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MessagePosté: 19 Juil 2005, 11:30 
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message modéré, divisé.


Blissfully a écrit:
Chiens de paille, Sam Peckinpah

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Un couple se retire dans la campagne anglaise pour vivre un peu cool. C'est sans compter l'humeur de quelques bouseux qui ont comme l'envie de se fritter.

Tout d'abord commençons par une petite intro par Lao Tseu:

"Le ciel et la terre ne sont pas humains, et regardent les hommes comme des chiens de paille".

C'est beau ce que tu dis Lao. Un film sur une violence psychologique d'abord, puis celle, animale, des villageois qui veulent bouffer une maison, avant celle qui gagne le personnage de Dustin Hoffman, rétif à toute idée de conflit, dans un final assez impressionnant et brillamment monté. Au-delà de ça le film s'épaissit autour de l'ambiguïte de ses personnages, de la violence parfois tue (celle du viol). C'est ma découvert de Peckinpah, next step Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia.

5/6



J'ai bcp aimé. Le pire c'est que tu sens dès le début que dans ce village de consanguins ça va dégénérer. Du coup, l'ambiance est toujours lourde, tu attends toujours le moment où les esprits vont s'enflammer. On sent dès le départ que le perso de Dustin Hoffman n'est pas assez imposant et présent (presque mou je dirais) pour éviter la catastrophe qui couve. Ce qui donne encore plus de force à la violence de sa réponse et à sa vigueur à ce moment là.


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MessagePosté: 19 Juil 2005, 11:32 
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Blissfully a écrit:
Chiens de paille, Sam Peckinpah


Je trouve le film d'une intelligence et d'une puissance remarquables. J'adore ce réalisateur.

Blissfully a écrit:
next step Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia.


J'aime moins, même si ca reste très bon. Mes préférés sont The wild Bunch, Straw Dogs et Cross of Iron.


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MessagePosté: 19 Juil 2005, 12:28 
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Inscription: 04 Juil 2005, 19:55
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Blissfully a écrit:
Ouais je savais maintenant on n'a plus de secrets.


Si je te fais chier et que tu veux que je me casse tu peux le dire, ca sera plus simple.


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MessagePosté: 19 Juil 2005, 12:30 
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Matou miteux
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Inscription: 05 Juil 2005, 13:48
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The Scythe-Meister a écrit:
Si je te fais chier et que tu veux que je me casse tu peux le dire, ca sera plus simple.


Mgneuh? :shock:

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MessagePosté: 19 Juil 2005, 17:05 
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Ah Chiens de paille.
Découvert il n'y a pas longtemps aussi, et adoré.

Mais que pensez-vous du rôle de la femme de Dustin Hoffman?

Peckinpah la montre comme prenant du plaisir avec un des villageois, "Jimmy" je crois, lors du viol. J'ai du mal à interpréter la fin en fait, que pense le perso de Hoffman au sujet de sa femme qui met du temps à le sauver et qui crie le prénom du villageois à plusieurs reprises lors de l'assaut final? Leur histoire est-elle finie?
Cette fin plutôt évasive me ronge...


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MessagePosté: 19 Juil 2005, 17:51 
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Psychopathe
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Blissfully a écrit:
Chiens de paille, Sam Peckinpah

Mon film préféré de Peckinpah.
Je ressors une de mes vieilles critiques...

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Fou du village. - "Je ne sais plus où se trouve ma maison..."
David Summer. - "C'est pas grave... Moi non plus."

Les Chiens de Paille

Sam Peckinpah sortait d'un différend avec la Warner pour il devait réaliser Delivrance quand il décida de refaire un film dont le sujet serait la violence. Les Chiens de Paille a été tourné après Un Nommé Cable Hogue. Il a réécrit le scénario, supprimant notamment un des personnages du film (à l'origine, le couple avait une fillette) puis Peckinpah choisit ses acteurs: Dustin Hoffmann arriva après que le cinéaste eut envisagé Beau Bridges, Sydney Poitier, Jack Nicholson ou encore Donald Sutherland. De même que Susan George a été choisie alors que Peckinpah avait d'abord pensé à Jaqueline Bisset, Charlotte Rampling, Diana Rigg... Le tournage posa lui-même assez de problèmes pour que Dustin Hoffman demande le remplacement de Sam Peckinpah, malade, par Peter Yates. Remplacement qui bien sûr ne se fit jamais.

