6. On Her Majesty’s Secret Service (1969)
Considéré comme un des meilleurs si ce n’est LE meilleur. Pourquoi ? Franchement je sais pas. Peut-être parce qu’il s’y passe un truc important : James Bond se marie juste avant que sa femme ne se fasse tuer. Ca aurait peut-être eu plus d’impact si le personnage de Tracy n’était pas aussi sous-exploité et peu fouillé. Déjà y a un pré-générique faiblard où la belle va se suicider dans l’océan et, cool, l’agent 00Moule passait par là (ouais parce que Lazenby, c’est définitivement non, c’est une espèce d’amalgame chelouoïde entre Connery le froid suave et Moore l’épais aristo). S’ensuit une heure où le personnage, malgré la beauté de Diana Rigg, est une des Bond Girl les moins attrayantes qui soient. Et il ne suffit pas d’une séquence « montage » de moments passés ensemble pour le couple sur la chanson d’Armstrong pour qu’on y croit. Surtout qu’elle disparaît pendant une heure pour ne revenir (encore une fois, un beau deus) qu’à la fin, et hop tu te maries, et hop tu meurs comme une merde (le meurtre, par un Blofeld en minerve et son « homme » de main, la grosse Bunt, est d’un torchisme…) après que Moule-Man ait passé 2h20 à démanteler une non-intrigue (même si j’aime bien le coup de Blofeld qui veut se faire anoblir) où les rares scènes d’action un tant soit peu bondiennes sont longues et redondantes (a bout de la 3e poursuite en sports d’hiver, j’attendais la zique des Bronzés). Tout est mou, l’action, Lazenby, le film… Restent un nouveau thème mythique de Barry et…la toute toute fin, assez belle. C’est le film du potentiel gâché par excellence cet épisode.
7. Diamonds are Forever (1971)
Connery revient et c’est tout de suite plus classe. Par contre, il est vieux et là c’est chaud. D’autant que c’est pas exploité par le film évidemment. Le film, parlons-en, je crois que c’est l’épisode qui se rapproche le plus d’un Austin Powers tellement c’est écrit par-dessus la jambe, voire du foutage de gueule (la poursuite qui passe par le plateau spatial, avec les astronautes qui bougent au ralenti pour attraper Bond, c’est honteux). Je ne saurai trop quoi dire dessus si ce n’est que j’ai l’impression devant le scénar, l’action, le jeu des acteurs, que tout le monde s’en branle. C’est ce qui restera comme le dernier Connery officiel et c’est juste insignifiant de bout en bout. Là aussi, t’as le sujet en or pour le perso :la mort de sa femme. Et c’est expédié en quelques coups de poing à base de « Où est Blofeld ? ». Bon, c’est assez jouissif mais après, zéro trauma, rien. Bon ok, la trauma, c’est pas très James Bond mais un peu plus de dramaturgie là. Le final sur la plate-forme pétrolière essaie de rattraper le truc mais ça reste faiblard (sans oublier que, comme d’hab, la fin s’éternise en un dernier combat avec les hommes de main qu’on avait « oublié », ici les deux assassins gays (qu’on aurait pu croire plus glamour dans un Bond), ridicules. Alors bon, ça bouge tout juste plus que le précédent et c’est toujours un régal de voir Connery maltraiter les femmes mais bof…
8. Live and Let Die (1973)
J’avais le souvenir d’un film honteux, à la limite du nanar. Je m’étais trompé. C’est pire. Un pré-générique sans Bond (avec un bruitage honteux pour le meurtre d’un membre de l’ONU), une chanson géniale sur un générique moyen (Binder a instauré un style, et c’est tout à son honneur, mais je suis très rarement impressionné par les images…avec la technologie d’aujourd’hui, Kleinman l’encule) et c’est parti pour la grosse honte. Déjà, choisir de situer la majeure partie du film dans des décors urbains comme New York et la Louisiane, c’est la grosse erreur du film. J’ai l’impression de voir Dirty Harry. Mais au lieu de Clint Eastwood, c’est Lord Fauntleroy, avec son air de « j’me décoiffe jamais » et sa mouche au coin du nez et ses cigares (Bond, c’est clope). Donc le Lord Vs. Les Noirs (ouh comme j’ai honte pour eux dans ce film…c’est cliché sur cliché, des gangsters de la rue avec leur Pimpmobile –et ça c’est le nom qui est donné DANS le film, c’est pas moi- au Baron Samedi et son vaudou du dimanche) perdu dans Harleem ou la Nouvelle-Orléans. Live and Let Die, c’est ça. Une grosse blague de 2h comme peut l’être un « Point Chicken » à Château Rouge. Live and Let Die, c’est le Bond le plus mou du monde où y a pas une scène d’action bondienne (que des combats, mous) excepté la TROP longue poursuite en hors-bord en plein Sud de l’Amérique avec, comment l’oublier, le Shériff JW Pepper en guise de ressort comique. Live and Let Die, c’est Shérif, fais-moi peur en fait. Mais surtout (parce que CA c’est vraiment la honte), Live and Let Die, c’est le méchant qui gonfle à la fin avant d’exploser (je passe sur la super-révélation concernant le méchant qui a eu lieu un peu plus tôt – WAH QUELLE SURPRISE !). Ca c’est tout simplement INTERDIT. Film sans budget ? Pourtant non. Sans idées, c’est sûr. Sans talent, indéniable. Sans intérêt ? Je sais pas. Ca verse pas assez dans le nanar mais c’est parcouru de détails risibles.
9. The Man With The Golden Gun (1974)
PUTAIN ! Très honnêtement, le film n’a rien d’extraordinaire mais le voir juste après le précédent, c’est bénéfique. Le pré-générique est bien sympa et présente surtout très bien le principal atout de ce film : Scaramanga. Un vrai bon perso avant d’être un vrai bon méchant. Comme un 007 mais dans le camp opposé. Et Lee le fait bien. Je me serai bien passé d’Hervé Villechaize en homme de « nain » (merci Ozy) mais bon, on a pas toujours ce qu’on veut. Déjà qu’on a une intrigue un peu plus intéressante (ah oui, j’avais oublié, Live and Let Die c’est quand même un vieux trafic de drogue à balles-deux) avec Scaramanga, agent rogue devenu mégalo comme un vrai méchant de James Bond, qui élimine les adversaires à sa hauteur un par un, s’empare d’une énergie solaire révolutionnaire, avec son antre paradisiaque (énormes décors de Ken Adams sur ce film, vive le paquebot penché), etc. Ajoutez à ça quelques scènes d’action sympas et voilà, c’est tout de suite autre chose. Certes y a quelques trucs mou et encore quelques détails foireux (JW Pepper qui revient, ouais ouais OUAIS ! OUAIS CA TUE ! HAHA TROP BIEN TROP DRÔLE QUOI ! HEIN ? Quand il balance des vannes racistes avec son accent de redneck, c’est pas trop marrant ?) mais putain, même Moore est mieux. Moins « l’air de pas y toucher », pas fringué comme un gay dandy (je me rappellerai toujours des vestes bleu ciel et de la chemise noire moulante à manches courtes de Live and Let Die), bref plus Bond. C’était un des seuls que je n’avais pas vu y a 4 ans (j’ai vu le suivant et après, rien vu jusqu’à Licence to Kill).
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