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MessagePosté: 29 Sep 2006, 11:24 
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Robot in Disguise
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Le film fait, apparemment, 2h20 !

C'est vraiment la norme désormais...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 29 Sep 2006, 11:25 
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mouais, le problème, c'est que si c'est mauvais, c'est encore plus chiant, du coup... :?

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MessagePosté: 29 Sep 2006, 11:31 
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Oberkampf Führer
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Zad a écrit:
mouais, le problème, c'est que si c'est mauvais, c'est encore plus chiant, du coup... :?


C'est le problème d'Au service secret de Sa Majesté, d'ailleurs.


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MessagePosté: 29 Sep 2006, 12:12 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Le film fait, apparemment, 2h20 !

C'est vraiment la norme désormais...


Mmm, c'est bizarre, j'aurai cru que dans la démarche "terre-à-terre/réaliste/direct/sobre/froid/etc", un film plus court, plus compact, aurait été plus adéquat.

Faut voir...comme je dis, un film de plus de 2h, je m'en réjouis si le film est bon...sinon, oui, c'est le genre de trucs à te faire dire "ouais ça tue mais putain dommage que ça s'étire sur la fin".

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MessagePosté: 02 Oct 2006, 00:22 
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19. The World Is Not Enough (1999)

Le film que j’attendais comme le messie en 1999. J’avais milité à l’époque sur le tout premier forum Première pour qu’il ait, comme d’autres films, sa section dédiée dans la rubrique « Vos attentes ». Et le jour de la sortie, j’étais le premier à le qualifier de « film de cul où les scènes d’action molles remplacent les scènes de cul, avec des scènes de parlote tout aussi chiantes autour ». Je ne l’avais pas revu depuis. Sans grande conviction, je m’attendais cependant presque à redécouvrir le film sous un jour nouveau et lui trouver des qualités. Il n’en fut rien. Dès le pré-générique, mille fois trop long, l’image terne et la faiblesse des scènes d’action annoncent la couleur. Ce James Bond qui se voudraient plus dans la veine de GoldenEye que du précédent (malgré une évolution certaine, depuis Tomorrow Never Dies, vers la démesure over-the-top de Die Another Day), à savoir plus froid, plus concentré sur ses personnages. Les intentions sont là. J’y vois même une volonté de nous refaire On Her Majesty’s Secret Service (avec Bond chargé de protéger une riche héritière, la scène de ski, le rythme plus lent) mais la sauce ne prend jamais. Dans les scènes d’action (la poursuite en bateau, en ski, le non-climax), je ne vois AUCUNE inventivité. J’ai l’impression de voire certains Connery ou Moore, où « l’idée » de la scène d’action, c’était, par exemple, une cascade inédite ou un véhicule amphibie. Et là on les ressort, comme si c’était tout frais. Alors que trop pas. Il n’y aucune valeur ajoutée. Et pour ce qui est de la dramaturgie… Les personnages d’Elektra et Renard auraient pu être plus intéressants s’ils n’étaient pas traités par-dessus la jambe, au milieu d’une intrigue faussement mais toujours inutilement compliqué. Du film, je ne sauve que deux scènes confrontant Bond à ces persos : la toute première rencontre entre Bond et Renard (bien froide, bien directe, bien violente) et le dernier échange entre Bond et Elektra (bien froid, bien direct, bien violent) et une scène d’action, très « jeu vidéo », dans la mine, avec les sas. Au-delà de ça, un film où je me fais vraiment, sincèrement chier, avec des persos top crédibles (ouais Denise Richards), des raccourcis (ouais la résurrection de Zukovsky) et des idées en bois (le kidnapping de M, grande trivialisation de perso). Pas même un homme de main à se mettre sous la dent. Belle sortie du Q cependant.


20. Die Another Day (2002)

A de nombreuses reprises, la franchise a dû évoluer avec son temps et ici on a le Bond post-Mission : Impossible et xXx donc on joue à fond la carte de la surenchère avec une pincée de jeunisme. Bond surfe sur une vague gigantesque, Bond improvise un surf et s’aide du parachute d’un bolide supra-rapide. Vous vous rappelez Goldfinger ? Et ben là, il n’y a plus un laser qui va tout lentement dans un sens mais 4 lasers qui vont dans tous les sens et à toute allure, quand ce n’est pas le méga-gigantesque laser-rayon du soleil surpuissant qui fait tout fondre depuis l’espace. Oui parce que c’est le Bond le plus à la lisière de la SF qui soit. La voiture invisible, le super-satellite Icare, l’armure électrifiée, la super-chirurgie esthétique à la Michael Jackson… Mais bizarrement…ça passe. Enfin, ça passe ou ça casse quoi. Il se trouve que j’arrive à rentrer dans le délire parce que c’est pas trop mal foutu (là où dans un Moonraker, ça part juste en vrille et c’est traité avec ridicule). Je reprocherai surtout au film des effets de style de bande-annonce (ralentis de post-prod et autres accélérés tout laids), des trucs un peu gratuits (les clins d’œil à la saga, c’est oui, le caméo de Madonna, c’est non) et les personnages américains, Jinx (Halle Berry, nulle, juste là pour faire la grosse salope) et Damian Falco (Michael Madsen, avec son jeu unique du « je souris crispé et je plisse les yeux »), qui servent à rien. Mais sinon, j’adore le méchant (bon mix de mégalo et d’ersatz de 007), son homme de main (Zao, c’est le meilleur look de bras droit de la saga), j’aime son arme de destruction massive, j’aime les scènes d’action (le combat totalement gratuit à l’épée) et bien sûr, j’aime tout le début avec le Bond capturé, torturé, abandonné, renié, isolée, etc… C’est Licence to Kill en mieux. Pour ce qui est du générique narratif, l’idée est bonne mais après, je trouve pas ça forcément bien rendu. Ils auraient dû raconter la torture mais entièrement dans le style des génériques (silhouettes, tout ça). Finalement je préfère la « narration » de GoldenEye (où le générique « raconte » la chute de l’U.R.S.S.). Il y a un côté outrancier qui peut horripiler mais le cocktail est « shaken, not stirred » donc ça va.


