Forum de FilmDeCulte

très juste. Après avoir été désigné par son propre camp comme "complaisant et incompétent", Pujadas ne remettait pas en question son fameux credo de journaliste en colère ; il interrogeait ces jours-ci Bernard Thibault: "avec cette culture du blocage, ne craignez-vous pas d'être la risée de l'Europe ?"
Avec ça il paraît que les caméras de TF1 et France Télévisions ne s'identifient plus quand elles vont tourner dans les manifs, les journalistes se font passer pour des touristes... Morandini doit être révolté par ces mauvaises façons.

Pujadas a-t-il le droit de ne pas être pour la grève contre la réforme des retraites, ou même être de droite ?

C'est d'ailleurs le gros moment nawak du film, présenté comme tel par Carles lui-même. Puisque rien ne marche, que pouvons-nous faire ? Cela dit, c'est la partie que j'aime le moins, et la salle y était assez peu sensible dans l'ensemble. Ou plutôt, elle était perplexe, alors que le reste du métrage emportait le suffrage. Mais ça doit être différent d'une séance à l'autre. Je suis quand même ravi de ne pas avoir ressenti de gros décalage avec les autres spectateurs (genre un spectacle de Dieudonné où sur une blague anti-juive tout le monde applaudit et où tu te sens atrocement seul). J'avais un peu peur de me retrouver dans une salle remplie de breakers.

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I think we're gonna need a helmet.

Oui, voilà.

Dans le film, Carles se demande contre qui porter l'estocade. Le nom de Pernault fuse. Il dit "trop facile", "trop évident", "il est systématiquement contre les grévistes et pour les reportages qui montrent la gène des usagers" etc. Du coup ils regardent qui d'autre chez TF1 peut polariser toutes les critiques. Ils vont pour se faire demander à Touati, qui aurait le plus à craindre si Mélenchon débarquait au pouvoir. Le mec ne sait pas, bafouille. Finalement c'est Pujadas LUI-MÊME qui donne la réponse en participant au documentaire sur Arte, où il déclare :

http://www.youtube.com/watch?v=fAIq3EekRa8

C'est drôle... et ça tombe bien pour eux qui se cherchent une cible. Et ils se souviennent que Pujadas a été formé à TF1 avant de rejoindre le service public... ce n'est donc pas du hors-sujet dans le documentaire, mais ça tombe dans l'action militante un peu barbouze et pataude... Or que TF1 soit ostensiblement de droite ou contre la grève, c'est moins gênant que France 2 dans la mesure où la chaîne est privatisée... c'est le propos, et il est contestable.

Mais pour répondre plus précisément à ta question, Pujadas n'est pas fustigé pour ses convictions de citoyen, mais pour son travail de journaliste.

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l'extrait de l'interview avec Carles concernant Pujadas(dossier de presse Fin de concession):

pour ceux qui l'ignoraient(comme moi), le site officiel du film: http://www.findeconcession-lefilm.com/autour-du-film
Je crois que ce site officiel est assez récent(fin octobre?)...

CQFD.

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Il n'y a rien à démontrer à quelqu'un qui est intoxiqué, et je ne pense pas forcément à toi, tu n'as rien dit et sans doute tu n'as pas vu le film non plus. J'en reviens à la rencontre qui a eu lieu après le film entre Pierre Carles et le public ; Carles finit par répondre à un spectateur qui l'a provoqué plusieurs fois en insistant bêtement: "je déplore que toi, intoxiqué par ces grands médias, tu perçoives comme violente notre action ; ce système est tellement fort qu'il arrive à faire percevoir comme violent ce qu'on fait nous et ne pas faire percevoir comme bien plus violent ce qu'ils font eux. C'est ça leur force qui est d'exercer une violence permanente, douce, invisible, tous les jours, et nous lorsqu'on agit une fois à leur encontre et qu'on mène une action spectaculaire et symbolique, on apparaît comme les violents."

Pierre Carles en difficulté, qui écoute ce jeune spectateur venu lui faire la leçon:

Parce que je considère complètement con (pas "violent", juste complètement con) de "bomber" un scooter en croyant qu'il s'agit de quelque chose de "spectaculaire" ou même de "symbolique", je suis "intoxiqué"?

Putain le discours qui fait pitié.

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Ca sort quand en roman photo ton truc ?

pas en roman photo, j'envisage de vendre cette petite séquence à Charles Villeneuve, ou à Denisot ; bref, à un des gros porcs de la télé. Carles qui a passé plusieurs minutes à écouter et commenter son action, s'énerve et dit à ce gars qu'il est intoxiqué. "cegars", il dit ensuite qu'il se sent insulté, alors qu'il a monopolisé la parole avec un discours sans queue ni tête pour dire que c'est très con de s'en prendre ainsi à Pujadas... (ça me rappelle ici des journalistes de France 2 qui avait fait ce coup-là à NTM:
http://www.youtube.com/watch?v=Ez6qWjw2 ... re=related )
Donc, vendre ce petit moment où Carles s'énerve, pour montrer à quel point Carles est hostile, bêtement un excité qui repeint des scooters. C'est plus que jouable, je peux en demander au moins 3000 ou 4000€, presque un an de RSA.
Toujours rapport à cette affaire du scooter, un autre intervenant a comparé Pierre Carles à Michael Youn.
Je me sens encore un peu fatigué par cette soirée, mais ça ira sûrement mieux après trois épisodes à la suite des Experts.

deux courts extraits du débat qui a suivi la projection de Fin de concession:
sur Montebourg: http://www.youtube.com/watch?v=NZOPmjtLQxg
sur le dîner du siècle: http://www.youtube.com/watch?v=0vBPcDjE_8g

Cool, merci bien.

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tu vois, c'est pas si mal une salle avec un breaker
Je ferai suivre les autres liens de la rencontre, en espérant que ça amène des arguments en + à ceux qui sont le plus hostiles au film...

Je ne crois pas qu'il y ait tant de gens hostiles au film lui-même ici. Déjà parce que pas grand monde ne l'a vu...
En ce qui me concerne je n'ai vu que Pas vu, pas pris de Pierre Carles et j'avais déjà apprécié l'électron libre qu'il était et je n'avais pas particulièrement quelque chose contre la façon dont il avait piégé ces "gros" journalistes.

Ce que je trouve stupide, c'est ce côté Guerre sainte où tu es soit d'un côté soit de l'autre (intoxiqué ou guéri), faire d'une blague (ou un acte glorieux) le bombage du scooter de Pujadas alors que c'est tout ce qu'il y a de plus crétin pour faire passer un message qui ne l'est sans doute pas.