Mr.Orange a écrit:
Eh ouais les mecs j'ai enfin une PS4 !
Bon j'ai déjà un peu avancé mais j'ai envie de faire un petit compte rendu depuis le DEBUT:
On est forcément bouleversé quand on commence le jeu après un Souls, tout nu sans bouclier, cet accessoire merveilleux qui permettait de gérer un peu sa fébrilité en se protégeant derrière lui comme un doudou. La prudence dans Bloodborne on peut oublier tant son gameplay furieux et vengeur favorise largement la prise de risque et les enchaînements bourrins grâce à son système de recover de point de vie. Une fois habitué c'est la jouissance absolue.
Et donc première mort comme d'hab pour commencer le jeu, mais alors contre le premier ennemi, carrément. Et là, balancé dans cet amoncellement de cercueils on comprend très vite que la baffe, la vraie, elle va venir du level design. Il y a un tel nombre de recoins, de raccourcis, de changements de niveau, qu'on s'en tord le cerveau, jusqu'à atteindre un espèce de point de non retour où notre sens de l'orientation épouse la géographie cinglée du jeu pour se perdre dans une balade hallucinée entre automatisme primaire et incompréhension totale. On passe son temps à se perdre et à se retrouver, à descendre des puits sans fond et à se retrouver par miracle sur les toits d'une cathédrale, à descendre les escaliers cachés d'un tombeau pour découvrir une ville perdue. Messieurs de From Software vous êtes des génies psychopathes.
Le travestissement de certaines mécaniques des Souls m'ont un peu fait galéré au début (notamment sur le père Gascoigne avant lequel j'ai connement gaspillé mes fioles qui contrairement à Dark Souls ne se régénèrent pas aux lanternes/feux). Tout comme j'ai eu du mal à accepter le combat à deux mains, pourtant salvateur.
Ces faiblesses m'ont néanmoins conduit aux confins de l'épique sur le combat contre la bête affamée, achevée aux termes d'une préparation quasiment militaire comprenant farming d'antidotes, de fioles et d'échos du sang et rentabilisation des ressources que j'avais à ma disposition (papier enflammé, le PNJ qui vient t'aider). Un combat interminable et besogneux qui après la mort pathétique du PNJ au début de la 2nde transformation (sur 3) et jusqu'à épuisement des ressources, m'a vu exécuter in extremis d'un aller retour de hache fébrile les derniers points de vie de la bête. J'ai jamais autant jubilé de ma vie sur un jeu vidéo je crois.
Et peu de temps après j'ai connu une de mes pires frustrations quand après m'être fait niqué par une saleté d'ennemi surcoté, je me retrouve dans l'antichambre de l'enfer. Une putain de prison maboule où tu te fais égorger par des petites vieilles et défoncer plus fort par les ennemis lambda que par tous les autres bosses affrontés précédemment. Je me suis téléporté dès que j'ai pu et je tremble encore à l'idée qu'un jour je vais devoir retourner dans cet endroit maudit.
Et voilà après les alentours de la cathédrale merveilleusement tortueux et encore à peine découverts tant il y a de secrets à débloquer (mon cerveau a fondu à ce moment là je crois), le très sympathique Hemwick Charnel Lane, ses sorcières dingos et son ambiance de dingue, et deux bosses bouffés comme de rien (la vicaire Amalia et la sorcière d'Hemwick, battues toutes deux du premier coup); j'arrive aux bois interdits et la claque se dessine doucement avec une zone qui diffère enfin sévèrement des autres par son amplitude horizontale et son attrait exploratoire quasiment archéologique (des grottes partout youpi).
Bon tout ça pour dire: c'est extraordinaire.
J'AI ENVIE D'Y REJOUER.