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MessagePosté: 06 Fév 2014, 17:43 
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C'est un plaisir de te lire Papadoc...pas vu le film


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MessagePosté: 06 Fév 2014, 19:28 
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J'approuve.


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MessagePosté: 09 Fév 2014, 14:27 
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J'ai trouvé ça très moyen à tous les niveaux. En fait mon plus gros problème vient du scénario. On sent que O.Russel veut créer une galerie de personnages charismatiques et assez hétéroclites et si du côté des acteurs et de leurs looks ça fonctionne très bien, leur écriture individuelle me semble totalement faire défaut. Ainsi le personnage de Christian Bale est super mal caractérisé je trouve. On ne sait pas trop qui sait, ce qu'il fait, quelle est sa personnalité. Et son arc narratif est pas du tout mis en valeur. Du mec petit arnaqueur qui devient le dindon de la farce dans la seconde partie en mode loser total avant de renaître de ces cendres. Tout ça est très mal écrit.
Pareil pour le perso de Cooper, agent du FBI impulsif, chien fou ultra ambitieux qui veut montrer qu'il a les plus grosses couilles. On sent qu'il a un problème à régler avec sa famille (mère ultra protectrice/religieuse), peut-être un soucis avec la drogue (on le voit vaguement sniffer un truc dans une scène) mais tout ça n'est jamais creusé, jamais problématisé au sein du film.
Amy Adams va souffrir du même syndrome. Il y a quelque chose d'absolument magnifique dans son personnage
le sacrifice qu'elle fait en prétendant aimer Bradley Cooper
mais une fois de plus le scénario semble ne pas savoir qu'en faire et du coup toute cette intrigue n'aboutit strictement à rien, pourrait être retiré du scénario sans que le récit s'en trouve affecté. D'ailleurs il y a une bifurcation à un moment donné où son personnage passe totalement au second plan au profit de celui (très peu intéressant) de Jennifer Lawrence.
D'ailleurs à mon sens le coeur du film, ce qui aurait pu le rendre beaucoup plus intéressant et beau c'est l'histoire d'amour entre Bale et Adams (on lui doit quelques furtives très belles scènes [Bale qui repense à leur rencontre dans le pressing, la scène dans la voiture]) mais le scénario ne semble pas l'avoir compris et passe totalement à côté.
Paradoxalement l'un des personnages les plus réussi est celui qui a le moins de temps de présence à l'écran : Jeremy Renner. Personnage simple auquel on croit immédiatement et qui s'avère finalement assez touchant dans sa naïveté et son idéalisme.

C'est vraiment marrant parce que je lis partout que c'est un film de personnages avant d'être un film d'arnaque. Ironiquement pour moi les personnages sont ce qu'il y a de plus raté dans le film. Après le reste est plutôt agréable, j'aime beaucoup tous ses acteurs et ils se font visiblement plaisir mais pour moi il manque clairement un truc. C'est un peu pareil avec tout l'aspect "arnaque" justement qui n'est jamais vraiment fun. O.Russel fait le choix de ne pas vraiment jouer le jeu du twist, de la révélation choc etc... mais du coup le film a une espèce de mollesse générale où tu vois l'arnaque mais elle n'éblouit jamais, ne surprend pas et paraît presque superficielle.

Dans le genre film qui reçoit des tonnes de nomination portnawak aux Oscars je crois que je préfère même Argo c'est dire. Non mais la nomination pour scénario original c'est vraiment une blague... Si ce film gagne face aux mastodontes qui sont en face ce serait vraiment une belle honte bien craignos !

3/6

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MessagePosté: 09 Fév 2014, 14:39 
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J'avoue avoir complètement oublié le film.

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MessagePosté: 09 Fév 2014, 21:06 
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Le film qui souffre de sortir après Le loup de Wall Street.

J'aime bien le Russel des Rois du désert ou The Fighter. Dans Hapiness Therapy que je trouve plus petit et balisé, il y a au moins l'improvisation que laisse Russel à ces acteurs. Cette liberté qu'on trouve dans pas mal de ces films. Là, c'est maitrisé au point d'être trop verrouillé. D'ailleurs, c'est pas un hasard si les meilleures scènes sont celles de la discothèque et du restaurant où on sent enfin le film laisser respirer ces personnages et prendre un petit grain de folie. La première partie du film est trop appliquée pour convaincre. Pas que les personnages soient mal écrits comme le constate Art core, mais ils sont surtout écrasés par une intrigue mal foutue. Il faut d'ailleurs saluer la performance des acteurs qui se démerdent plutôt bien, il y a bien sur Bale mais surtout la géniale Amy Mac Adams qui confirme après The Master qu'elle est une des actrices les plus intéressantes du moment à Hollywood. Et puis agréablement surpris par Renner qui est pas du tout ma tasse de thé.

Et puis si on compare avec le Scorsese, les 2H18 paraissent deux fois plus long que les 3 heures, la mise en scène est un peu pauvrette et surtout c'est tellement vide ce que raconte le Russel. Pas de fond, il pourrait avoir des pistes sur la politique de l'époque, la volonté de pouvoir des arnaqueurs, là tout est effleuré. Bon après, pas envie d'être si méchant que ça, l'exercice de style aurait pu être diablement séduisant, là c'est juste plaisant grâce au savoir-faire des acteurs et de Russel.

Par contre, c'est l'hallu le nombre de nominations aux oscars pour ce petit film.