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Dès les premières images, le ton est angoissant car on sait qu'il va arriver quelque chose, et on en a peur d'avance... Le personnage de David Summer est intéressant à analyser: il est caractérisé par un désapprouvement de la violence, mais il est aussi (et surtout) présenté comme quelqu'un qui en a peur. Et pourtant, petit à petit, il doit inverser ses convictions jusqu'à l'apothéose finale. Tout le film est construit autour de son personnage et de son cheminement vers la violence (le thème du film étant la violence comme part de la nature humaine).

Image Image

À noter que certains acteurs du film sont non-professionnels, les villageois notamment qui sont pourtant très crédibles. Peckinpah fait donc preuve d'une incroyable direction d'acteurs. Car en plus, si le film est si difficilement supportable, c'est aussi et surtout grâce à son réalisme. Le cinéaste excelle également dans le montage de son film: les scènes de flash-backs de la scène du viol reviennent à Amy de manière presque subliminale, la scène du viol elle-même (terrible scène, choquante) est un évènement qui restera secret pour le mari, et ça le rend terrifiant...

Image

Le cinéaste américain, qui traînera longtemps une réputation de "fasciste", subit à nouveau les critiques et le mécontentement du public. La dureté outrancière contenue dans La Horde Sauvage avait déjà été vue comme une apologie de la violence alors que l'auteur avait une démarche anthropologique. Si Les Chiens de Paille reçut un accueil mitigé en Europe et fut interdit en Grande-Bretagne, il fut cependant acclamé aux États-Unis...

Ce film puissant n'a pas vieilli et reste une expérience éprouvante, même pour les générations actuelles.
6/6

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MessagePosté: 19 Juil 2005, 20:12 
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Blissfully a écrit:
The Scythe-Meister a écrit:
Si je te fais chier et que tu veux que je me casse tu peux le dire, ca sera plus simple.


Mgneuh? :shock:


Je ne sais pas j'ai l'air de te faire chier dès que je poste un message depuis le nouveau forum.


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MessagePosté: 19 Juil 2005, 20:15 
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Matou miteux
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The Scythe-Meister a écrit:
Je ne sais pas j'ai l'air de te faire chier dès que je poste un message depuis le nouveau forum.


Ah bah euh non. Je disais juste que je savais que t'étais fan de Peckinpah comme je l'avais lu ailleurs, sans ton à base de "mais va donc te pendre je sais déjà" mais plutôt "et ui". Voilà un "et ui" innocent et peaceful comme ce nouveau forum pur qui n'a encore connu aucune insulte si je ne m'abuse. Faudra la noter d'ailleurs pour l'historique.

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MessagePosté: 19 Juil 2005, 20:25 
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Matou miteux
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Patrick Bateman a écrit:
Mon film préféré de Peckinpah.
Je ressors une de mes vieilles critiques...


Yo Patrick il est chouette ton message.

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MessagePosté: 19 Juil 2005, 20:44 
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Blissfully a écrit:
Ah bah euh non. Je disais juste que je savais que t'étais fan de Peckinpah comme je l'avais lu ailleurs, sans ton à base de "mais va donc te pendre je sais déjà" mais plutôt "et ui". Voilà un "et ui" innocent et peaceful comme ce nouveau forum pur qui n'a encore connu aucune insulte si je ne m'abuse. Faudra la noter d'ailleurs pour l'historique.


D'accord. Pour les insultes, il n'y a ici pour l'instant que des gentils (même Yota est allé insulter Mox sur l'autre forum, c'était beau).


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MessagePosté: 21 Juil 2005, 03:05 
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Psychopathe
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Blissfully a écrit:
Yo Patrick il est chouette ton message.

Yo mon frère je t'aime !

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MessagePosté: 04 Aoû 2005, 13:55 
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Alabama a écrit:
Le pire c'est que tu sens dès le début que dans ce village de consanguins ça va dégénérer. Du coup, l'ambiance est toujours lourde, tu attends toujours le moment où les esprits vont s'enflammer. On sent dès le départ que le perso de Dustin Hoffman n'est pas assez imposant et présent (presque mou je dirais) pour éviter la catastrophe qui couve. Ce qui donne encore plus de force à la violence de sa réponse et à sa vigueur à ce moment là.


