Forum de FilmDeCulte

Le film exploite à merveille son espace, aime ses personnages et, surtout, ne se prend pas pour plus malin qu'il n'est, pas de personnage rigolo ou un peu teubé, pas d'effet pyrotechnique marrant avec les zombis, pas trop de facilités scénaristiques ni d'appels du pied trop marqués au réel (évidemment nous pouvons penser aux réfugiés dans une ou deux scènes, mais j'imagine que l'idée sous-jacente pour eux reste la Corée du Nord, d'ailleurs le train fonce plein sud jusqu'à Busan).
4

Pas entièrement convaincu par le film, sans doute à cause de la mini-hype. C'est sympa, efficace, et ça se laisse regarder sans aucun problème, mais je m'attendais à quelque chose de plus extrême, et surtout de plus gore. Il y a plein de moments où tu penses que ça va y aller (notamment la fin, où il y avait moyen de faire quelque chose de bien trash), mais ça reste quasi PG-13.

J'apprécie cependant la tentative d'humaniser les héros, malgré un surplus de violons.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Une ode aux portes de rames TGV

4/6

Vu la hype, j'avais un peu peur d'être déçu et, en fin de compte, bien que le film ne soit pas non plus une "tuerie", j'ai trouvé le ride horrifique vraiment bon et surtout inventif.

SPOILERS

Dès la première séquence, avec le cerf, j'ai su que le film serait malin et réussirait à apporter ce genre de petites touches originales dans un genre dans le même état de décomposition que ses créatures. Et je m'étais pas trompé. Le coup des tunnels, des compartiments à bagages, l'exploitation du décor en général...j'avais un peu peur que ce soit basique au début tant ça prend son temps à vraiment faire exploser la situation mais ça va crescendo, avec une surenchère jubilatoire dans son sadisme, qu'il soit envers les zombies (défenestration pour s'écraser sur le toit du train) ou les héros (le train qui se retourne et les enferme contre un autre, entouré de câbles électriques avec les zombies contre les vitres prêtes à exploser en mode The Lost World inversé).

Je n'ai pas tant été gêné que ça par le pathos récurrent du film contre lequel j'avais été prévenu même si je trouve que la musique en rajoute des caisses et qu'elle est la réelle fautive, surlignant certains passages déjà limites (les flashbacks finaux sont pas finauds).
Sans être véritablement long, la structure épisodique en cliffhangers, surtout sur la fin, tant à donner une impression de tirage en longueur.

À l'inverse, l'arc et le propos n'inventent rien mais incarnent tout de même un chouïa le film qui reste surtout un divertissement horrifique non stop redoutablement efficace. Vraiment bonnard.

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J'ai trouvé le film très bon (alors que le genre est sans intérêt à mes yeux), à part effectivement le pathos casse-couilles qu'aucun film coréen ne nous épargne jamais vraiment. Mais vous avez presque tout dit.

C'est par contre un peu dommage que toutes les critiques ici passent à côté de l'excellent sous-texte politique du scénario (même si évidemment, c'est un peu normal), qui règle ses comptes avec la dictature militaire et la vieille garde qui l'incarne encore aujourd'hui dans le paysage politique coréen.



Non, comme dit plus haut, c'est vraiment tout un travail sur la dictature militaire et ce qu'il en reste aujourd'hui (et l'affaire Park Geun-Hye qui secoue le pays depuis 2 ans).

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Et heureusement. Qu'est-ce que c'est con, le gore pour le gore...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Suis-je bête !
Bon sinon je me suis arrêté à la corruption de la présidente, tu peux détailler?

La jeunesse corénne est engagée depuis pas mal d'années dans une lutte contre le conformisme de la vieille garde issue des années Park Chung-hee, car c'est une société qui exclut beaucoup quand on sort de la norme. Et l'arrivée au pouvoir de Park Geun-Hye, et son comportement visant à ramener à la surface les réflexes militaristes de la société, ça a réveillé les mouvements citoyens de la jeunesse du pays, qui commence vraiment à demander le droit d'exister et tant qu'individus et pas en tant que partie d'un tout.

Enfin c'est vraiment comme ça que je vois le film, parce que le problème des réfugiés, c'est vraiment très très loin des préoccupations des Coréens.

Ah, tiens, un gros défaut du film : comment ça se fait que dans le train tout entier, il n'y ait qu'un seul enfant ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ils font plus d'nefant en Corée

Non plus sérieusement, c'est visible clairement ou on peut croire qu'il y en a qui se sont fait butter dans d'autres wagons.