxième partie est pas spécialement proche de ce qu'il a pu faire dans ces années-là. Pour le reste, je suis grosso-modo d'accord avec ce que tu dis.

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Il y a donc déjà une première partie qui fait plaisir, parce que ça sent tout sauf le film de vieux con. Dès le premier plan sur l'océan noir, il y a une envie de voir grand, d'être majestueux, qui fait du bien.
Ce premier acte, c'est surtout l'une des meilleures idées de toute la filmographie de Godard (ce que j'en ai vu, du moins) : le paquebot. En un geste, on passe de l'immensité profonde de la mer au kitsch fluo de la discothèque intérieure, des hommes d'affaire aux passagers clandestins, de l'Europe la plus mythologique, idéalisée (l'antique, la méditerranéenne) à son pendant violemment mécanique et déshumanisé. Et c'est fait sans hargne, sans cynisme, c'est littéralement "tout le monde sur le même bateau, et il va bien falloir se débrouiller avec ça".

L'autre superbe idée de cette partie, c'est le numérique. D'abord cette terreur qui monte : le son de vent dans le micro qui fait des saillies de plus en plus violentes, agressives, jusqu'à des saturations électroniques... Mais le meilleur (et le moins bête dans le genre "film sur le numérique" qu'on a pu voir fleurir cette décennie) est surtout cette idée de ne jamais couper les ponts : on passe d'un HD magnifique (en projo numérique ça tue) à la plus horrible et illisible image de téléphone portable par un parcours tout en nuances : vidéos compressées, vidéos internet, vidéos d'appareils photo, DV sûrement... Ce que je veux dire c'est qu'on est jamais fixé, il y a pas d'un côté la belle image et de l'autre la laide, mais un va et vient en vagues qui enlève au film toute tentation moraliste vieux con. Il y a toujours un risque de glissement qui traîne, vers la détérioration ou l'anoblissement, ainsi qu'un renouvellement constant, par ce biais, dans la manière d'aborder les éléments de ce voyage étrange.

Enfin, très bêtement (et c'est en ça que ca me rappelle son cinéma des années 80), c'est visuellement super beau. Vraiment, les plans sur la mer, je m'en serais bien tapé 2h non stop. Il y a une capacité à rendre sublime tout et n'importe quoi, par le simple choix du cadre, qui ne se dément pas chez Godard. J'ai bu ça comme du petit lait.

Je garde les réserves habituelles que j'ai sur le reste (l'utilisation sans cesse déceptive du montage sonore et les acteurs fadasses, notamment : je comprend l'idée, mais en quoi par exemple, le timbre plus profond et charismatique de Badiou, unique contre-exemple du film, en gêne le projet ? Comme pour Depardieu dans Hélas pour moi, je trouve que les vrais acteurs ou autres voix majestueuses apportent une vraie plus-value à ce cinéma). Quelques petits trucs aussi par-ci par-là, certains aphorismes pas inspirés, mais je trouve que pour un film qui essaie de donner une définition de l'Europe, de où va l'Europe, on ne pouvait pas rêver mieux.



... Puis vient la seconde partie.

Une purge totale.
C'est même pas que c'est pas beau, que c'est chiant, que c'est HYPER mal joué... c'est juste pas mis en scène. C'est quoi, c'est le 16/9è qui le gène ? C'est Miéville qui a filmé ça ? L'idée de départ est plutôt bien (la confrontation par un débat entre l'ancienne et la nouvelle génération), mais ca ne prend absolument jamais forme. Je retiens à peine deux plans (le grenier et la poussière, le gamin chef d'orchestre), mais c'est clairement ce que j'ai vu de plus mauvais chez Godard, vraiment. L'horreur. (Godard, faire parler le Lama, même les pires étudiants cinéma de Paris 8 ils osent pas faire ça...)

La troisième partie retombe vaguement sur ses pattes, il y a quelques très belles choses (le plan Cassandre, miam), mais ça fait un peu torché à mon sens. Je suis notamment énervé de voir Godard s'auto-repiquer, utilisant le plus beau passage d'un de ses meilleurs films (le court-métrage L'origine du XXIème siècle, ô combien plus beau et rigoureux) comme de simples rushes pour palier le manque d'inspiration. Certes, après ce milieu atroce, ca ravive l'intérêt, mais dans le genre collage/montage, c'est vraiment pas ce qu'il a fait de mieux.