VOILA C'EST FINIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!

Maintenant rendez-vous section Tops pour le méga-grosse classement de la mort avec plein de mini-tops et tout.

Et après, on se refait les Rocky. Et les Star Trek.

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MessagePosté: 02 Oct 2006, 10:58 
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Kinky Kelly
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Inscription: 04 Juil 2005, 15:43
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Parce que c'est bien écrit, c'est exhaustif et c'est tout éparpillé, petit récap du marathon freakien...


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1. Dr. No (1962)
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Dans cette première aventure, on est presque plus dans le domaine du polar que du film d’espionnage, tellement c’est posé. Je parle même pas de film d’action. L’intrigue est relativement basique (même si le plan du Dr. No demeure assez flou), le scénario sévèrement linéaire, voire élémentaire, de A à C en passant par B, etc. Le fait de le voir après en avoir d’autres ça donne presque l’impression de voir un épisode « prequel », un petit bonus simple narrant « les origines de James Bond » comme on pourrait en avoir dans une bande-dessinée. Le film pose quelques bases (Bond, son Walther PPK 7mm, son Vodka/Martini, M, Moneypenny, Q qui ne s’appelle pas encore Q et qui est joué par quelqu’un d’autre, le S.P.E.C.T.R.E.) mais demeure tout petit. Une enquête qui paraît minuscule comparé aux ambitions maîtredumondiales de No. Sans être un mauvais film (qui demeure mou par moments, la faute en partie à une quasi-absence de bande sonore, qu’il s’agisse de musique ou d’ambiance sonore), Dr. No apparaît comme un brouillon de l’épisode suivant.

2. From Russia With Love (1963)
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Incroyable de constater l’écart entre les deux épisodes. Si Dr. No le précède, c’est véritablement celui-ci qui semble être le chapitre séminal de la franchise. Tout y est, à commencer par une dimension mondiale de l’intrigue, d’un coup c’est autre chose. La présence du S.P.E.C.T.R.E. est nettement plus importante, on sent la Guerre Froide, c’est plus juste « Bond en Jamaïque avec son pote Félix et le noir qui fait « Maaaaah ! ». Russes, anglais, méchants au milieu et pas qu’un ! On a aussi le premier « homme de main » de la tradition Bond avec un Robert Shaw monolithique au possible. Oddjob ou Jaws sont plus mémorables mais on est pas encore dans le « cartoon ». Ce n’est plus une simple enquête mais un récit plus tordu avec machinations et politique et tout… Quant au personnage de Bond, il explose vraiment pour de bon. Une fois de plus, ça transcende le protagoniste crée dans le premier film. C’est plus juste un agent malin, c’est un baiseur machiste qui balance des punchlines par-ci par-là (avant la débâcle qui suivra). Le problème du film et de rester un peu trop longtemps dans le train mais au-delà de ça, c’est un très bon épisode.

3. Goldfinger (1964)
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Enorme déception lors de cette deuxième vision (après une découverte pourtant récente, il y a 4 ans) du film que j’estimais jusqu’à présent comme le meilleur épisode de Connery et sans doute un des meilleurs de la saga. Quelle ne fut ma surprise de constater alors qu’en dehors de quelques détails par-ci par-là (Bond qui voit un adversaire reflété dans l’œil d’une femme traîtresse qu’il vient d’embrasser, le machisme général de Bond dans cet épisode jusqu’à la conversion de Pussy Galore en hétéro, la scène « Do you expect me to talk ? ») et de quelques scènes réussies (l’Aston Martin DB-5 et ses gadgets, toutes les scènes avec Oddjob – Bricole en français !), le film se traîne péniblement durant son tiers central. De plus, le plan du méchant demeure assez « petit » finalement. J’aurai aimé voir plus de sadisme comme le meurtre « midassien » de Jill Masterson au début du film. Un bon début, une bonne fin, mais un milieu mou.

4. Thunderball (1965)
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Le premier vrai blockbuster de la saga. On n’est pas étonné alors de lire que le film a coûté plus cher que les trois précédents réunis. On retrouve une intrigue plus proche de celle de From Russia With Love, avec tout ce que ça comprend de complots divers et internationaux même si le but final est encore une fois assez simplet (enfin on se rend surtout vite compte que les méchants de Bond cherchent souvent à chourrer des trucs nucléaires pour demander de la thune ou foutre la merde ou les deux). Le rythme est un peu plus soutenu que dans le précédent mais le film souffre du même problème, apparemment inhérent à la saga à cette époque, du ventre mou au cœur du récit. D’autant plus que cet épisode est très long (environ 2h10, alors que tous les autres Connery ne font même pas 2h), même lorsqu’il est bon (la bataille sous-marine finale, interminable). C'est bon mais c'est pas encore ça...

5. You Only Live Twice (1967)
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On continue dans la veine blockbuster avec notamment à l’énorme décor de la base dans le cratère du volcan mais aussi le premier pré-générique énorme : le vol du vaisseau américain avec le nouveau thème sublimissime de John Barry (Ta-nin-nin-nuuuuu-NIIIIIIIIIIII). En plus, une petite surprise pas désagréable : c’est Roald Dahl qui se charge du scénario. Pas étonnant que l’auteur ait été attiré par l’univers plus grand que nature de Bond, avec tout ce qu’il comprend de gadgets également… Ce qui est également intéressant, c’est l’approche de Dahl concernant le Japon. Ici, le pays n’est pas juste un lieu propice à quelques paysages exotiques de carte postale, mais joue un rôle important dans l’histoire. On sent une volonté de « comprendre » quelque peu le pays visité par Bond (qui va d’ailleurs être entraîné aux arts ninjas, ce qui est cool, mais qui va également être grimé en japonais, ce qui est ridicule). Cet épisode, c’est aussi l’immortalisation de Ernst Stavro Blofeld dont on voit pour la première fois le visage sous les traits de l’incomparable Donald Pleasence, crâne chauve et cicatrice compris. Faut dire que jusqu’à maintenant, c’était surtout du Mad en costume croisé limite ridicule (voire le panneau qui s’arrête JUSTE en dessous du menton de Blofeld dans le précédent tome). Ici, je dirai qu’il s’agit du premier vrai méchant charismatique de l’univers 007. Il était déjà là dans les autres mais on le voyait pas, juste des hommes de main, parfois imposants (Robert Shaw), parfois mous (Adolfo Celi, le N°2). Avec un récit dynamique, ce volet se classe, à mon goût, aux côtés de From Russia With Love, comme le meilleur épisode de Connery (qui commence à vieillir et grossir cependant, moumoute devinable aussi).


