Forum de FilmDeCulte

Mads et Daniel sont partis comme soldats pour leur première mission dans la province d’Helmand, en Afghanistan. Leur section est stationnée à Camp Armadillo, sur la ligne de front d’Helmand et ils vivent des combats violents contre les Talibans. Les soldats sont là pour aider les Afghans, mais à mesure que les combats s’intensifient et que les opérations sont de plus en plus effrayantes, Mads, Daniel et leurs amis deviennent cyniques, creusant le fossé entre eux et la civilisation afghane. Les sentiments de méfiance et de paranoïa prennent le relais, causant aliénation et désillusion.

Pour moi, voici le film qui pose problème et créée la polémique de ce festival, loin devant mon bonheur. Car Armadillo n'est pas une fiction mais un documentaire vendu comme un prolongement de Démineurs, où Metz s'est fondu dans un escadron de jeunes militaires danois en Afghanistan. Et la frontière est excessivement floue car Armadillo est filmé comme un film de cinéma, avec des images d'hélicos sous couchers de soleil à la Top Gun et une image à la Greengrass.
Dans un premier temps, Armadillo fait songer à Jarhead dans sa description d'un quotidien redondant où les soldats s'ennuient et matent des pornos entre deux exercices de tirs. Puis vient l'heure des frappes réelles et d'un plan particulièrement dérangeant, comme si on assistait aux premières loges aux sévices de Guantanamo, où un groupe s'amuse avec le corps d'un afghan qu'ils viennet juste de buter, plaisantant et le faisant bouger comme si c'était un sac de sable. Scène suivie par une justification à la sauvette façon mauvais plan com (ceux qui verront ça ne peuvent pas nous juger, ils n'ont pas vécu ce que nous avons vu) et une sorte d'idéalisation du corps militaire, à la salle de muscu ou sous la douche avec les gouttes coulant le long du visage pendant qu'ils se prennent la tête dans les mains, ce genre de trucs. Au final, Armadillo n'est pas très clair et n'a pas grand chose à dire dans sa pseudo-démo de l'adrénaline guerrier et laisse surtout un arrière-goût bien dégueulasse.
2/6

Enfumage deluxe, le film remporte le grand prix de la semaine de la critique.