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Quand il arrive dans une ferme, le révérend Cotton Marcus s'attend à réaliser un simple exorcisme sur un fanatique religieux troublé. Cependant, il est contacté en dernier recours pour aider une adolescente, Nell, possédée par un démon.
En arrivant à la ferme, l'exorciste se rend vite compte que rien n'aurait pu le préparer au mal qu'il va affronter alors qu'il s'apprête à filmer un documentaire avec toute une équipe de tournage.
Il est cependant trop tard pour faire marche arrière…

Ce que ce pitch ne dit pas, c'est que le révérend - et c'est une assez bonne idée - est un charlatan: il ne croit pas à toutes ces conneries, en gros. Il se fait son fric en "exorcisant" des gens que "pensent l'être"... Et donc voilà, il tombe cette fois sur un "vrai cas". Ca paraît simpliste décrit comme ça, mais ça rend le personnage de Cotton assez intéressant. Son évolution face à la foi, à percevoir vraiment entre les lignes, ajoute un petit quelque chose. Il est très bien casté aussi par cette espèce de Ken sorti de Santa Barbara, à qui on donnerait des rôles de vendeur immobilier - le profil "commercial", quoi.

Ce qui n'est pas précisé non plus, c'est qu'il s'agit d'un film "tourné par les acteurs", et s'inscrit donc dans la lignée des Blair Witch, REC 1 & 2 (bientôt 3 et 4), Cloverfield, Paranormal Activity, et j'en passe sans doute... A ce niveau là, c'est assez bien foutu, crédible, pas trop relou niveau mise en scène, etc. Seulement, le réalisateur n’a pas pu s’empêcher de rajouter ici et là une musique extra-diégétique. Ca ne m’a pas dérangé, mais ils n’ont pas été jusqu’au bout du délire « THIS IS REAL ».
Le bon point, c’est d’avoir limité un max les SFX… On fuit le grand guignol et c’est pas plus mal. Ceux qui espèrent un festival gore seront déçus.

Au flippomètre, on a quelques passages vraiment bien terrifiants (deux-trois, allez, quatre « grosses scènes »), mais je m’attendais à un tout petit peu plus. La bande-annonce est un chouia mensongère, je trouve.

Autre réserve, la fin, que je n’ai pas très bien comprise… Je suis pas sûr d’avoir tout pigé. Petite frustration de ce côté-là. D’autant plus qu’à la fin il n’y a pas de gros climax 10 min. en crescendo…

C’est très court (1h20 à tout péter), ça passe bien sur le coup, c’est indéniablement efficace, mais je reste un tout petit peu sur ma faim/cette fin.

3,5/6, à voir s'il vieillit bien ou pas..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Bon ben apparemment ya pas grand chose d'autre à piger que ce que l'on voit..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il faut attendre 1H10 pour que le film devienne réellement intéressant. C'est long.

Et pourtant, l'introduction est plutôt efficace, je dirais même que la première demi-heure est assez réussie. Très bonne entrée en matière, personnages immédiatement sympathiques (dont le révérend, qui comme le dit Noony, ne croit absolument pas à ce qu'il fait, ce qui est une très bonne idée) et très bien interprétés, aspect "reportage" (comme pour "rec") de bonne tenue, et même moins laid qu'à l'accoutumée, et dialogues finement écrits, assez croustillants par moments. Durant ce début de film, le ton n'est jamais à la blague, mais jamais totalement sérieux non plus. Ce n'est pas du second degré, plutôt un joyeux cynisme assumé (par le réalisateur, et par le personnage principal) qui fait plaisir.
Le film perd ensuite en intérêt une fois que les enjeux sont mis en place, enchaînant alors les passages obligés du genre : rebondissements foireux, vraies-fausses révélations, séquences hystériques avec caméra tremblotante (on dépasse à un moment donné les limites humainement acceptables), etc. On ne peut pas dire qu'il y ait du gras, le film étant finalement court et plutôt sec, mais on peut cependant regretter que toute l'originalité déployée durant les premières minutes du film se soit évaporée. Voici l'exemple-type du film en pilote automatique.
Et puis arrive la fin, cash, brutale et très étrange, à laquelle on n'est absolument pas préparé. Le suspense essentiellement psychologique entretenu jusqu'ici est ici levé en quelques secondes par un réalisateur qui visiblement se dit qu'il est temps de lâcher la bride. Le grand n'importe quoi se déploie. Cette fin annihile tous les efforts scénaristiques faits en faveur de la subtilité, de la finesse. On pourra trouver cette solution facile, mais difficile de bouder son plaisir pris devant ce réjouissant délire grand-guignolesque. A t'on le droit sacrifier la majeure partie d'un film en faveur d'une seule scène ? Difficile à dire, mais pour ma part, je sais que sans ce final à la fois jubilatoire et totalement idiot, "Le dernier exorcisme" ne me serait apparu comme un vulgaire film d'horreur sans personnalité et sans originalité, comme on en voit des dizaines par an.

3,5/6

J'ai rien dit moi mais en effet j'aurais pu le dire, c'est, je trouve l'une des bonnes idées du film. Et j'aurais tellement aimé que cette idée soit vraiment exploitée, que l'interrogation du prêtre soit réelle, challengée. Mais non, c'est finalement totalement survolé, paumé dans un scénario qui multiplie les allers et retours, qui se perd à la fin dans le Blair Witch qu'il aurait aimé être, mais qu'il fuit tout en voulant faire la même chose.

Le parti pris du film n'a strictement aucunes couilles. On fait de la caméra subjective parce que c'est la mode dans le film d'horreur mais sans s'interroger dessus à aucun moment. A la limite, ça aurait tenu s'il n'y avait pas eu la musique, ni le montage super cut dans les moments tendus. A ce niveau là, le film est à des lieues de Blair Witch (le film séminal) ou Cloverfield (qui à ce titre est pour moi la référence absolue).

On flippe jamais, ça ne dit rien sur un sujet qui est pourtant intéressant, c'est finalement super chiant alors que c'est super court et le climax est un partage en sucette bieng bieng bieng... Je sauve l'acteur principal. Mais sinon j'ai vraiment trouvé ça à chier.

Je suis un devin.

Nan tu l'as confondu avec moi *ok je le prends bien*.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pas grand chose à retenir, sinon peut-être les hésitations scénaristiques qui, grâce au point de départ d'un prêtre charlatan (un cliché du genre, pourtant : le curé qui ne croit plus), font planer le doute entre délire psychotique ou véritable possession - en somme, entre la possibilité que le film soit fantastique ou non. Ce qui n'empêche de devoir se taper un premier tiers sur rails (puisqu'on devine immédiatement que tout le petit théâtre factice trouvera son pendant en vrai quelques séquences plus tard). Le trauma à trouver/comprendre pourrait constituer une ligne de fuite poétique pour le film, mais le réal est bien plus occupé à déplier ses étapes attendues de montées en puissance de la possession. C'est pas trop mal fait, en passant, mais pas fou non plus.

Si le revirement final a quelque chose d'assez inattendu, il aurait fallu en faire autre chose qu'une espèce de giclée d'absurde sur la fin (je pense notamment à la dernière image, un gros WTF en règle).

Bref, au final, pas de quoi s'enthousiasmer.

Mais personne ne s'est jamais enthousiasmé pour ce film hein !

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Netflix les gars, Netflix.

Ah ? Je pensais qu'il avait une petite hype, mais je dois confondre avec un autre.