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6. On Her Majesty’s Secret Service (1969)
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Considéré comme un des meilleurs si ce n’est LE meilleur. Pourquoi ? Franchement je sais pas. Peut-être parce qu’il s’y passe un truc important : James Bond se marie juste avant que sa femme ne se fasse tuer. Ca aurait peut-être eu plus d’impact si le personnage de Tracy n’était pas aussi sous-exploité et peu fouillé. Déjà y a un pré-générique faiblard où la belle va se suicider dans l’océan et, cool, l’agent 00Moule passait par là (ouais parce que Lazenby, c’est définitivement non, c’est une espèce d’amalgame chelouoïde entre Connery le froid suave et Moore l’épais aristo). S’ensuit une heure où le personnage, malgré la beauté de Diana Rigg, est une des Bond Girl les moins attrayantes qui soient. Et il ne suffit pas d’une séquence « montage » de moments passés ensemble pour le couple sur la chanson d’Armstrong pour qu’on y croit. Surtout qu’elle disparaît pendant une heure pour ne revenir (encore une fois, un beau deus) qu’à la fin, et hop tu te maries, et hop tu meurs comme une merde (le meurtre, par un Blofeld en minerve et son « homme » de main, la grosse Bunt, est d’un torchisme…) après que Moule-Man ait passé 2h20 à démanteler une non-intrigue (même si j’aime bien le coup de Blofeld qui veut se faire anoblir) où les rares scènes d’action un tant soit peu bondiennes sont longues et redondantes (a bout de la 3e poursuite en sports d’hiver, j’attendais la zique des Bronzés). Tout est mou, l’action, Lazenby, le film… Restent un nouveau thème mythique de Barry et…la toute toute fin, assez belle. C’est le film du potentiel gâché par excellence cet épisode.


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7. Diamonds are Forever (1971)
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Connery revient et c’est tout de suite plus classe. Par contre, il est vieux et là c’est chaud. D’autant que c’est pas exploité par le film évidemment. Le film, parlons-en, je crois que c’est l’épisode qui se rapproche le plus d’un Austin Powers tellement c’est écrit par-dessus la jambe, voire du foutage de gueule (la poursuite qui passe par le plateau spatial, avec les astronautes qui bougent au ralenti pour attraper Bond, c’est honteux). Je ne saurai trop quoi dire dessus si ce n’est que j’ai l’impression devant le scénar, l’action, le jeu des acteurs, que tout le monde s’en branle. C’est ce qui restera comme le dernier Connery officiel et c’est juste insignifiant de bout en bout. Là aussi, t’as le sujet en or pour le perso :la mort de sa femme. Et c’est expédié en quelques coups de poing à base de « Où est Blofeld ? ». Bon, c’est assez jouissif mais après, zéro trauma, rien. Bon ok, la trauma, c’est pas très James Bond mais un peu plus de dramaturgie là. Le final sur la plate-forme pétrolière essaie de rattraper le truc mais ça reste faiblard (sans oublier que, comme d’hab, la fin s’éternise en un dernier combat avec les hommes de main qu’on avait « oublié », ici les deux assassins gays (qu’on aurait pu croire plus glamour dans un Bond), ridicules. Alors bon, ça bouge tout juste plus que le précédent et c’est toujours un régal de voir Connery maltraiter les femmes mais bof…


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8. Live and Let Die (1973)
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J’avais le souvenir d’un film honteux, à la limite du nanar. Je m’étais trompé. C’est pire. Un pré-générique sans Bond (avec un bruitage honteux pour le meurtre d’un membre de l’ONU), une chanson géniale sur un générique moyen (Binder a instauré un style, et c’est tout à son honneur, mais je suis très rarement impressionné par les images…avec la technologie d’aujourd’hui, Kleinman l’encule) et c’est parti pour la grosse honte. Déjà, choisir de situer la majeure partie du film dans des décors urbains comme New York et la Louisiane, c’est la grosse erreur du film. J’ai l’impression de voir Dirty Harry. Mais au lieu de Clint Eastwood, c’est Lord Fauntleroy, avec son air de « j’me décoiffe jamais » et sa mouche au coin du nez et ses cigares (Bond, c’est clope). Donc le Lord Vs. Les Noirs (ouh comme j’ai honte pour eux dans ce film…c’est cliché sur cliché, des gangsters de la rue avec leur Pimpmobile –et ça c’est le nom qui est donné DANS le film, c’est pas moi- au Baron Samedi et son vaudou du dimanche) perdu dans Harleem ou la Nouvelle-Orléans. Live and Let Die, c’est ça. Une grosse blague de 2h comme peut l’être un « Point Chicken » à Château Rouge. Live and Let Die, c’est le Bond le plus mou du monde où y a pas une scène d’action bondienne (que des combats, mous) excepté la TROP longue poursuite en hors-bord en plein Sud de l’Amérique avec, comment l’oublier, le Shériff JW Pepper en guise de ressort comique. Live and Let Die, c’est Shérif, fais-moi peur en fait. Mais surtout (parce que CA c’est vraiment la honte), Live and Let Die, c’est le méchant qui gonfle à la fin avant d’exploser (je passe sur la super-révélation concernant le méchant qui a eu lieu un peu plus tôt – WAH QUELLE SURPRISE !). Ca c’est tout simplement INTERDIT. Film sans budget ? Pourtant non. Sans idées, c’est sûr. Sans talent, indéniable. Sans intérêt ? Je sais pas. Ca verse pas assez dans le nanar mais c’est parcouru de détails risibles.

