Forum de FilmDeCulte

Dans le futur, des concurrents participent à une grande course ultramédiatisée à travers les États-Unis au cours de laquelle ils gagnent des points en écrasant des piétons.

Ce film a longtemps existé dans mon esprit uniquement au travers du projet de remake que mon gogol préféré Paul W.S. Anderson se traînait pendant des années (avec Tom Cruise!) et pour son who's who d'intervenants cultes d'une autre époque (Corman, Carradine) notamment débutants (Stallone!). En bon fan de Carmageddon, ce jeu vidéo qui en est clairement inspiré et qui a fait la joie de ma jeunesse décérébrée, je me devais de rattraper l'original et le résultat est assez surprenant.

Coupons court au suspense tout de suite : c'est pas ouf.
La surprise réside dans la radicalité du film, pas tant celle de la satire exacerbée typiquement '70s - Corman a lancé le film pour sortir en même temps que Rollerball - qui demeure toutefois plus mordante politiquement que le remake, mais surtout dans l'épure narrative, le film ne concernant qu'une seule course à travers le pays. Certes, il y a par conséquent forcément des arrêts et c'est aussi lié au budget minime, ça s'inscrit dans le courant de l'époque, qu'il s'agisse de Point Limite Zéro ou Mad Max.

Dès le départ, malgré l'exubérance générale, qu'il s'agisse de la narration télévisée ou de la direction artistique de cette course qui rappelle le monde du catch avec les personnalités des pilotes, leurs costumes, leurs bagnoles tunées, il y a une mythologie intéressante, notamment en ce qui concerne le personnage de Frankenstein et l'intrigue, aussi simple soit-elle, avec le plan des résistants, tient bien la route.

Malheureusement, il n'y a clairement pas le talent d'un Miller derrière la caméra et l'ensemble demeure assez rudimentaire, qu'il s'agisse des courses ou même des morts, assez peu nombreuses en fin de compte. C'est évidemment très cheap (le costume et surtout le casque de Frankenstein le font ressembler à un soumis SM à tête de bite plutôt qu'un anti-héros badass). Stallone joue comme un pied, passant son temps à hurler comme un gamin jaloux.

En fait, c'est vraiment le prototype de film parfait pour un remake...et il a fallu que ce soit Anderson qui s'en occupe.
J'avais pas détesté le film, notamment pour deux scènes d'action très influencée par les jeux vidéos, une sorte de Mario Kart vénère, mais c'était quand même très moyen et c'est triste de constater que, 33 ans après l'original, Anderson a cru bon de l'update en troquant le minimalisme efficace et iconique pour une intrigue bien plus conventionnelle et moins engagée (la course n'est plus le sport national sponsorisé par le président d'une Amérique dystopique où les quidams sont de la chair à pâté mais restreinte à...une prison).

Reste plus qu'à espérer qu'en cette ère de reboots à gogo, un producteur de série B veuille capitaliser sur Fury Road et lance une nouvelle version.

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Tiens donc, j'ai vu dans le même genre The Running Man récemment, meilleur que la réputation qui lui est faite.

Qu'est ce que j'ai pu jouer et m'éclater à ce jeu


Sinon d'accord avec ton avis. Découvert aussi cette année et il y a un énorme potentiel à l'arrière mais il manque un réalisateur et des acteurs charismatiques pour passer au stade supérieur de série b mineure. Je pense que les courses auto de "La grande course autour du monde" pourtant une comédie sont filmées avec plus de talent, de tension et de rythme que celles de ce film.

Un reboot énergique ne pourrait que m'intéresser.

Fidèle à toi-même.

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