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MessagePosté: 09 Fév 2014, 21:09 
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Abyssin a écrit:
la géniale Amy Mac Adams

T'as du mal : passion-brian-palma-2012-t15800-60.html?hilit=Amy%20Mac%20Adams#p562352

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MessagePosté: 02 Mar 2014, 00:58 
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Boffff. Aucune sympathie pour les persos, je capte pas quelles sont leurs motivations, à quel moment ils jouent, à quel moment ils sont sincères. Absolument aucune empathie pour eux.

Et puis je pige pas pourquoi ce choix de première cible :
J'ai l'impression qu'ils prennent le perso de Renner et qu'ils agitent des billets sous ses yeux jusqu'à ce qu'il craque, en mode "prenons n'importe qui, poussons le au vice, et coffrons-le". Et le film n'en parle pas au final, il ne dit rien sur ça, sur pourquoi le prendre pour cible, et si on doit être triste pour Renner.


La mise en scène m'a un peu fait chier cette fois-ci. Pourtant c'est le même style que dans les deux précédents ("enchainons les travelling avant avec une mise au point tardive"), mais là, vu que j'ai pas accroché, j'ai vu que ça, et ait été un peu énervé.

Festival de Amy Adams par contre. Cette femme est ouf.

3/6 gentil.


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MessagePosté: 15 Mar 2014, 15:29 
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Il y a décidément quelque chose dans le cinéma de David O. Russell qui me plaît bien, qui transcende le matériau quel qu'il soit. Peut-être est-ce ce regard très équilibré sur les situations, les gens, un regard qui s'exprime en outre avec un naturel d'autant plus désarmant qu'il se fond dans les structures les plus classiques.

Tel est le cas dans ce film d'arnaque (genre qui m'ennuie tout autant que les films de gangster) dans lequel Russell s'intéresse avant tout aux relations complexes que ces situations extravagantes nouent entre les personnages, ménageant de nombreuses respirations au sein d'un récit par ailleurs touffu et virevoltant. Et pourtant, toute cette compagnie avait de quoi me dégoûter dans le premiers tiers du film, pendant lequel je me suis trouvé mal à l'aise, craignant que Russell se vautre dans la complaisance trop souvent vue dans le genre. Mais quand Bale est avec le politicien, que la relation d'arnaque s'installe et, en même temps, leur complicité indéfectible, je trouve ça simple et beau, sans pouvoir dire en quoi. C'est peut-être cette ligne de crète: la direction d'acteurs permettant aux acteurs de se lâcher - sans cabotiner -, les dialogues amusants - mais dans lesquels est toujours perceptible la gravité des enjeux à venir -, la musique faite d'énergie - et de mélancolie (excellente bande-son concoctée par un Elfman éclectique) -, le montage et la mise en scène, classiquement fonctionnels la plupart du temps - mais qui se diluent en un flou artistique lors des scènes d'ambiance -, impriment une atmosphère de profonde bienveillance, qui va chercher la précieuse singularité des personnages sans renoncer à la description du reste, de leurs errances, de leurs lâchetés, de leur jalousie.

Pour moi, en enchaînant The Fighter, Happiness Therapy et American Bluff, David O. Russell se pose comme l'un des réalisateurs américains les plus intéressants, car subtilement subversif, visiblement amoureux des formes classiques qu'il se permet toutefois de distordre tendrement, périodiquement et l'espace de quelques instants, afin de pénétrer une sphère plus personnelle, entre stoïcisme et hédonisme.


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MessagePosté: 15 Mar 2014, 15:31 
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subtilement subversif, David O. Russell ? Je le trouve au contraire totalement académique, ce n'est pas pour rien que les Oscars l'adorent.


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MessagePosté: 15 Mar 2014, 15:38 
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Karloff a écrit:
subtilement subversif, David O. Russell ? Je le trouve au contraire totalement académique, ce n'est pas pour rien que les Oscars l'adorent.


Les Oscars ne lui sourient pourtant pas tant que ça... ce sont les acteurs de ses films qui sont récompensés, pas lui. De toute façon, gagner un Oscar n'est pour moi pas un critère de rejet - pas plus qu'un critère d'adoubement.


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MessagePosté: 15 Mar 2014, 15:42 
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Antichrist
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Je ne vois pas du tout le côté subversif dans les trois derniers films de David O. Russell. Le premier est un prototype de film faussement indé Sundance avec performance d'acteurs à la clé, le deuxième une comédie romantique finalement assez balisée avec performance d'acteurs à la clé, le troisième un film d'arnaque avec performance d'acteurs à la clé et un discours assez gerbant d'ailleurs sur les hommes politiques qui touchent des pots de vin pour le bien de la communauté.


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MessagePosté: 15 Mar 2014, 15:47 
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Sir Flashball
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Mouais, autant O. Russell je trouve ça très cynique et assez opportuniste, autant le taxer d'académisme me paraît gratuit et faux.

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MessagePosté: 15 Mar 2014, 15:48 
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@Karloff: Tu prends une minuscule saillie de la fin du film pour LA morale? C'est simplement un bref à-côté sans résonnance. Pour le reste, libre à toi de ramener ces films à des prototypes.


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MessagePosté: 15 Mar 2014, 19:01 
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Karloff a écrit:
subtilement subversif, David O. Russell ? Je le trouve au contraire totalement académique, ce n'est pas pour rien que les Oscars l'adorent.

En attendant, cette année, il a perdu face à un film que tu kiffes donc bon...

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MessagePosté: 15 Mar 2014, 20:01 
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Antichrist
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Pour moi, 12 Years a Slave avait un sujet à Oscar, son traitement moins mais un article du LA Times démontrait qu'un certain nombre de votants ne voyait pas les films... David O. Russell, dès qu'il fera un film avec un sujet "historico-dramatique" aura ses Oscars.

Enfin bon, c'est sans doute le réal actuel qui m'intéresse le moins.


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