Forum de FilmDeCulte

Bien que je ne sois pas réfractaire sur le principe des adaptations en prises de vues réelles des classiques Disney, j'étais méfiant vis-à-vis de ce remake de La Petite sirène car l'original n'apparaît pas foncièrement perfectible et s'il y avait une valeur ajoutée à proposer, il paraissait impossible que Rob Marshall, habitué des musicals mais qui n'a réussi que son premier (Chicago), soit l'homme idéal pour relever le défi. À l'arrivée, le résultat est sans doute le Disney Live le plus édifiant à ce jour et le plus représentatif des problèmes inhérents à leur démarche.

Il y a à peu près autant de vie dans ce film que dans les yeux du Polochon photoréaliste. La question faisait déjà débat sur Le Roi Lion de Jon Favreau mais les félins m'apparaissent naturellement plus expressifs ou du moins plus aisément "aimables" - combien de comptes Twitter et Instagram sont dédiés aux vidéos mignonnes de chats? - et cela n'a jamais posé problème aux surestimeurs de Babe dont les animaux parlants souffrent davantage de paralysie faciale que Simba & Cie. Ici, les sidekicks d'Ariel sont un poisson et un oiseau. Vous voyez beaucoup de vidéos virales avec des poissons ou des oiseaux sur les réseaux sociaux? Un effort a été fait sur Sébastian le crabe, dont les yeux paraissent plus animés, mais l'incroyable qualité des effets spéciaux n'a d'égal que le malaise que ces créations provoquent.

Irrémédiablement, quelque chose cloche.
Il en va de même pour les effets aquatiques. Une majeure partie du film se passe sous l'eau et si la crédibilité des mouvements des cheveux des personnages dans la gravité altérée des fonds marins est indéniable, tout comme le sont les écailles et la queue des sirènes, une fois transposé de l'animation au "monde réel", voir tous ces personnages parler sous l'eau paraît inévitablement faux. La patine numérique de l'image, qui ajoute comme une couche grise même aux environnements les plus colorés, n'aide pas. Malgré le déluge d'effets visuels, ce monde merveilleux "sous l'océan" reste terriblement terne. À l'image de Halle Bailey, excellente chanteuse mais actrice dénuée de charme ou de charisme. D'ailleurs, si les chansons d'Howard Ashman font toujours autant frissonner, les nouveaux morceaux, pourtant écrits par le prodige Lin-Manuel Miranda (Vaiana, Encanto, Hamilton, In The Heights), n'ont rien de mémorable.

Par conséquent, malgré un rare effort lors d'une chorégraphie de créatures pélagiques doublées par des danseurs de la célèbre compagnie de danse Alvin Ailey, cette nouvelle version n'a pas d'eau à apporter au moulin. Juste d'ennuyantes minutes supplémentaires.

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Haha, je suis allé voir la tête des sidekicks du coup, j'avoue que c'est embarrassant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Les mecs qui gardent la "mèche" de cheveux du poisson en mode "c'est bon, ça suffit".

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Misère, je regarde cette liste : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_remakes_en_prise_de_vues_r%C3%A9elles_des_classiques_d%27animation_Disney

J'aimerais bien savoir ce qui leur prend de sortir trois remakes en sept mois ? Et encore en 2019 ils avaient fait encore plus fort. Ils sont vraiment en train de mitrailler avec leurs dernières cartouches quand tu vois que les grands classiques y sont déjà passés, il reste Blanche-Neige après c'est surtout surtout les fonds de tiroir du catalogue ou des suites.

Il leur prend la même chose que toi quand tu vends trois pantalons en un mois sur Vinted mais en mieux.

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2019 devait être la dernière année de l'ère Bob Iger à la tête de Disney. Le mec a greenlighté tous les projets susceptibles d'amasser des millions de dollars pour prouver à la firme et au monde entier que son règne serait le plus rentable jamais atteint.
Il n'y a absolument aucune démarche artistique dans ce déluge de remakes, juste une question de bonus, subprimes, etc.

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Netflix les gars, Netflix.

Je vois plutôt ça comme si t'avais trois pantalons de marque en édition limitée que tu bazardes vite fait alors que tu pourrais faire monter les enchères en étalant les ventes.
Enfin, voilà, je ne doute pas que ça rapporte (encore que les nouvelles sont pas bonnes pour la firme), mais même en terme de business, je trouve pas l'idée bien brillante de brader son patrimoine pour des gains à court terme. Je suis peut-être encore coincé dans l'ancien monde, mais j'ai encore l'idée du modèle un gros film par an avec un max d'exposition et gavage de produits dérivés, là ça fait abattoir.

Curieux de savoir tout de même ce que ça va donner au box-office. Le film se fait quasi-unanimement défoncer par la critique.

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Netflix les gars, Netflix.

A part là mais les arguments font peur

https://www.huffingtonpost.fr/culture/video/la-petite-sirene-un-remake-avec-halle-bailey-bien-plus-moderne-que-le-dessin-anime_217953.html

Brader?

Alice au pays des merveilles : 1 024 391 110 $
Maléfique : 758 539 785 $
Cendrillon : 542 400 000 $
Alice de l'autre côté du miroir : 299 500 00 $
Le Livre de la jungle : 966 550 600 $
La Belle et la Bête : 1 264 435 322 $
Dumbo : 353 284 621 $
Aladdin : 1 054 304 000 $
Le Roi Lion : 1 657 870 986 $
Maléfique 2 : 491 730 089 $
Cruella : 221 876 944 $

Les films qui marchent moins, c'est pas parce qu'ils sortent trop proches les uns des autres, c'est juste qu'il s'agit de marques moindres ou de suites décevantes.

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D'ailleurs, Disney a aussi Marvel et Lucasfilm, on n'est plus du tout sur "un gros film par an" depuis longtemps (les studios ont presque toujours eu plusieurs tentpole pictures sur la même année).

En 2019, ils ont donc effectivement Dumbo, Aladdin, Le Roi Lion et Maléfique 2 mais aussi Captain Marvel, Avengers Endgame, Spider-Man : No Way Home et Rise of Skywalker. Tu veux les chiffres?

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Pour le fun :

Captain Marvel : 1 128 276 090 $
Avengers Endgame : 2 799 439 100 $
Spider-Man : No Way Home : 1 131 927 996 $
Rise of Skywalker : 1 077 022 372 $


Sur les seuls films de l'année 2019 (même si deux d'entre eux ont fait leur thune sur l'année 2020), on est donc sur un cumul de...

AH MAIS ATTENDEZ J'OUBLIAIS PIXAR

Toy Story 4 : 1 073 394 593 $

Donc ça fait un total de...

OH MAIS Y A AUSSI LE DESSIN-ANIME DISNEY DE L'ANNEE PARDI

La Reine des Neiges 2 : 1 450 026 933 $



Total de la braderie pas bien brillante :

DOUZE MILLIARDS DEUX-CENT-DIX-SEPT MILLIONS DEUX-CENT-SOIXANTE-SEIZE MILLE SEPT-CENT-QUATRE-VINGTS DOLLARS

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Quand je dis un film par an, je pensais seulement à la "marque" Disney, les Marvel, Star Wars et même Pixar sont dans leur propre créneau.

Et c'est vrai que les sorties consécutives du Roi Lion et Alladin n'ont pas eu l'air de porter préjudice, c'est juste que je me demande ce qu'ils vont pouvoir faire une fois que tout le catalogue y sera passé. Trouver des nouvelles idées?

Non en refaire un nouveau remake.

Ils ont commencent déjà à refaire les plus récents comme Vaiana, vivement les nouveaux Reine des Neiges et Monde de Ralph.