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Du mal à noter tout d'un bloc, donc. La première partie c'est un gros 5/6, la deuxième un 1/6 et je suis généreux, la troisième un truc comme 3/6... Je comprend théoriquement le projet en trois actes du film, mais dans l'exécution ça fait absolument pas bloc. Pour moi le premier acte a déjà tout dit, les deux autres le bégaient mal.

Je retiens néanmoins un cinéaste qui essaie malgré sa carrière et sa légendarisation déjà acquise, de faire encore une fois son meilleur film, honnêtement, et c'est hautement respectable.


Un 3/6 d'ensemble, s'il en faut un, mais il veut pas dire grand chose...


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MessagePosté: 07 Juin 2010, 15:59 
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
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Billy Hayes a écrit:
???


Ca voulait dire que tu es jeune, consciencieux et bien foutu maintenant Billy.


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MessagePosté: 07 Juin 2010, 16:06 
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Successful superfucker
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
Messages: 8711
J'en pense à peu près la même chose que les deux autres: Visuellement ça claque mais dès que ça se regarde penser ça devient pénible, particulièrement au milieu où deux mauvaises actrices de prisu récitent des dialogues débiles sur des conseillers régionaux en jouant avec du paic citron. Le début est particulièrement impressionnant en scratchant des images assez scotchantes avec du cracra vidéo, en coupant et remettant le son façon Louxor j'adore, rappelant de l'expérimental virtuose à la Lynch manière Inland Empire. La dernière partie où le montage National Geographic permet de souffler après la purge philosophico-ménagère hara-kiri mais ça reste un peu moins fort qu'au début... A vrai dire le No comment final m'a fait limite penser à du Gaspar Noé. Bonne surprise au final, je pensais que ça serait plus du genre d'Eloge de l'amour (que j'éxècre et qui me fairt vraiment chier pour le coup) et en fait JLG explore encore tous azimuts.
4/6


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MessagePosté: 07 Juin 2010, 16:07 
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Oui à peu près pareil que vous deux, même si étrangement le film vieillit pas super bien dans ma tête... La première partie est la meilleure, la dernière me donne parfois quelque frissons, sans aller au bout de l'émotion pour autant.


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MessagePosté: 07 Juin 2010, 16:51 
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Messages: 1412
Baptiste a écrit:
Oui à peu près pareil que vous deux, même si étrangement le film vieillit pas super bien dans ma tête... La première partie est la meilleure, la dernière me donne parfois quelque frissons, sans aller au bout de l'émotion pour autant.


On va continuer dans le même genre.
Première partie assez réussie, mais pas exempte de choses horripilantes (les drops vidéos rajoutés pour faire genre, pas mal de dialogues, la scène avec le photographe et la meuf qui entrent dans le champ, le quittent, y rerentrent, pour sortir leur dialogue "pourquoi la lumière parce que l'ampoule", etc.).
Deuxième partie à se tirer une balle.
Troisième partie, found footage de ses histoires du cinéma. Avec toujours des trucs relous et complètement inappropriés, le "juif", d'autres choses comme ça...
Dans l'ensemble, le film m'a déprimé et confirme mon (quasi) accord avec ce que Welles disait de Godard : quand il se contente de mettre en scène, c'est bien, dès qu'il croit penser, ça flanche.
2/6 généreux


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MessagePosté: 07 Juin 2010, 19:22 
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Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
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Citation:
Dans l'ensemble, le film m'a déprimé et confirme mon (quasi) accord avec ce que Welles disait de Godard : quand il se contente de mettre en scène, c'est bien, dès qu'il croit penser, ça flanche.


Sérieux Welles a dit ça? :shock:


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MessagePosté: 07 Juin 2010, 19:26 
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MessagePosté: 07 Juin 2010, 19:37 
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Garçon-veau
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Netflix les gars, Netflix.


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MessagePosté: 07 Juin 2010, 19:42 
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Tiens, aide-moi toi, ça vient de quel film l'extrait avec Welles dans La Classe Américaine?

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MessagePosté: 07 Juin 2010, 19:44 
.


Dernière édition par Jerzy Pericolosospore le 11 Juin 2014, 11:27, édité 1 fois.

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