Selection officielle
Leonera : 2/6 : fil, sans saveur, sans émotions, sans grand intérêt. Thierry Frémaux voit 1500 films par an tu vas pas me faire croire qu'il a pas trouvé mieux (après tu vois que c'est produit par Walter Salles et tu comprends...)
Blindness : 4.5/6 : Meirelles prend le contrepied de ce qu'on pouvait attendre en se basant sur son pitch et livre un film très surprenant et finalement incroyablement touchant et humain rempli de scènes fortes et de moments très sensibles. On n'évite pas une certaine lourdeur mais bon, j'ai bien aimé.
Un Conte de Noël : 1/6 : Mon premier Desplechin entier et j'en retire rien. Je trouve le film très lâche, très dispersé dans son cynisme exageré. Je ne me suis pas ennuyé mais ça m'a laissé totalement froid.
Waltz with Bashir : 5/6 : Putain de bombe dans la gueule, c'est superbe, inventif, profondement humain et j'adore le côté Rock n'Roll de l'évocation de la jeunesse israélienne. Très fort. Un film qui mériterait un prix.
Linha de Pase : 4/6 : Beau film simple et touchant centré sur une famille brésilienne entre religion et foot (notamment). Il manque l'étincelle mais bon j'ai trouvé ça bien.
3 Singes : 2.5/6. J'aime bien le début mais le film s'enlise dans son languissement inutile et ses suspensions moites. Un peu saoûlant d'autant que formellement c'est assez loin du film précédent du cinéaste.
Serbis : 4/6 : Bon film sur une famillie philipinnes qui travaille dans un cinéma porno. L'ambiance est horriblement moite et étouffante (travail de la bande-son très aggressif) et on sent un film sur la brèche de l'explosion en permanence.
Gomorra : 2/6 : Film de mafia banal (est-il possible d'être original sur un tel sujet ?) qui prend pour cadre une cité decrépie d'Italie. Le film est trop gourmand et suit plusieurs personnages dont aucun n'arrive à exister. Cette volonté d'exhaustivité enlève toute dramatisation et rend un film qui perd du coup pas mal de son intérêt.
Le Silence de Lorna : 5.5/6 : Une troisième palme ne serait pas volé. C'est absolument admirable et sublime de bout en bout. Un personnage de femme forte et infiniment touchante et une construction narrative géniale tout en ellipse. La fin terassante de beauté m'a laissé sur le carreau. Du cinéma profondément humain. Je trouve peut-être le film formellement moins abouti que leurs précédents mais je chipote car même de ce côté là ça reste du lourd. Un (quasi) chef-d'oeuvre.
Delta : 5.5/6 : Immense coup de coeur pour ce film hongrois plastiquement à tomber avec une langueur superbe. On pense à Bela Tarr (il est d'ailleurs remercié au générique) et aussi à Kim Ki Duk. Une merveille. Je VEUX ce film au palmarès.
Two Lovers : 2/6 : La douche froide. J'ai trouvé ça parfaitement anecdotique et le personnage de Joaquin Phoenix pas franchement sympathique. Un film totalement déprimant et désincarné avec une fin faux-cul hypocrite conformiste qui m'a bien fait mal au cul. Enorme déception.
Hors compet
The Chaser : 1/6 : plus gros succès du cinéma coréen du moment j'ai trouvé ça tout pourri. Un espèce de thriller interminable et au scénario qui ne sait pas où aller. Bon j'ai un peu somnoler mais quand même c'est bien naze.
Vicky Cristina Barcelona : 5/6 : J'ai suradoré ce film lumineux ou surnage un Javier Bardem absolument irrésistible (il mérite un prix) superbement entouré. C'est touchant, c'est frais, les personnages sont hyper attachants, bref j'ai pris mon pied du début à la fin. Le seul film du festival qui m'a paru trop court !