Faisons de l'analyse à la tonton Sigmund.... en fait ça s'y prête carrément bien.

Le personnage d'Hoffman est une sorte d'impuissant de la violence (voire tout court?), castré qu'il est par les principes pacifistes du mouvement baba-cool et ses prétentions intellectualistes. Le problème c'est qu'il a pour épouse une femme qui est, au mieux, une fieffée allumeuse, au pire une marie-couche-toi-là (la scène du viol est pleine d'ambiguïté à ce titre, puisque son visage hésite entre révolte et plaisir, et en outre son violeur est un ex-amant), et qui est de toute manière insatisfaite avec lui... A partir de là tous les ingrédients (taux de testostérone élevé chez les villageois, mari fallot, épouse frustrée) sont réunis pour que ça pête grave...

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Ladyhawke.


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MessagePosté: 13 Mai 2006, 18:22 
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Comme il est bon de pouvoir vérifier qu'un classique est effectivement un coup de coude dans la face, il me tardait de découvrir Chiens de paille. D'abord pour son titre français qui, ça fera plaisir à Neville, me troublait depuis longtemps (et me trouble toujours après visionnage... il est sublime ce titre, bordel). Ensuite en tant qu'étalon du genre survival, genre qui ne lasse pas de me fasciner.

Du coup, j'avais un peu peur d'être déçu, en fan de Calvaire découvrant à rebours l'une de ses influences majeures.

Eh bien, après vérif, c'est vraiment du grand art : scénario brillant, mise en scène incroyable de précision
(l'assaut final te laisse sur le cul que tu le veuilles ou non... tu as l'impression d'habiter la maison parce que tu la connais dans ses moindres recoins... j'ai rarement senti une telle excitation dans l'identification... le must : au moment où Amy tarde à aller chercher le fusil, puis à tirer... je me suis vu lui ordonner, en criant, tout seul devant ma petite téloche, de tirer, vite, vite, tire, bordel... et mieux que tout : en anglais! pour qu'elle puisse me comprendre!... j'étais parti très loin, là...)
et servi par un montage génialissime, qui fait monter la sauce tout seul...

La force de Sam Peckinpah ici, qui faisait à mon sens la seule réelle faiblesse de Calvare (et qui s'exprimait notammentdans la scène de danse des pingouins), est d'avoir fait de ses villageois, non pas des arriérés finis, complètement barges et baroques, mais des êtres humains, certes bien allumés, mais dont on puisse comprendre les motivations. Ca tient à l'interprétation, bien sûr, mais aussi à l'écriture (ce ne sont pas des freaks) et à la mise en scène (très naturaliste et sèche, sans esbroufe en fait -- à part les ralentis, mais ils sont tellement bien utilisés, tellement bien inscrits dans la dramaturgie, qu'il ne sont jamais lourds)...

Non, vraiment, rien à dire, je suis sur le cul, absolument sur le cul.


juste un tout petit truc :
j'ai eu du mal à accepter qu'Amy n'ait rien dit du viol à David. C'est sans doute la plus grosse pilule à avaler. Mais j'ai fini par l'accepter, même si j'ai du mal à justifier clairement cette décision (disons que je crois la comprendre partiellement : elle pense que David n'est pas assez fort pour surmonter ça et elle a honte... il faut accepter ça, mais c'est tout juste... heureusement, tout le reste est tellement brillant qu'on l'accepte).

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MessagePosté: 13 Mai 2006, 18:28 
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Inscription: 04 Juil 2005, 17:02
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Ladyhawke a écrit:
Alabama a écrit:
Le pire c'est que tu sens dès le début que dans ce village de consanguins ça va dégénérer. Du coup, l'ambiance est toujours lourde, tu attends toujours le moment où les esprits vont s'enflammer. On sent dès le départ que le perso de Dustin Hoffman n'est pas assez imposant et présent (presque mou je dirais) pour éviter la catastrophe qui couve. Ce qui donne encore plus de force à la violence de sa réponse et à sa vigueur à ce moment là.


Faisons de l'analyse à la tonton Sigmund.... en fait ça s'y prête carrément bien.

