Forum de FilmDeCulte

tosgra !

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C'est écrit avec des moufles, filmé avec les pieds, éclairé à la lampe à pétrole et interprété au vodka jet: bref ça pourrait durer dix minutes comme quinze heures tellement c'est indigent.

Si un jour tu te demandais qui se cachait derrière le petit cochon dans le vieux Premiere, Emma De Caunes apparaît directo dans une scène de cul en ondulant du bassin avant de virer son top pour prendre une douche, Léa Drucker interprète en louchant une chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui au milieu des bulles en finissant topless, Linh Dahn Pham demande à Frédéric Andrau si elle peut se mettre toute nue et tout le monde finit tout mouillé dans la piscine. Et pour les mecs sinon t'as Olivier Py à poil et ses bons veux démons de folle transformiste.

Je pense pas que tout ça donne fondamentalement envie d'aller se déplacer pour voir du spectacle vivant, toutes les représentations (la danse du in, le spectacle du off et la chansonnière) sont bien clichetonneuses.C'est marrant de savoir qu'ils ont tourné en Novembre et qu'ils font tous semblant de flamber sous le cagnard.

Sinon pour Diastème en 2008 pour faire la fête dans les bars on danse encore tous sur les Forbans.

2/6

Pour une fois qu'un film choral n'était ni thématique (genre les artistes ratés dans La vie d'artistes), ni géographique (genre les habitants d'un même quartier dans Moi, toi et tous les autres) mais, disons, événementiel (tous ensemble à Avignon), j'étais plutôt partant, d'autant que je n'ai jamais mis les pieds à Avignon.

Malheureusement, le film n'a pas été tourné pendant le festival - et pourtant, Thomas Vincent ayant réussi à tourner pendant le carnaval de Dunkerque, ça doit être possible. Il faut donc se taper des reconstitutions de pauvresse à base de 15 figurants en terrasse, et des répétitions de scènes genre "Je rentre à l'hôtel bourré à 4 heures du matin" (pratique: y'a personne dans les rues à cette heure-là).

Sinon, je trouve le film plutôt réussi dans son premier mouvement et très raté dans son second. Exemple: Léa Drucker campe un personnage assez drôle de diva danseuse en équilibre entre la grâce et la vulgarité. Elle est très sympathique comme ça, marrante et tout, mais Diastème et Christophe Honoré ressentent le besoin de nous vendre son humanité en lui inventant une fêlure secrète (qu'elle cachera très pudiquement aux autres): un papa en chaise roulante. Tout devient alors factice, lourd, écrit... Et chaque personnage va devoir subir cette deuxième couche scénaristique, celle qui est censée le racheter.

Pour revenir sur ce qui est écrit plus haut dans le fil, je ne suis pas gêné par le fait que le "premier mouvement" d'Emma de Caunes, ce soit un petit boule hallucinant et des tétons insolents. Pourquoi pas ? Au moins, on comprend pourquoi son partenaire (Fred Andrau, très laid) aura du mal à accepter la rupture... Je suis davantage gêné par le personnage surréaliste de Lin-Dan Pham (qui a compris ?) et la façon très ouiouiste dont l'actrice est dirigée.

C'est filmé et monté avec simplicité, ce qui fait qu'on ne s'appesantit pas trop sur les situations (du moins jusqu'à la réunion finale dans la maison de Léa Drucker et les phrases interdites du genre "Mais nous sommes l'humanité !")

Bon, je suis très tolérant avec ce film. Ça m'a rappelé les copains et les copines du Conservatoire Municipal, c'est pour ça.

2.5-3/6

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