9. The Man With The Golden Gun (1974)
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PUTAIN ! Très honnêtement, le film n’a rien d’extraordinaire mais le voir juste après le précédent, c’est bénéfique. Le pré-générique est bien sympa et présente surtout très bien le principal atout de ce film : Scaramanga. Un vrai bon perso avant d’être un vrai bon méchant. Comme un 007 mais dans le camp opposé. Et Lee le fait bien. Je me serai bien passé d’Hervé Villechaize en homme de « nain » (merci Ozy) mais bon, on a pas toujours ce qu’on veut. Déjà qu’on a une intrigue un peu plus intéressante (ah oui, j’avais oublié, Live and Let Die c’est quand même un vieux trafic de drogue à balles-deux) avec Scaramanga, agent rogue devenu mégalo comme un vrai méchant de James Bond, qui élimine les adversaires à sa hauteur un par un, s’empare d’une énergie solaire révolutionnaire, avec son antre paradisiaque (énormes décors de Ken Adams sur ce film, vive le paquebot penché), etc. Ajoutez à ça quelques scènes d’action sympas et voilà, c’est tout de suite autre chose. Certes y a quelques trucs mou et encore quelques détails foireux (JW Pepper qui revient, ouais ouais OUAIS ! OUAIS CA TUE ! HAHA TROP BIEN TROP DRÔLE QUOI ! HEIN ? Quand il balance des vannes racistes avec son accent de redneck, c’est pas trop marrant ?) mais putain, même Moore est mieux. Moins « l’air de pas y toucher », pas fringué comme un gay dandy (je me rappellerai toujours des vestes bleu ciel et de la chemise noire moulante à manches courtes de Live and Let Die), bref plus Bond. C’était un des seuls que je n’avais pas vu y a 4 ans (j’ai vu le suivant et après, rien vu jusqu’à Licence to Kill).

10. The Spy Who Loved Me (1977)
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Grosse surprise après cette seconde vision d’un Bond devant lequel je m’étais endormi il y a 4 ans (et après lequel j’avais par ailleurs arrêté le rattrapage avant de voir Licence to Kill quelque peu avant Die Another Day), je ne me rappelais plus grand chose si ce n’est Barbara Bach, Richard Kiel, des putains de décors et la Lotus amphibie. Et finalement, malgré quelques passages mous (je sais pas si c’est les années ou tout simplement une difficulté à insuffler du rythme à des scènes de parlote, mais dans CHAQUE Bond, y a des moments où ça retombe et on commence à attendre impatiemment la prochaine scène d’action), c’est plutôt bon. Déjà visuellement, la mise en scène est plus classe, je trouve. L’histoire, certes simple, est plutôt bien gérée. Disons que le scénar est pas trop mal foutu et que, pour une fois, le motif du méchant n’est pas la thune et un bon gros bordel de derrière les fagots. Bon par contre le méchant est moins charismatique que son antre, la magnifique station Atlantis. Ken Adam s’est encore éclaté ce coup-ci. Et Derek Maddings aussi s’est bien amusé à faire péter de la maquette. Niveau scènes bondiennes, les gros morceaux sont franchement sympas, bien foutus, de la poursuite en ski/parachute du pré-générique (qui encule en 3 minutes les 3 poursuites derrickiennes de On Her Majesty’s Secret Service) jusqu’au climax sous-marin en passant par la poursuite avec la Lotus. Dommage que, comme à l’accoutumée, les scènes de combat mano a mano soient aussi faiblasses. C’est tout mou. C’est Roger Mou. Nan ça va, lui il se bonifie de film en film. Ou alors c’est nous qui nous y faisons. La franchise Bond c’est ça aussi, les mauvais épisodes sont tellement décevants que le seuil d’exigence tombe et dès qu’un volet est un tant soit peu plus réussi, c’est tout de suite la surprise. Bon, à partir de maintenant, ça va être découverte sur découverte.

11. Moonraker (1979)
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Je pensais qu’on ne pouvait pas faire pire que Live and Let Die. Je pensais que Diamonds are Forever était l’épisode qui se rapprochait le plus d’un Austin Powers. J’avais tort. On m’avait prévenu que Moonraker était le pire, que c’était le Die Another Day de son époque pour ce qui est de la surenchère. J’étais loin d’imaginer une pareille anomalie filmique. Pourtant, j’étais prêt à y croire. Le pré-générique, où Bond est poussé hors d’un avion et doit rattraper puis se battre avec un son adversaire (Jean-Pierre Castaldi ! ! ! !) pour lui piquer son parachute, est génial. Moi qui adore le pré-générique de Goldeneye, en voici l’ancêtre. Suit un générique pas trop mal (pas fan de la chanson par contre) et là je suis prêt à croire. Moore, à présent, j’y suis habitué. Seulement y a aucun effort dans le reste du film. Si j’aime bien le plan mégalo de Drax (un Lonsdale assez peu charismatique) - qui n’est révélé qu’à la toute fin, nous laissant très peu impliqué dans l’histoire – le reste c’est juste du grand n’importe quoi lent et long pour rien. Outre l’excès de TOUT (des gadgets qui ne servent qu’à être des « démos », la gondole qui se transforme en aéroglisseur, les punchlines foireuses toutes les deux minutes), il y a ici des choix qui ne sont plus juste des mauvais choix comme le décor de Live and Let Die mais juste des infidélités parodiques tout bonnement INTERDITES par le bon sens : les cors qui refont le thème de 2001, le code d’entrée d’une porte qui reprend les notes (et l’instrument même ! ! ! ! c’est le même son ! c’est un sample ! c’est pas juste les notes !) de Rencontres du 3e type, James Bond en poncho aux couleurs chatoyantes et en chapeau avec la musique des Sept Mercenaires, Requin qui tombe amoureux avec le sosie d’Ilgueugueu déguisée en Annette et qui se rebelle, et qui boit un verre et parle (!), avant de sauver Bond, c’est NON ! Non, non et re-non. Ajoutez à ça les habituels combats à deux super mous et voilà. Restent une bonne idée de scène d’action mais au final super mal foutue (le téléphérique) et une poursuite sympa dans la débauche d’explosion (en bateau). Et puis le combat des deux « armées » dans l’espace…je sais pas si c’est une « bonne idée » mais quand ils décident de la faire tu te dis ok, mais là, t’as le droit à 10 fois le même plan du mec qui se prend un laser et 10 fois le même plan d’ensemble starwarsien façon spectacle son et lumière. La lose.

