Forum de FilmDeCulte

lol pour le titre français où on a enlevé uniquement le "the".

J'avais plutôt beaucoup aimé le diptyque The souvenir sorti l'année dernière tout en voyant quand même pas mal de limite notamment cette tentation d'un cinéma quand même très arty, refermé sur son petit univers culturel bourgeois et conscient de l'être mais le personnage principal dans sa solitude et sa souffrance mettait une belle distance vis à vis de tout ça, voire même une certaine ironie.

Or, rien de tout ça ici qui plonge la tête la première dans un cinéma ultra bourgeois et terriblement autocentré autour d'un Tilda Swinton show à la limite de la parodie. L'idée du film est assez limpide, revisiter le film de maison hantée, notamment britannique à l'aune d'une étude psychologique qui supplanterait les artifices fantastiques habituelles. Du pur point de vue de mise en scène et d'ambiance ça fonctionne, le film est très beau (dans une photographie intemporelle granuleuse) et malgré son aspect huis clos répétitif pas ennuyeux. Cependant ce que ça raconte est très loin d'être palpitant. Le tout repose sur une espèce de twist ultra prévisible qui semble ne pas vouloir jouer le twist mais qui en même temps fait tout pour l'entretenir.

Par conséquent, il faut refaire le film à l'envers pour voir ce qu'a réellement souhaité raconter Joanna Hogg Et, en creux et ça c'est plutôt réussi il faut le dire, comment cette relation mère/fille en apparence saine et joyeuse dissimule en fait beaucoup de souffrances et de frustrations. Cependant une fois que l'on a dit ça on a le sentiment que le film est quand même totalement dévitalisé, les décors chargés de cette maison ancienne avec ses sons feutrés (bon travail de son d'ailleurs) étouffant tout élan. Le personnage principal est incapable de travailler comme le spectateur qui est incapable de s'investir dans ce récit littéralement vaporeux qui tient à presque rien et qui chaque jour semble se réinitialiser.

J'en suis sorti limite énervé mais finalement il ne vieillit pas si mal. Cependant il reste une espèce de posture d'un cinéma glacial, bourgeois et nombriliste qui me laisse à distance.

2-3/6

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CroqAnimement votre

Grand classique ça.

Terminator, Usual Suspects, Rock, Matrix...

Jamais trop compris le raisonnement. C'est sans doute Sean Parker.

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Ah ah je viens de mettre cette ref sur Twitter. C'est vrai que c'est assez courant finalement.

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CroqAnimement votre

Volonté de simplifier le titre pour les français supposément incapables de prononcer le "Th".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je crois que tu peux enlever le "supposément"..

Hier encore, frisson d'effroi quand j'ai entendu, dans un podcast, un mec qui parle de la ressortie en version restaurée de "ZIOSTE".

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est Bégaudeau qui racontait dans un de ses podcasts son adoration de PTA et son Phantom Fred

Lol

C'est le surnom de son co-animateur.

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Lol.
Mais sérieux, c’est soit un ZZ, soit un SS, soit un FF, soit un VV, soit un DD, soit un TT… jamais un TH. Rares sont ceux qui osent le toucher/frôlement de dents avec la langue.

ZEU SSING de John Carpe-en-Teure. Only in France.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Après, c'est pas grave.

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Oui moi je taille mais je dis Phantom Sread

OK, vu que tu fais le malin, prononce-le en coréen.
Je suis sympa, je te le transcris. Gwoemul.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Lol. En effet.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Tiens, d'ailleurs, ce titre me fait penser aux titres pourraves des films d'Hong Sang-soo.

Eternal Daughter Hye-jin for the win.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Moi qui pensait que tout ce petit monde avait vu le film et était venu poser sa petite critique.

Impression diamétralement opposé sur ce point. J'avais trouvé la première partie de The Souvenir très chichiteuse et auto-indulgente. Ça c'était un poil amélioré avec la seconde. J'ai trouvé que c'était beaucoup moins le cas ici, d'une de part le sujet même du film (2 bourges cloitrées dans un hôtel de luxe dans la campagne galloise ça me hérisse moins qu'une étudiante en art avec des fonds illimités), et d'autre part parce que j'y ai vu des signes d'auto-dérisions assez réussis (en particulier lorsque Tilda Swinton vient pour se plaindre auprès de la réceptionniste des bruits nocturnes et de l'absence de bouillotte - scène qui pue le dédain bourgeois pour la plèbe, mais avec cette préciosité dans le ton et les dialogues si particulier aux britanniques. Perso j'ai trouvé la séquence désopilante et parfaitement bien sentie). Quant à Tilda Swinton elle-même, dont je suis loin d'être friand, je l'ai trouvé étonnement juste (jamais ni dans l'outrance ni dans l'excès inverse).

Pour le reste, en fait tu relèves pour la majeure partie les qualités du film. Bande son d'une grande maîtrise, photo qui rappelle le cinéma gothique (j'ai pensé à Bava), gestion du rythme au cordeau, je dois avouer que je me suis parfois tellement laissé porter par son ambiance que je laissais filer les dialogues en ne les écoutant que d'une oreille (j'apprends dans une critique qu'il serait fait mention d'une fausse-couche, j'avoue être totalement passé à côté de ce passage). Moi qui m'étonnais de la hype pour son précédent dyptique, je la comprends un peu mieux pour celui-ci, qui d'un coup me donne envie de découvrir le reste de sa filmographie (qui serait donc plus à rapprocher de The Eternal Daughter que de The Souvenir si j'en crois Critikat).