Forum de FilmDeCulte

Gros nase.

Non c'est même pas ça... Mais là pour le coup, c'est vachement moral, très "enfantin/Disney" dans son sens le plus lourd, alors que ça me paraissait bien plus léger dans les précédents.

Je trouve ça finalement très habituel, cette "morale", très proche de ce qu'on voit dans la quasi totalité des road-movies (genre auquel on peut rapprocher ce film ci). Finalement, chez Cimino (ou chez Carpenter, mais dans un autre genre), il est dit exactement la même chose. L'Amérique, c'était mieux avant. Ca ne me choque pas particulièrement.

Si tu prends l'exemple d'Easy Rider, c'est l'inverse. Ce sont pourtant les mêmes bouseux qui sont la cible. C'est une Amérique intolérante, violente, repliée sur elle même.

C'est axactement la même morale dans Easy Rider : "on a tous bousillé" (j'invente pas, c'est directement tiré du film). La différence, c'est que Hopper jette les "bouseux" avec l'eau du bain, il n'en fait pas des exceptions qui regrettent l'ancien temps. Chez Hopper, tout est foutu, c'était mieux avant, mais on ne peut rien y faire. Chez Lasseter, il reste un espoir, des gens nostalgiques qui ont gardé leurs idéaux.
Mais ça reste la même chose, la même morale, au final.

D'ailleurs, ça me fait penser à ce que j'expliquais à Michael Cimino (sequence "je me la pète" on) à propos de Sunchaser : "Le film raconte un triple voyage. Pas seulement celui des personnages en quête de leur passé, mais aussi celui du cinéma vers ses racines. Une sorte de recherche d’une pureté originelle qui se trouverait dans les grands espaces fordiens de l’ouest américain. Pour survivre, pour se retrouver, le cinéma doit se purifier, retourner à ses origines de l’âge d’or hollywoodien. Et ce voyage converge dans le film avec celui que doit faire l’Amérique afin elle aussi de se purifier : retourner à ses origines, retrouver le sens profond de ses vraies valeurs, retrouver cette innocence, cette foi, cette beauté, qu’elle a perdu aujourd’hui (ce drapeau américain qui apparaît dans le rétroviseur). Ces trois voyages (intime, cinématographique et historique) se confondent pour donner un portrait magnifique des paysages américains. Voila pourquoi j’aime tant le film, parce que ce voyage initiatique et purificateur sur les traces du passé est aussi le notre." (séquence "je me la pète" off)

Ayé, enfin vu...

Bon ben grosse déception pour moi.

C'est triste à dire: pour la première fois, la forme l'emporte sur le fond. La qualité principale du film c'est sa maîtrise technique, proprement stupéfiante. A chaque film, on se dit... Mais comment vont-ils pouvoir faire mieux? Et voilà. Vraiment, respect car visuellement c'est extraordinaire.
Le problème vient sans du scénario: revu et rabattu, prévisible (toujours une scène d'avance),... Où est le génie scénaristique de Monsters, Toy Story 2, The Incredibles? Ici, Lasseter fait du Lasseter en moins bien, devenu caricature de lui-même. Tout (les persos, l'histoire, la "morale"...) est déjà vu, en mieux. Niveau humour c'est tout simlement le moins drôle de tous.
J'ai également eu du mal avec l'univers, tout simplement. Cohérent en soi (car assumé), il ne m'a pas particulièrement séduit, pour ne pas dire rebuté. Tous les Pixar précédents, l'univers décrit côtoyait celui des humains. Ici, c'est un "monde-voiture", et je ne peux pas m'empêcher de trouver ça DEBILE. L'anthropomorphisme est réussi, et tout ça... Mais bon, j'ai trouvé ça bof.

2,5/6

C'est le Hummer jaune avec un écart entre les dents qui dit à la télé "Lightning McQueen must be FAOUNDE".