Tom a écrit:
Ah oui, je nie pas que c'est le grand flou artistique, hein, mais c'est je pense une autre explication... Je suis pas sûr que le FG récupère ces électeurs-là au FN.
Je ne pense pas non plus, concernant les frontistes convaincus. La cible, ce sont les indécis, les abstentionnistes et les votants FN par défaut.
Grosso merdo, y a 20% de Français à droite, et 20% à gauche, indécrottables, qui préféreraient crever plutôt que d'aller contre ce clivage.
Le reste est flottant, représente 60% d'indécis, qui peuvent s'abstenir, se conformer aux sondages ou se découvrir des convictions nouvelles sur la base d'un programme.
D'où pour moi la nécessité du Front de Gauche de faire une campagne bruyante (pour que ça dépasse largement "la classe moyenne parisienne" comme tu dis - ce qui est déjà le cas lorsque tu vois les meetings de Bezançon à 4500 personnes, ou Metz à 6000), et si possible clairement agressive à l'égard du FN en premier lieu, de l'UMP en second, et du MoDem enfin. Sans hésiter à tacler le PS à la moindre contradiction programmatique et la plus petite trahison de son électorat. Ça fait beaucoup de boulot, beaucoup de bruit, beaucoup d'arguments à avancer, mais ça fait réagir un peu tout le monde et la participation n'en sera que plus forte, et le résultat final plus légitime. Le Pen aurait pu jouer ce rôle de trublion à droite, mais confortée par les sondages, elle aussi tente de provoquer le moins de remous possible, espérant toucher le jackpot en se contentant d'attendre...