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2041. Alex, un ingénieur de renom, est rappelé par la Faculté de Robotique, après dix ans d’absence, pour créer le premier robot libre : un enfant androïde. Il retrouve alors Lana, son amour de jeunesse, et son frère David, qui ont refait leur vie ensemble. Et il va surtout faire la connaissance d’Eva, sa nièce, une petite fille étonnante et charismatique. Entre Eva et Alex se dessine une relation particulière, et ce dernier décide alors, contre l'avis de sa mère Lana, de prendre Eva pour modèle de son futur androïde…

Décidément, après Ana Torrent les espagnols sont rois pour dégotter des gamines au jeu singulier, et la petite Claudia Vega porte presque ce film sur ses frêles épaules dans un rôle passionnant d'une enfant qui ne doit pas être "banale". L'autre intérêt principal du film, c'est son exploitation de la robotique sans clinquant, de manière très discrète et quotidienne dans un décor enneigé pour autant très irréel. Celà change des films cyberpunk, des adaptation hollywoodiennes d'Asimov ou même du récent A.I. Il y a pas mal de petites trouvailles assez fines et humoristiques au détour de plusieurs scènes, qui valent nettement plus que l'exploitation des "grands" thèmes du film (le robot libre), malgré une scène de test mécanique plutôt puissante qui restera peut-être dans la mémoire du genre.

Pour le reste Eva souffre de bien des carences : une réalisation très plate et standardisée, et un récit mal foutu ratant son exposition et son final, englué dans un triangle amoureux et un ton mélodramatique qui gâche énormément (même si le fantastique espagnol commence à nous habituer à tous ces défauts). Daniel Brühl n'aide pas vraiment non plus à rendre intéressant son personnage de Gepetto calimero. Enfin la figure du "Pearltrees" numérique sensé représenter le "ghost" des robot est d'une naïveté et laideur numérique assez poussé, et le film s'en sert peut-être un peu trop comme figure de prou.

Petite surprise que ce premier film de Kike Maillo. J'aime assez cette science-fiction d'anticipation qui passe avant tout par les petits détails (un petit budget, c'est un mal pour un bien), j'aime un peu moins le déroulement mélodramatique du film, plutôt innofensif, et encore moins cette Eva un peu singe-savant sur les bords, comme beaucoup d'enfants au cinéma. L'équilibre entre les deux genres SF et mélo est assez bancal mais le film réussit quelques scènes (le slow sur Space Oddity de Bowie, le premier des deux clins d'oeil au 2001 de Kubrick, les scènes dans le laboratoire d'Alex) qui laissent deviner un avenir prometteur chez ce jeune réalisateur. Par contre, mais ce n'est peut-être pas sur ça qu'il faut attendre quelque chose du film, le thème de l'IA (voire l'émotion artificielle) est très légèrement traité et il ne faut pas avoir lu Pluto d'Urasawa juste avant. 3/6.

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The Necks : Body

J'ai été assez bluffé par la qualité technique des effets spéciaux qui n'a rien à envier aux productions américaines. Et globalement ce rapport au cinéma américain est assez fort dans l'ambition de créer un film populaire aux accents merveilleux (bonne BO très classique mais efficace) avec pas grand chose. Et tout ce qui touche à la science-fiction est plutôt réussi que ce soit le design des robots (le chat est génial) ou l'espèce d'interface virtuelle, très poétique. Et puis j'aime bien cette anticipation douce et crédible avec ses quelques évolutions mais qui restent toutes probables. Il y a pas mal de petites idées plutôt sympa de ce côté là.
Malheureusement le film a un énorme coup de mou au milieu où l'on délaisse un peu trop la SF pour se concentrer sur l'humain et c'est plutôt raté. La faute à un scénario franchement faible et des personnages inexistants, pas définis.
Mais au final le film parvient à retomber sur ses pieds et à se terminer sur une belle note poétique.
Après j'ai vraiment l'impression qu'il est aujourd'hui impossible de raconter quoi que ce soit d'original sur le thème des robots et de l'IA tellement les quelques films sur le sujet l'ont déjà épuisé. Cependant j'apprécie l'ambition et la finition malgré des maladresses évidentes de premier film. Le cinéma espagnol ne cesse de me surprendre même si au final les films sont rarements totalement réussis. Mais au moins il y a des tentatives, de l'espace pour les jeunes réalisateurs ambitieux. Et j'ai vraiment pas l'impression que ce soit le cas en France.
Prometteur.

3.5/6

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CroqAnimement votre

C'est dommage que l'intrigue soit pas vraiment passionnante et que le twist soit grillé dès le début du film parce qu'il y a plein de petites bonnes choses dans ce film de SF à approche low-fi, notamment tout ce qui touche à l'univers de la robotique, traité sans esbroufe, avec un certain réalisme, ainsi que dans les rapports entre certains personnages (la première rencontre Alex/Eva, tous les échanges entre Alex et Max, très touchants).
Le triangle amoureux donne une trame peu intéressante au film et le dénouement me paraît un peu injustifié, même si la toute dernière scène est assez belle et que l'ensemble baigne dans une atmosphère mélancolique plutôt réussie.

3,5/6

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