Z a écrit:
Non mais ta démonstration ne veut pas dire grand chose... d'une part c'est réfléchir à côté du sujet du film, quel qu'il soit, et d'autre part qu'il n'y ait pas d'information capitale dans les bouts d'images qui pourraient sauter, c'est valable pour tous les formats. Cette idée qu'un bout d'image devrait être informatif avant d'être esthétique, sinon il est gratuit et donc dispensable, est une aberration.
Ah mais là il y a malentendu : comme je dis "inutile", je le pense pas en terme péjoratif, c'est un terme que j'utilise volontairement de manière bête et méchante pour désigner un bout de cadre qui, à première vue, n'a pas de raison d'être là. Et de fait, l'open matte oblige à ne rien laisser de fondamental en dehors du champ 1.85, sinon le passage en salle devient un problème. Mais bien sûr que ça ne le rend pas inutile pour autant, cet espace vide. Si j'ai adoré Kubrick quand j'étais jeune (et là c'est vrai, pas un truc que j'invente a posteriori), c'est pour son 4/3 vide, justement. Parce que ça ressemblait à rien de ce que j'avais l'habitude de voir, parce que ça rendait la façon de filmer un peu distante et abstraite, parce que ça respirait énormément... ça donnait une façon de filmer que j'adorais, et j'ai eu mal au cul quand j'ai appris que c'était qu'un accident et qu'il l'avait jamais pensé comme ça.
Je me demande donc simplement si Van Sant, par exemple, n'hérite pas d'un 4/3 de ce genre, quand bien même ce serait un modèle né accidentellement (on en avait déjà parlé ici d'ailleurs, je crois). Mais au contraire, comme Chow, le 1.37 actuel c'est un format que j'adore, un gros plus quand je vais découvrir un film aujourd'hui. Malgré des soupçons de pose, oui, quand on a le sentiment que c'est utilisé pour conférer au film une bizarrerie (tout ce vide...) de manière un peu automatique. Mais la pose tient pas au ratio lui-même, juste à la manière dont on peut l'utiliser.
deudtens a écrit:
Les changements de format en cours de film j'ai pas réussi, j'ai fini par chopper des versions qui recoupait l'entierté du film en cinémascope.