12. For Your Eyes Only (1981)
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Le film qu’aurait réalisé Steven Spielberg si les Broccoli l’avait laissé. Putain. Dieu. Merci. Après un pré-générique assez honteux pour son utilisation sans nom de Blofeld comme pied de nez à Kevin McClory, malgré l’idée de l’enjeu aérien (qui sera mieux utilisé dans les suivants). Avec ce film, John Glen arrive. Pour le meilleur et pour le pire. Ca pourrait être un titre de Bond. Je lis que le film est considéré comme bon, le meilleur de Moore avec L’Espion qui m’aimait. C’est n’importe quoi. Ils commencent à vouloir faire un peu n’importe quoi dans le compliqué avec leurs intrigues, du coup on se sent presque jamais impliqué, d’autant plus que les méchants ici sont on ne peut plus fades, qu’ils s’agissent des grands manitous ou des hommes de main. Mais surtout, le film est d’un mou, mais d’un mou. La même année, Spielberg part donc faire Les Aventuriers de l’Arche Perdue quoi. C’te claque dans la gueule à Bond. Du film, je ne retiens que les quelques idées derrière les scènes d’action (le couple traîné dans l’eau à travers les corails, l’infiltration dans le monastère à la fin). Malheureusement, c’est rarement dynamique et si on retient Carole Bouquet et son arbalète, c’est plus comme gimmick finalement inexploité. Moore a pris méga-cher depuis le dernier film et son âge commence vraiment, VRAIMENT à trop se voir. J’oublias aussi : l’humour. C’est peut-être ce qui restera le plus marquant dans la période Moore. Cet humour nase qui pullule le film toutes les 5 minutes…une punchline moisie, un vieux gag de passage au cours d’une poursuite, etc. Et Bibi la patineuse quoi.

13. Octopussy (1983)
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Enorme et agréable surprise devant cet épisode qui, dès le départ, s’avère supérieur. Mieux filmé, mieux photographié, mieux monté, même mieux écrit. On regrettera une fois de plus à travers le film certaines pointes d’humour complètement déplacées (le cri de Tarzan, c’est non) même si elles ne sont pas nulles tout le temps. On oubliera les quelques simples erreurs du film (un agent 00 ça se déguise pas en clown putain ! Et pas deux fois dans le même film avec deux agents différents !). Tout le reste est bonnard. L’intrigue se suit de manière bien plus entraînante et le récit se fait fluide jusqu’à la révélation du plan du méchant (pour le coup assez original comparé au reste de la saga). De plus, dans ce rôle, Jourdan est pas mauvais et son homme de main (ouais Gobinda) aussi. La vente aux enchères, le jeu de dés, etc…ses rencontres avec Bond sont assez trippantes. Pour ce qui est des scènes d’action, là aussi, c’est le cran au-dessus. De la poursuite en taxi jusqu’au climax énormissime avec un Bond perché sur un avion à je ne sais quelle hauteur…couillu. Y a aussi le sentiment que le film assume son côté série B, voire serial. Je pense notamment au mercenaire avec sa chaîne-scie circulaire et le décor général, en Inde. Est-ce l’apport du premier Indiana Jones sorti deux ans avant ? Je sais pas. Peut-être. D’ailleurs, celui-ci aura ses influences sur les deux autres Indy. La boucle est bouclée. Le meilleur Moore selon moi.

14. A View To A Kill (1985)
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Comment peut-on d’un coup retomber aussi bas ? Bon c’est pas Live and Let Die ou Moonraker mais putain…c’est moins bon que son premier, à Glen. Pourtant, le pré-générique m’y fait y croire, malgré une énième scène de poursuite sur neige/glace et un gag encore une fois inapproprié (soudain, « California Girls » des Beach Boys…C’EST NON !), le jeunisme (ouais snowboard improvisé) passe plutôt bien et la scène est énergique comme il faut. Après c’est la chute libre. Avec son intrigue inintéressante (ouais le plan « piqué » à Lex Luthor dans le Superman de Donner), son méchant sous-développé (y avait pourtant de quoi en faire le meilleur avec sa backstory) avec homme de main féminin (Grace Jones, c’est non dans mon lit), sa Bond Girl précurseuse de la potiche scientifique pas crédible façon Denise Richards, et puis son mou général…la poursuite en Renault charcutée est pas mal mais ça s’arrête là. Ca s’arrête tout simplement parce qu’il ne s’y passe rien. Pas d’action. De plus, ce film fait la même erreur que Live and Let Die, à savoir d’ancrer le film dans un milieu urbain. Du coup, même si c’est moins inadéquat que la transposition en polar du film précité, ça date incroyablement le film là où le précédent trouvait dans son exotisme une particularité qui lui évitait ce problème. Le décor du climax sauve le film de l’inintérêt mais c’est à peu près tout.

Oufffff, fini les Moore.
Et hop, on passe un autre palier. Ca fait du bien...


