Forum de FilmDeCulte

un jeune couple en Haïti, Neil Parker (John Harron) et Madeleine Short (Madge Bellamy), invités par une connaissance, Charles Beaumont (Robert Frazer), à venir dans sa plantation pour leur mariage. Mais Beaumont est amoureux de Madeline et espère pouvoir la persuader de l'épouser lui plutôt que Neil. Repoussé, il s'adresse à un maître Voodoo blanc, Legendre (Béla Lugosi) pour qu'il fasse d'elle un zombie de manière temporaire. Il compte ainsi renvoyer Neil aux Etats-Unis pour qu'il y fasse son deuil, avant de la ramener à la vie pour réitérer sa demande. C'est sans compter sur Legendre qui a ses propres intentions concernant Beaumont et la jeune femme et Beaumont. Celle-ci est finalement sauvée du zombisme par son fidèle fiancé et un missionnaire, le docteur Bruner (Joseph Cawthorn).

Bon, bah voilà, j'ai vu le film fondateur. Et franchement, c'est solide. Avec un scénar assez basique (quoiqu'il faudrait reprendre l'histoire du film d'horreur pour savoir quel film est fondateur, mais bon, c'était dans l'air du temps...), Halperin réussit, en inventant le genre, à réunir tous les ingrédients visuels des grands films de l'époque, en y ajoutant, l'originalité liée à sa nouvelle figure, ceci permettant d'inclure les thématiques qui vont faire le succès du genre.
Alors, cette histoire dont la structure narrative est des plus classiques, permettra en cruex des illustrations assez extraordinaires. Comme cette scène où l'ami jaloux entre dans l'usine et où l'on perçoit, sans un mot, le lien entre le travailleur et le zombie, permettant le premier ancrage vraiment social de la figure (les zombies, ce sont déjà les pauvres, et la figure permet surtout le traitement discret du thème de l'aliénation... superbe illustration, en une minute 30). Des cet instant, Halperin révèle la finesse de sa mise en scène. De cette manière, il tire de cette trame classique, un visuel toujours enrichi, de décors fastueux, de jeux d'ombres très intelligents, de surimpressions dignes de films de Sjöström. Le tout sans jamais fauter au niveau de l'ambiance (on passe de scènes horrifiques à des moments magnifiques comme la scène du piano dans le chateau qui rappelle les plus beaux moments de muets un peu plus anciens. On est souvent proche du Murnau ou de Sjöström).

Un film donc dans le haut du panier du film d'horreur et du film de son époque à la fois, et qui permet même une certaine originalité. Un film qui fait honneur à ses successeurs.
5/6

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs

Tu crois que le zombie c'est un truc inventé par les bourgeois pour manifester leur peur du pauvre (et de la révolution soviétique accessoirement)?

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Bah en fait, tel que c'est abordé dans ce film là, pas exactement. Le zombie ce serait plutôt un truc crée à partir d'une "minorité récalcitrante" "par une minorité ayant compris comment s'approprier les moyens de puissance et de coercition".

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