Indiana Jones 4 : 2/6 : Deception cosmique ! A mesure que le film avançait ma déception et ma tristesse grandissait pour arriver à une fin absolument surréaliste et indigne d'Indy et de Spielberg qu'on pourrait rapprocher de la Momie 2 dans le genre délire complètement foiré et hors de propos. Le plus gros grief va au scénario qui ne fait que recycler les trois premiers (combien de scènes et de situations on retrouve dans les trois premiers films ?) sans amorcer quoi que ce soit de nouveau et quand il tente quelque chose il tombe dans un grotesque absolu.
Le pire est sans doute l'action totalement sous-traitée et je n'ai noté que trois (
) scènes d'action de tout le film et aucune ne m'a fait l'once d'un millimètre de l'effet qu'à sur moi la poursuite en camion du premier film (qu'on retrouve quasiment à l'identique dans celui-là)...
Voilà il y a encore sans doute beaucoup à dire mais c'est très raté et c'est clairement un film qu'il ne fallait pas faire ou du moins pas comme ça. La deception et la tristesse est vraiment sincère.
Semaine de la critique :
Les 7 jours : 1/6 :
Nos Funérailles israélien assez nul où on ne fait que parler d'argent pendant deux heures (véridique !), totalement laid et d'une écriture assez pauvre. Sans intérêt.
Un certain Regard :
Tokyo : Gondry 3/6 (j'adore le début mais je trouve la fin totalement absconse bien que jolie)
Léos Carax 0/6 (j'ai trouvé ça abominable, un foutage de gueule intégral et interminable. Mais il y a un côté tellement surréaliste dans son truc que je ne sais pas si c'est de l'inconscience ou du génie. Mais en l'état j'ai trouvé ça ignoble).
Boon Jong-Ho 5/6 (très beau, mise-en-scène géniale, sujet passionant, une espèce de naïveté romantique délicieuse, j'ai adoré).
Soi Cowboy : 2/6 : Le film foutage de gueule, nombriliste et totalement vide. Cependant je peux pas lui enlever une certaine fascination qu'il a exercé sur moi dans la relatio entre les deux personnages principaux. Et la fin m'est totalement absconse.
Tokyo Sonata : 5/6 : Superbe film de Kyoshi Kurosawa qui commence comme
L'emploi du Temps de Cantet pour dériver en drame familial. Un constat assez terrible sur l'état du Japon actuel et Kurosawa prouve qu'il peut aussi faire de très bons films qui ne sont pas fantastiques. Excellente surprise (j'en attendais pas grand chose).
Johnny Mad Dog : 3/6 : film sur les enfants rebelles au Libéria. C'est très brute, très aggressif dans sa forme, on ne peut s'empêcher de penser à
La Cité de Dieu mais bon ça reste assez vide au final. Dommage.
Quinzaine des Réals :
Dernier Maquis : 4/6 : C'est très bien, très naturel et plus complexe que ça en a l'air. Les moments simples entre ouvriers fonctionnent à merveille. Et même si je suis pas sûr d'avoir bien compris ce qu'il voulait nous dire à la fin peu importe, c'est un beau film très digne.
Le Voyage dans les Pyrennées : 3.5/6 : Comédie complètement loufoque et surréaliste. Il y a un peu à boire et à manger, des passages assez géniaux alternant avec des moments plus chiants mais on peut pas enlever aux Larrieu leur regard inédit et leur humour assez original. Plutôt une bonne surprise.
Acné : 3/6 : Chronique ado sympa et plutôt drôle qui touche au but par le côté universel de situations qu'on a tous vécu (plus ou moins). Voilà un bon moment même si ça ne démontre pas de talent particulier.
Marché du film
Martyrs : 1/6 : J'ai trouvé ça ignoble dans sa forme, son message, sa façon de traiter la violence et c'est un film qui confirme une fois de plus que les français n'ont rien compris au cinéma d'horreur. Le 1 est pour le scénario qui parvient à mélanger plusieurs sous-genre de l'horreur, ce qui est la seule proposition du film.
Voilà, voilà.