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15. The Living Daylights (1987)
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Le dernier que j’avais pas vu donc et bah quelle surprise ! Doit y avoir un truc qui me parle dans les intrigues de Bond qui sont liées à l’Union Soviétique… From Russia With Love est le meilleur Connery, je trouve. The Spy Who Loved Me, le meilleur Moore, GoldenEye, le meilleur Brosnan et donc The Living Daylights, le meilleur Dalton (bon ok, y en a que deux, mais quand même). Jusqu’alors, je ne connaissais Dalton en Bond que par Licence to Kill dans lequel il ne m’avait pas réellement convaincu (je développerai là-dessus plus bas) et bien pour le coup, je le trouve vraiment loin d’être mauvais et bien qu’on pourra débattre longtemps sur la pertinence de chaque acteur et sur la facette du personnage qu’ils représentent, je trouve le ton des films de Dalton (et donc son charisme, son jeu, ce qu’il apporte au perso) bien plus intéressant que ce qu’en a fait Moore. C’est rafraîchissant d’avoir un film sérieux presque intégralement dénué d’humour mais sans trop se prendre la tête non plus et qui donc use de punchlines avec parcimonie, les rendant du coup plus réussies, plus percutantes. De plus, voir Bond être assigné à une mission de protecteur-sniper comme c’est le cas au début du film, ça change. C’est pas plus mal. Et créer l’intrigue à partir de là c’est plutôt bien géré. Non je suis vraiment très agréablement surpris, j’irai même jusqu’à dire que c’est un des meilleurs de toute la saga tant je trouve le scénario intelligent et l’action bien incluse (même si ça manque un peu vers la fin du deuxième tiers avant l’espèce d’attaque à l’aéroport, un peu fouillis, suivie de gros morceaux). J’aime quand les Bond sont simples, froids, savent distiller leur humour et exploitent habilement leur contexte géopolitique. A bien des égards, ils ressemblent à ceux précités plus haut, et c’est pas un hasard si je les apprécie davantage que les autres.

16. Licence to Kill (1989)
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En soi, ce n’est pas un mauvais film. Mais dès le départ, y a quelque chose qui cloche. Déjà dans certains Moore et un peu dans le précédent, on sentait le début de la vague over-the-top à venir. Dans celui-ci, dès le pré-générique, on y est. La scène d’action qui parasite le mariage…vas-y on est pas dans True Lies ou Spy Kids là. Et puis Dalton aborde ici une coupe de cheveux qui arrondit sa tête et l’aplatit bizarrement. C’est ça qui m’avait laissé l’impression d’un Bond nain (alors que Dalton fait 1m88). Le brushing qu’il choisit un peu plus tard, ça le vieillit. Tout ce qu’il faut pas quoi. Enfin le vrai truc qu’il faut pas même si initialement c’est une bonne idée, et finalement c’est ce qui « plombe » le film à mes yeux, c’est de faire de ce Bond un simple film de vengeance, en plus de le matiner des stéréotypes du film d’action de la fin des années 80. J’aime le fait que Bond parte en vendetta et se fasse révoquer son permis de tuer, qu’il soit « rogue », tout ça…mais finalement, c’est mieux géré dans Die Another Day. Ici, j’ai juste l’impression de pas être devant un Bond. Mais devant L’Arme Fatale. Et c’est pas le fait de rajouter des gadgets qui change grand chose. D’autant plus que le plan du méchant est quand même basiquissime (et je parle même pas du délire de la secte, juste à l’ouest). C’est clairement un vieux trafiquant de drogue pourri et pas un méchant mégalo comme en mérite la saga. Son homme de main disparaît pendant une heure, James Bond se tapent les meufs, comme ça, tosgra, t’as l’inévitable coup de la Brigade des Stups japonaise et tout le monde marche sur les plates-bandes de l’autre…c’est du polar ‘80s quoi. Nan franchement, c’est moins bien géré, même si les scènes d’action (notamment la fin, on ne peut plus annonciatrice du démesurisme à venir) sont sympa (Glen s’est réveillé pour les deux derniers films, ça fait plaisir).

Arrivent les Brosnan...que je connais tous très bien, à l'exception de The World Is Not Enough, vu qu'une seule fois. On verra si je trouve toujours ça merdique.


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17. GoldenEye (1995)
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Ah la la. Celui-là je m’en lasse pas. Quand je n’avais que douze ans et que James Bond était déjà un nom mythique dans ma tête alors que je n’avais vu aucun film de la franchise, quand je commençais à enchaîner depuis un peu plus d’un an les films, conscient que c’est ce que je voulais faire plus tard, je découvrais ce nouveau Bond, mon premier, directement en salles, en VO, au Gaumont Grand Ecran Italie. Le 20 décembre 1995. Je m’en rappelle encore. Enfin tout ça pour dire que mon avis est forcément légèrement faussé. Cependant, le film demeure, à mon humble avis, bien au-delà de beaucoup d’autres épisodes et reste à mes yeux un des meilleurs (et mon préféré). Pourquoi ? Bah déjà, comme je l’ai déjà mentionné concernant d’autres chapitres, j’aime bien le Bond froid, direct, sobre, mais classe avec juste ce qu’il faut d’humour et toujours de la mesure dans la démesure. Et GoldenEye c’est exactement ça. Ca commence par un pré-générique d’anthologie, toujours à la lisière de l’incroyable, rendu crédible par l’approche sans chichis de la mise en scène, où le nouveau 007 nous est présenté comme dans la directe lignée du précédent, le froid et sobre Dalton. Brosnan ne se regarde jamais jouer. Quand il sort une blague, il n’a pas OBLIGATOIREMENT un sourire en coin genre « attention je sors une vanne ». Mais surtout, ce qui est absolument génial concernant le personnage dans ce film, c’est que c’est très probablement la première (et peut-être même seule fois, jusqu’à Casino Royale – la Campbell Touch ?) que le scénario parle littéralement du personnage, de ses codes et marques de fabrique, de ce qu’il représente, de ce qu’il advient de lui dans un monde post-Guerre Froide, etc. Le tout étant évidemment dû au 6 longues années qui séparent ce film du précédent, à la fin de l’Union Soviétique et bien sûr à l’inévitable essoufflement voire possible ringardise d’un personnage vieux de plus de 30 ans. Ainsi le nouveau M (à présent un vrai personnage et pas juste le vieux débris dans son bureau aux jolis buffets, constamment accompagné du Ministre de la Défense et qui ne dit jamais rien de vraiment utile à part donner sa mission à 007) fait de lui « une relique de la Guerre Froide » et l’expose pour ce qu’il est, « un dinosaure sexiste et misogyne ». Plus tard, après avoir reconnu son arme de prédilection, le personnage de Zukovsky tourne en dérision le personnage et son « Vodka-martini, shaken, not stirred ». Ce qui est bon, c’est qu’il ne s’agit pas de moquerie juste histoire de, mais un léger recul sur une formule éculée. Certaines scènes sont plus fragiles de par leur premier degré justement même si j’en admire le fond, à savoir la scène sur la plage (coucher de soleil compris) où Natalya vient lui faire la morale, lui reprocher d’être « si froid » avant que Bond ne réponde « it’s what keeps me alive ». On croirait des répliques tout droit sorties du trailer de Casino Royale, autrement dit, on cherche à étudier, même le temps d’une scène que certains trouveront superficielle, le protagoniste, ce qui fait de lui James Bond mais d’un point de vue « réaliste », plus « humain ». Et quand son adversaire Alec Trevelyan, ex-006, donc version alternative du héros, revers de la médaille (après tout, il prend comme pseudo Janus, le Dieu aux deux visages) lui demande si « I might as well ask if all those vodka martinis silence the screams of all the men you've killed... or if you've found forgiveness in the arms of all those women, for the ones you failed to protect? », je trouve ça plus fort qu’un « No, Mr. Bond, I expect you to die » quoi. Après, malgré un puissant combat au corps à corps ultra-brutal remplaçant les bagarres à papa de Connery et Moore, il manque quelque chose à Trevelyan pour être plus que ça, un peu éclipsé qu’il est par l’excellent personnage de Bond Girl méchante, qui jouit quand elle tue, interprétée par Janssen. Alan Cumming est un peu en trop et la voiture est pour ainsi dire absente. Mais ça reste simple et intéressant. Et fort. Et j’aime bien la nouvelle Moneypenny.

