Forum de FilmDeCulte

C'est vachement bien, et ça me donner envie de creuser Yates, donc je ne connaissais finalement que Bullitt.

Ce que je trouve étrange et passionnant dans cet excellent petit film de coming of age, c'est l'ambiance furieusement britannique qui règne là-dedans (ça fait penser à du Alan Sillitoe sans la révolte), malgré l'ancrage résolument américain du scénario et des péripéties (on est en plein été dans l'Indiana, et on ne quitte pas ce microcosme : les péripéties se cantonnent à une petite ville et à ses environs. Yates nous raconte vraiment l'endroit, ses gens, sa culture, ses tensions.) : c'est au final d'abord une histoire sur les rapports de classe, sur le mépris des fils de nantis des fils d'ouvriers. Yates part de ça pour finalement dérouler une comédie très légère qui fait de son sujet, le cyclisme, un à côté pour raconter la destruction du tissu industriel du Midwest, qu'incarne avec brio l'excellent Paul Dooley. Et à cette destruction, il ne trouve qu'une réponse viable : la famille.
C'est d'une grande tendresse, c'est souvent très drôle, et c'est vraiment bien filmé. Je recommande.

5/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tiens je connais pas. Merci

Découverte récente de ce long métrage et j'en sors enchanté. Ce film est tombé injustement dans l'oubli alors qu'il fut nommé en son temps aux oscars dans différentes catégories ( il obtint le prix du meilleur scénario original) et qu'il eut le golden globe de la meilleure comédie. Il devient pour moi un des meilleurs Teen-Movies vus grâce à l'osmose réussie avec le film sociétal et le film sportif. Comme Will Hunting plus tard, le long métrage confronte le milieu prolétaire de la ville de Bloomington à celui bourgeois du campus universitaire. Seuls les élus ont le droit de s'y rendre et de s'y promener. Les jeunes qui pour x raisons ne sont pas aptes à y entrer ne sont que des glandeurs ( Cutters en VO). Cette acrimonie sera un des moteurs du film mais pas uniquement. Le réalisateur ne désire pas faire un pamphlet sociétal appuyé mais préfère suggérer cela par petites touches. Il veut surtout faire une comédie. Cet aspect humoristique est essentiellement assuré par le jeune fan de l'Italie au point de ne plus que parler italien, écouter des chansons italiennes au grand dam de son entourage.Il en vient à se faire passer pour un italien au près de sa dulcinée. Les parents sont les plus drôles. Ce père râleur mais aimant qui désespère de voir son fils glandé et lui parler italien est la réussite burlesque du métrage.
Enfin il y a l'aspect sportif. Pas de foot américain, de baseball ou du basket ici mais du cyclisme sur route et sur piste. C'est un élément rarement vu au cinéma. Yates met son talent en avant lors des scènes de course à vélo donnant du dynamisme à celles ci.
L'autre atout du long métrage est indéniablement son casting des quatre absolument parfaits : Denis Quaid, Dennis Christopher, Daniel Stern ( Maman, j'ai raté l'avion ! ), Jackie Earle Haley ( watchmen). Quaid est celui qui fera le plus carrière mais ils sont tous bons. On a une véritable empathie pour cette bande de "ratés" grâce à leur naturel.
Dans le milieu cinéphile, on ne connait Yates que pour sa poursuite dans Bullit. Ma découverte récente et plein d' enthousiasme de 3 autres de ses films me fait dire qu'il vaut largement plus que ça. Je vais continuer à explorer sa filmographie.

Il ne se passe pas une semaine sans que je vois quelqu'un en faire mention plutôt.

tant mieux si il sort de l'ombre maintenant. Il fut difficilement trouvable durant des années et fit un flop terrible en France.

Oublié, un peu, mais il a connu une ressortie en salle, avec critiques dans et bénéficie d’un statut un peu culte aujourd’hui.
J’ai été moins enthousiaste que certains amis en le voyant.

Vous oubliez toujours ce que c'est la province pour la mise en évidence des ressorties en salle.

Les ressorties se font aussi en province hein. Encore faut-il habiter dans ou à proximité d'une ville avec un cinéma d'art et essais digne de ce nom.

Un exemple (parmi tant d'autres).

Lille a 2 cinémas à programmation art et essai et même dans cette ville il n' y est même pas.

Le cinema programmant ce cycle le plus proche est à Amiens soit 1h d'Autoroute.

C'est une accusation ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Simple constatation. Prétendre (comme le sous-entend Degryse) que les ressorties ne se feraient qu'à Paris est faux, après oui il ne faut pas s'attendre à ce que tout le territoire soit parfaitement couvert (il ne l'est pas non plus pour bien des films récents).

Oui, enfin disons que si on habite pas dans une des 5-6 plus grandes villes de France, les ressorties, on peut toujours se brosser.
De mon côté, la ville la plus proche avec une offre ciné digne de ce nom, c'est... Genève, et c'est à 1h30 de bagnole.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Distribué à l'époque dans 6 salle en France, pas de distribution video par la suite. Ressorti en 2018 par le théatre du temple distribution. Aucune idée du nombre de salles concernées. actuellement disponible en streaming et en dvd ou vhs.



Voilà. Et la preuve est faite que même à Lille c'est pas toujours le cas ( et cela reste à 1 heure de route).