Le personnage d'Hoffman est une sorte d'impuissant de la violence (voire tout court?), castré qu'il est par les principes pacifistes du mouvement baba-cool et ses prétentions intellectualistes. Le problème c'est qu'il a pour épouse une femme qui est, au mieux, une fieffée allumeuse, au pire une marie-couche-toi-là (la scène du viol est pleine d'ambiguïté à ce titre, puisque son visage hésite entre révolte et plaisir, et en outre son violeur est un ex-amant), et qui est de toute manière insatisfaite avec lui... A partir de là tous les ingrédients (taux de testostérone élevé chez les villageois, mari fallot, épouse frustrée) sont réunis pour que ça pête grave...


perso, j'ai eu l'impression qu'elle tentait une ruse, espérant trouver un moyen de le piéger, et qu'elle mimait le plaisir... J'ai pensé ça du fait d'un insert sur le feu dans la cheminée, qui suit un de ses regards fuyant autour d'elle. Genre : je cherche un truc pour m'en sortir, genre un tisonnier... Ce à quoi on s'attend d'ailleurs, comme si Peckinpah jouait avec nos habitudes narratives : ça n'arrivera pas. Rien n'entrave cette violence.

En même temps, ton analyse se tient et explique surtout le geste final de l'ex-amant qui bute le co-violeur...

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MessagePosté: 13 Mai 2006, 19:43 
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Inscription: 04 Juil 2005, 19:55
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Zad a écrit:
juste un tout petit truc :
j'ai eu du mal à accepter qu'Amy n'ait rien dit du viol à David. C'est sans doute la plus grosse pilule à avaler. Mais j'ai fini par l'accepter, même si j'ai du mal à justifier clairement cette décision (disons que je crois la comprendre partiellement : elle pense que David n'est pas assez fort pour surmonter ça et elle a honte... il faut accepter ça, mais c'est tout juste... heureusement, tout le reste est tellement brillant qu'on l'accepte).


Je trouve ca au contraire très crédible... ce sont les années 70, le viol est une chose dont on ne discutait pas autant qu'aujourd'hui et qui n'était pas vu de la même manière (par les gens et par conséquent les personnages j'entends, pas par le réalisateur)... aujourd'hui encore de nombreuses femmes violées taisent l'événement, alors dans les années 70...
De plus, et c'est bien sûr encore valable aujourd'hui, ce genre d'événement et les attitudes qui s'en suivent n'ont pas à se rationnaliser, ce n'est pas quelque chose à accepter dramatiquement, la question ne se pose même pas en ces termes à mon avis. Si on veut le ramener à des mécanismes dramaturgiques, c'est un peu tuer le réalisme et la vie des personnages et ramener ce qui est de l'ordre de l'intime à quelque chose de rationnel et d'explicable sur lequel on peut émettre un jugement. Ca fait partie de ces blessures intimes avec lesquelles on ne peut de toute manière pas s'identifier (en tout cas la majorité). D'ailleurs le comportement du personnage est très bien retranscrit après ce moment (en tout cas dans mon souvenir), elle est constamment sur la brèche tout en intériorisant tout. Je trouve ca très juste.

Zad a écrit:
perso, j'ai eu l'impression qu'elle tentait une ruse, espérant trouver un moyen de le piéger, et qu'elle mimait le plaisir... J'ai pensé ça du fait d'un insert sur le feu dans la cheminée, qui suit un de ses regards fuyant autour d'elle. Genre : je cherche un truc pour m'en sortir, genre un tisonnier... Ce à quoi on s'attend d'ailleurs, comme si Peckinpah jouait avec nos habitudes narratives : ça n'arrivera pas. Rien n'entrave cette violence.


Je ne pense pas qu'elle mime. Il y a une vraie ambiguité chez elle à ce moment. Et là est l'intelligence de Peckinpah : il y a deux temps et il n'y a aucune trace de plaisir avec le second violeur. Il condamne radicalement le viol avec le second violeur tout en maintenant l'ambiguité des personnages dans la première moitié de la scène. S'il n'y avait eu que le premier, on l'aurait taxé de macho qui pense qu'"au fond elles aiment ca".

Et Calvaire c'est une bouse franchement à côté de Straw dogs. :D

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