18. Tomorrow Never Dies (1997)
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Tout ce qui manque à GoldenEye est dans Tomorrow Never Dies. Et vice versa. Le pré-générique par exemple est bien sympa mais tellement en dessous du précédent. Ici c’est marrant de voir Bond en quasi super-héros venir foutre la merde dans un deal, faire tout péter avant de s’en sortir in extremis mais y a pas « l’idée », le « concept » mémorable. Par contre, le reste des scènes d’action sont juste irréprochables et là pour le coup, c'est vraiment des scènes-concept. Je parle bien entendu de l’excellente scène de la BMW télécommandée bourrée de gadgets (gros bravo en passant à David Arnold qui envoie aux oubliettes le score ‘80s d’Eric Serra) et de la scène en moto conduite à par les deux agents menottés. Le climax lui par contre, tire un chouille en longueur. Stamper, l’homme de main, n’arrive pas à la cheville de Xenia (je crois que dans le rayon « gros bras », je préfère Oddjob, Jaws, Gobinda et même Zao) mais par contre Elliott Carver est un excellent méchant, on ne peut plus mégalo, et son plan est bien plus excitant que celui de Trevelyan dans le précédent. L’épisode est plus bondien dans le sens Moore du terme. Plus de blagues (certaines trop « austin powersienne » et/ou qui tombent à plat), plus d’action, plus de gadgets, plus de persos (le Docteur par exemple ou Ricky Jay qui sert un peu à rien en fait). Quant à Bond, il reste encore un peu de la tentative d’humanisation de GoldenEye, notamment face au personnage de Paris Carver. Il semble que ça sera le principal apport de l’ère Brosnan car il y a aussi de ça dans le suivant et puis bien sûr dans Die Another Day et Casino Royale. Brosnan lui commence déjà à vieillir, cheveux plus courts grisonnants mettant en avant son menton qui s’engraisse un peu, les rides se forment. Wai Lin prend peut-être un peu trop de place même si l'influence arts martiaux de la fin des '90s est pas trop mal assimilé et pas envahissant. Après, cet épisode reste un excellent blockbuster que j’aime de plus en plus à chaque vision et forme un diptyque très complémentaire avec son prédécesseur.

19. The World Is Not Enough (1999)
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Le film que j’attendais comme le messie en 1999. J’avais milité à l’époque sur le tout premier forum Première pour qu’il ait, comme d’autres films, sa section dédiée dans la rubrique « Vos attentes ». Et le jour de la sortie, j’étais le premier à le qualifier de « film de cul où les scènes d’action molles remplacent les scènes de cul, avec des scènes de parlote tout aussi chiantes autour ». Je ne l’avais pas revu depuis. Sans grande conviction, je m’attendais cependant presque à redécouvrir le film sous un jour nouveau et lui trouver des qualités. Il n’en fut rien. Dès le pré-générique, mille fois trop long, l’image terne et la faiblesse des scènes d’action annoncent la couleur. Ce James Bond qui se voudraient plus dans la veine de GoldenEye que du précédent (malgré une évolution certaine, depuis Tomorrow Never Dies, vers la démesure over-the-top de Die Another Day), à savoir plus froid, plus concentré sur ses personnages. Les intentions sont là. J’y vois même une volonté de nous refaire On Her Majesty’s Secret Service (avec Bond chargé de protéger une riche héritière, la scène de ski, le rythme plus lent) mais la sauce ne prend jamais. Dans les scènes d’action (la poursuite en bateau, en ski, le non-climax), je ne vois AUCUNE inventivité. J’ai l’impression de voire certains Connery ou Moore, où « l’idée » de la scène d’action, c’était, par exemple, une cascade inédite ou un véhicule amphibie. Et là on les ressort, comme si c’était tout frais. Alors que trop pas. Il n’y aucune valeur ajoutée. Et pour ce qui est de la dramaturgie… Les personnages d’Elektra et Renard auraient pu être plus intéressants s’ils n’étaient pas traités par-dessus la jambe, au milieu d’une intrigue faussement mais toujours inutilement compliqué. Du film, je ne sauve que deux scènes confrontant Bond à ces persos : la toute première rencontre entre Bond et Renard (bien froide, bien directe, bien violente) et le dernier échange entre Bond et Elektra (bien froid, bien direct, bien violent) et une scène d’action, très « jeu vidéo », dans la mine, avec les sas. Au-delà de ça, un film où je me fais vraiment, sincèrement chier, avec des persos top crédibles (ouais Denise Richards), des raccourcis (ouais la résurrection de Zukovsky) et des idées en bois (le kidnapping de M, grande trivialisation de perso). Pas même un homme de main à se mettre sous la dent. Belle sortie du Q cependant.

