Qui-Gon Jinn a écrit:
Il faisait froid, j'étais à la bourre, j'ai vu que je pouvais choper le film au MK2 Odéon plutôt que tirer jusqu'aux Halles et attendre 20 minutes. On m'a dit que c'était commencé depuis 4 minutes, je me suis dit que c'était pas grave. Je me suis assis dans le noir, il faisait chaud, on était que deux
Je suis arrivé presque in extremis et je terminais encore mon Double Whopper With Cheese
smugglé dans la salle quand le film a commencé, avec cette zique improbable quelque part entre pop théâtrale et giallo qui m'a donné vraiment l'impression que j'entrais en enfer...
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immédiatement j'ai été cueilli par cet entraînante première chanson, Jellicle Songs for Jellicle Cats. J'étais immergé dans l'univers, pas le temps d'avoir de recul, de me méfier. C'est rythmé, dynamique
Je dois avouer que soudain dans le contexte, sur grand écran, immergé dans le truc, j'ai été étonné de voir certains choix passer. La démarche
campy de la photo "
Batman de Schumacher" et de la performance capture adaptant "littéralement" les costumes kitschissimes du
musical a quelque chose d'assumé que j'ai pu accepter même si c'est vraiment de l'essence à cauchemar (cadeau aux vieux cons).
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c'est pas le pire moment en termes de VFX...
Alors c'est déjà pas folichon, avec des FX qui sont vraiment du niveau FaceSwap pour les persos secondaires (et parfois même plus tard pour les persos principaux, avec des muscules du front qui semblent pas raccord avec l'expression faciale de l'interprète).
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Par la suite, si les morceaux suivants sont moins bien
Clairement. J'étais mitigé face à la première chanson, mi-entraînante mi-WTF avec ses
Jellicle mes couilles mais c'est finalement la seule que je retiens, avec la célèbre
Memories (titre-phare du
musical que je connaissais déjà) vu comme toutes les autres sont presque identiques.
Il faut dire que chaque chanson n'est qu'une présentation de personnages qui n'en sont pas, par eux-mêmes ou par d'autres.
Les seules vaguement mémorables sont celles avec des refrains donc celles de Skimbleshanks et Mr. Mistoffelees (cherchez pas).
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et l'esthétique parfois plus hasardeuse (
l'extrait tant moqué sur Twitter, sans doute le pire moment du film
Ah tu pourras plus la ramener avec le bien-fondé de la méthode de nomination des Oscars par les professionnels concernés de la catégorie vu que les membres de l'Académie qui bossent dans les SFX ont shortlisté ce film.
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[avec l'évasion de la barge, moment d'une cheapitude incroyable]
Ray Winstone, j'étais pas prêt.
De manière générale, toutes les scènes avec Rebel Wilson et James Corden, à base de
fat jokes, de slapstick et de jeux de mots pourris, sont embarrassantes de nullité. Ça et les "Meow!" ou "Macavity!" d'Idris Elba à chaque fois que son personnage disparaît dans un nuage, c'est nanar (d'ailleurs, l'incursion de la magie dans l'intrigue c'est YOLO total).
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on se laisse néanmoins bercé par ce film qui se déroule dans un flot continu... J'ai recensé une seule ellipse dans tout le film au bout de 40 minute. Pour le reste, c'est de l'instant présent, du temps réel, assez original, très "théâtre" pour le coup.
C'est le gros handicap du film, oui. Et c'est complètement débile de ne pas avoir cherché à faire un vrai travail d'adaptation. Ce qui marche sur scène ne marche pas forcément à l'écran et, comme je dis plus haut, le fait que le récit se limite à 95% à montrer le personnage de Victoria rencontrer des nouveaux chats qui se présente un par un rend le film narrativement inerte AS FUCK et donc assez chiant, même après le début du Bal.
C'est dommage parce que le concept de résurrection est pas mauvais mais y a RIEN autour pour faire des poèmes d'Eliot un récit.
Si je ne m'abuse, Amblin et Spielberg sont toujours au générique parce qu'il voulait en faire un film d'animation il y a une trentaine d'années et ça aurait été plus approprié.
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Ce qui m'a plu, c'est la sincérité de l'ensemble, et notamment des interprètes.
Les inconnus s'y donnent à fond.
Les stars, tu sens qu'ils font ça pour le délire du nawak.
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Francesca Hayward, en plus d'être le charme incarné, la femme parfaite, celle que je pourrai la regarder toute la journée, apporte une ingénuité à son rôle qui porte tout le film.
Meuf plus bonne en chat blanc qu'en femme métisse.
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Les autres ne sont pas en reste, notamment Munkustrap et Mr Mistoffellees, qui porte l'autre beau moment du film, où j'ai failli avoir les larmes aux yeux.
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En parlant de larmes aux yeux, Jennifer Hudson y met aussi du sien avec ses solos (très jolis) en mode ugly cry, petite marque de fabrique hooperienne qui injecte dans ces scènes un peu plus de réalisme et de crudité, avec même un peu de morve au nez que ce fan de Kechiche ne pouvait qu'apprécier. Mais c'est parfois un peu too much.
J'avoue que l'émotion a marché sur moi quand elle s'enflamme mais c'est une tentative foirée de refaire
I Dreamed a Dream.
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Au niveau des effets, c'est souvent mal fait, mais je pense qu'il y a un max d'effets invisibles qu'on ne capte même pas.
De manière générale, le corps en fourrure et l'éclairage dessus, cohérent avec celui des décors, est fort.
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J'ai l'impression que certains décors sont presque entièrement numériques: c'est trahi par les pieds des danseurs qui semblent "flotter" à quelques millimètres du sol sans vraiment le toucher - affreux.
Les extérieurs, sans doute. En intérieur, ils ont construit beaucoup de décors en dur avec échelle démesurée.
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Malgré tout ça, c'est un objet qui a dû demander pas mal de travail
Vraiment la pire phrase lue dans un avis cinéma écrit par un non-anonyme et pas à propos d'un court métrage.
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et qui reste assez entraînant et attachant, voir même "vulnérable" dans son parti-pris casse-gueule.
J'admire le jusqu'au-boutisme oui.
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Si le même film avait été produit par Disney et réalisé par Burton, et arrivait auréolé d'un premier week-end à 150M$, je l'aurai sans doute détesté.
Preuve que t'as été matrixé comme les plus teubés par le fait de devoir haïr Disney...
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Mais en tant que petit chose
Never forget.
Enfin bref, c'est pas la catastrophe attendue mais même pour un fan des chansons du
Fantôme de l'Opéra du même Webber et qui n'avait pas détesté
Les Misérables, c'est pas fameux.