Forum de FilmDeCulte

Je dirais même plus : Irène Jacob, sublimissime dans ce film qui s’apparente au Fabuleux destin d’Amélie Poulain réalisé par Chris Marker.

Hehe.
Moi je le vois comme l’épisode “JAUNE”.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Plutôt l'épisode VERT.

La première partie est sublimissime et c'est dommage qu'elle soit la plus courte (mais ceci explique sans doute cela). Cette fraîcheur, cette énergie, ce simple et vibrant bonheur de vivre qui trouve deux accrocs de taille: la question politique et la santé...

Puis on bascule sur un récit plus conventionnel mais hanté par la poésie du premier. C'est tout le propos, ce sentiment mystique qu'on peut parfois avoir sans se l'expliquer. Evidemment moi qui suis agnostique je préfère retenir du film son appétence pour le mystère et la sensualité qui va avec, mais je ne serais pas étonné que le cinéaste en ait fait dans sa tête un film religieux.

Reste que mon enthousiasme est en partie retombé au cours du film, c'est toujours assez beau mais je trouve que l'inspiration se tarit vite, au 10e jeu de miroir avec filtre de lumière verte, et à mesure que la (superbe) musique se répète. C'est con mais je trouve aussi que les amants de la seconde partie sont moins beaux, Irène Jacob avec ce carré assez court n'arrive pas à la cheville d'Irène Jacob avec les cheveux longs. Mais comme le dit QGJ, c'est surtout avec le marionnettiste que j'ai eu du mal.

En tout cas, Kieslowski, je suis encore ambivalent à son sujet. Il y a quelque chose de la simplicité du quotidien mêlée à une gravité qui me plaisent énormément, mais cette sensibilité vire à la guimauve à certains instants (très digeste, la guimauve, comprenons-nous bien). J'ai toujours le soupçon que derrière la vibration dont je parlais, qui m'attire, je vais un jour me rendre compte que le discours est simpliste.