20. Die Another Day (2002)
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A de nombreuses reprises, la franchise a dû évoluer avec son temps et ici on a le Bond post-Mission : Impossible et xXx donc on joue à fond la carte de la surenchère avec une pincée de jeunisme. Bond surfe sur une vague gigantesque, Bond improvise un surf et s’aide du parachute d’un bolide supra-rapide. Vous vous rappelez Goldfinger ? Et ben là, il n’y a plus un laser qui va tout lentement dans un sens mais 4 lasers qui vont dans tous les sens et à toute allure, quand ce n’est pas le méga-gigantesque laser-rayon du soleil surpuissant qui fait tout fondre depuis l’espace. Oui parce que c’est le Bond le plus à la lisière de la SF qui soit. La voiture invisible, le super-satellite Icare, l’armure électrifiée, la super-chirurgie esthétique à la Michael Jackson… Mais bizarrement…ça passe. Enfin, ça passe ou ça casse quoi. Il se trouve que j’arrive à rentrer dans le délire parce que c’est pas trop mal foutu (là où dans un Moonraker, ça part juste en vrille et c’est traité avec ridicule). Je reprocherai surtout au film des effets de style de bande-annonce (ralentis de post-prod et autres accélérés tout laids), des trucs un peu gratuits (les clins d’œil à la saga, c’est oui, le caméo de Madonna, c’est non) et les personnages américains, Jinx (Halle Berry, nulle, juste là pour faire la grosse salope) et Damian Falco (Michael Madsen, avec son jeu unique du « je souris crispé et je plisse les yeux »), qui servent à rien. Mais sinon, j’adore le méchant (bon mix de mégalo et d’ersatz de 007), son homme de main (Zao, c’est le meilleur look de bras droit de la saga), j’aime son arme de destruction massive, j’aime les scènes d’action (le combat totalement gratuit à l’épée) et bien sûr, j’aime tout le début avec le Bond capturé, torturé, abandonné, renié, isolée, etc… C’est Licence to Kill en mieux. Pour ce qui est du générique narratif, l’idée est bonne mais après, je trouve pas ça forcément bien rendu. Ils auraient dû raconter la torture mais entièrement dans le style des génériques (silhouettes, tout ça). Finalement je préfère la « narration » de GoldenEye (où le générique « raconte » la chute de l’U.R.S.S.). Il y a un côté outrancier qui peut horripiler mais le cocktail est « shaken, not stirred » donc ça va.

VOILA C'EST FINIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!

Maintenant rendez-vous section Tops pour le méga-grosse classement de la mort avec plein de mini-tops et tout.

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MessagePosté: 02 Oct 2006, 11:58 
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"Casino ROyal" ne serait pas l'un des BOND les moins chers de la série? J'ai lu "budget de 58 millions de dollars".
Je n'adhère pas trop à la franchise mais cet opus titille fortement ma curiosité. Enfin, un Bond avec une tête de Bond!


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MessagePosté: 02 Oct 2006, 12:11 
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Oberkampf Führer
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Vintage a écrit:
"Casino ROyal" ne serait pas l'un des BOND les moins chers de la série? J'ai lu "budget de 58 millions de dollars".
Je n'adhère pas trop à la franchise mais cet opus titille fortement ma curiosité. Enfin, un Bond avec une tête de Bond!


Tu as mal lu. On parlait d'un buget de 70 Millions de dollars. Budget qui dépasserait les 100M en fait.


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MessagePosté: 02 Oct 2006, 13:00 
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et "Never Say Never Again" ?

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MessagePosté: 02 Oct 2006, 14:22 
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MessagePosté: 02 Oct 2006, 15:04 
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Ozymandias a écrit:
Vintage a écrit:
"Casino ROyal" ne serait pas l'un des BOND les moins chers de la série? J'ai lu "budget de 58 millions de dollars".
Je n'adhère pas trop à la franchise mais cet opus titille fortement ma curiosité. Enfin, un Bond avec une tête de Bond!


Tu as mal lu. On parlait d'un buget de 70 Millions de dollars. Budget qui dépasserait les 100M en fait.


Non je lis très bien. C'est surtout que l'on écrit des conneries. merci pour l'info.


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MessagePosté: 02 Oct 2006, 15:35 
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Pandi a écrit:
Parce que c'est bien écrit, c'est exhaustif et c'est tout éparpillé, petit récap du marathon freakien...


Lol merci merci, j'allais le faire en plus mais dans la section Top...faudrait déplacer ce fil magnifiquement illustré en fait dans le topic James Bond de la section Tops.

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MessagePosté: 02 Oct 2006, 17:18 
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Kinky Kelly
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MessagePosté: 04 Oct 2006, 15:29 
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Inscription: 11 Aoû 2005, 11:13
Messages: 859
Localisation: vienne
Review énorme en anglais aves SPOILERS, vous voila prévenus :

http://www.mi6.co.uk/news/index.php?itemid=4157[url][/url]


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MessagePosté: 04 Oct 2006, 15:35 
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Robot in Disguise
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36691
Localisation: Paris
Merci pour cette critique bandante, Narrateur !

Et maintenant, on est fixés concernant le gunbarrel. Si vous voulez savoir, cliquez ci-dessous:
Apparemment il n'y est pas.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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