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MessagePosté: 16 Aoû 2018, 14:48 
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Putain, sérieux mec
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Parce que c'est assez charnière pour le coin de Silver Lake, i guess?

C'est à peu près là que c'est passé de quartier pourrave où personne veut aller à paradis hipster.

Pas vu le film encore, mais c'est ça me semble pas trop loin de la raison.

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MessagePosté: 16 Aoû 2018, 15:05 
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Robot in Disguise
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Autant pour moi, dans cette interview: https://www.fichesducinema.com/2018/08/ ... -mitchell/
il dit qu'il s'agit de l'été 2017. J'ai du mal lire le 1 et le 7...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 17 Aoû 2018, 09:47 
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La réalisation est agréable à regarder, au début tout au moins, et David Robert Mitchell donne tout le temps de l'exposition (cf le post de QGJ).
En dépit de Los Angeles et de l'intrigue méandreuse, il faut moins voir du côté de Chandler que du giallo et de la bd indépendante (voire même du Lady in the water de Shyamalan). Mitchell concocte une espèce de jeu de pistes dont la logique se veut celle du rêve. Le problème est que ces signes sont vidés de toute substance et de toute émotion. Le film commence comme un ride fun et vaguement onirique où l'on suit le héros de soirées en soirées mais ne sait pas prendre congé... au bout d'une heure où on en a déjà rien à faire.
De ce côté superficiel, Mitchell semble avoir conscience, notamment à travers le personnage désabusé de Topher Grace qui déplore l'inanité de la culture millenial tout en y participant activement, ou un discours lourdingue dont le film aurait pu se passer sur la pop culture, et il paraît le regretter. Peut-être aurait-il pu rendre ce regret plus poignant plutôt que de seulement montrer un monde où les jeunes gens ont un rapport au monde essentiellement décoratif et deviennent adultes dix ans plus tard, a minima, que leurs aïeux.
Le film m'a aussi fait penser à cette bd de Daniel Clowes que je n'ai jamais fait que feuilleter avec un héros obsédé par le cul des filles. Quelqu'un peut me dire c'est laquelle ?


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MessagePosté: 17 Aoû 2018, 13:01 
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David Boring je crois.

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The Necks : Body


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MessagePosté: 17 Aoû 2018, 13:04 
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romain a écrit:
David Boring je crois.

Non ça c'est David Swinton.


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MessagePosté: 17 Aoû 2018, 13:29 
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Bah c'est ça David Robert Mitchell fait son David Boring. Il y a la même complaisance dans son film que chez un auteur de bd (et pas de réelle dénonciation du "male gaze" mais ça on s'en fiche), ce qui pourrait être rafraîchissant mais en l'état, c'est juste maigrelet.

Citation:
spectre de la relégation (devenir pauvre, vieux, invisible…) hante l’ensemble du film


Dans une critique d'It Follows de Libération. Marrant comme cette obsession traverse aussi Under the Silver Lake mais sans véritablement être traitée ou alors on en a la vision d'un hipster vaguement désabusé.


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MessagePosté: 17 Aoû 2018, 16:24 
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Citation:
David Robert Mitchell might think his Under the Silver Lake is a critique of misogynistic, pop culture obsessed men — but he ends up validating their worldview.


Je lis pas mal de critiques qui partagent cet avis :twisted:
A lire, cette excellente critique écrite par une femme (Tit Follows, excellent titre);

https://seventh-row.com/2018/05/23/unde ... lver-lake/


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MessagePosté: 18 Aoû 2018, 13:13 
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bmntmp a écrit:
En dépit de Los Angeles et de l'intrigue méandreuse, il faut moins voir du côté de Chandler que du giallo et de la bd indépendante (voire même du Lady in the water de Shyamalan). Mitchell concocte une espèce de jeu de pistes dont la logique se veut celle du rêve. Le problème est que ces signes sont vidés de toute substance et de toute émotion. Le film commence comme un ride fun et vaguement onirique où l'on suit le héros de soirées en soirées mais ne sait pas prendre congé... au bout d'une heure où on en a déjà rien à faire.


J'ai pensé ça pendant la première partie, un truc original et agréablement décousu mais assez vain ; la scène charnière qui m'a raccroché au film et fait comprendre son fil rouge, c'est quand le héros croise son ex. A mesure qu'il égrène différentes rencontres et différentes manières potentielles d'être en couple (la jeune voisine onirique, la vieille voisine exhibo, la it-girl écumant les fêtes, les joueurs d'échecs, l'obsédé de la femme-chouette, les eschatologiques...) on imagine que ça renvoie à la fois à sa propre expérience et à un champ des possibles vertigineux et halluciné et ça dresse son portrait en creux. Un peu comme dans un Lost Highway où on ferait des allers-retours entre la première partie et la seconde, sans transitions.


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MessagePosté: 18 Aoû 2018, 14:33 
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Putain, sérieux mec
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romain a écrit:
David Boring je crois.


Yep. Sa meilleure.

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MessagePosté: 21 Aoû 2018, 17:07 
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J'ai trouvé ça très inconséquent: Mitchell semble caricaturer les millenials désoeuvrés, le sexisme d'Hollywood, les complotistes et autres amateurs d'énigmes, tout en glorifiant certains aspects, et avec des rôles féminins plutôt dignes des années 50 (pute ou mère).
Aussi, j'en ai un peu marre du cinéma tourné vers le passé, où on se complaît dans la nostalgie des jeux vidéos pixellisés, et alors même que le fim dénonce aussi ce travers, il s'y vautre comme les autres.

J'ai l'impression que le mec a voulu brasser trop de thèmes d'un coup, et ça donne un film long, vague et superficiel. Dommage, quelques scènes sont magiques (les plans conspi, le compositeur, le drone voyeur) et il a prouvé avec It follows qu'il était capable de créer une oeuvre compacte, simple et efficace, sans vouloir péter plus haut que son cul.

Et comme l'a écrit Caribou, effectivement l'implication émotionnelle est compliquée quand le héros est un mollasson sans charisme.

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MessagePosté: 15 Avr 2019, 11:46 
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Le film pompe allègrement Body Double, que j'ai vu pour la première fois hier, ou le réactualise si vous voulez à l'aune des progrès technologiques, et de l'esprit du temps. Sauf qu'entre De Palma et Mitchell, il y a moins de différence qu'il n'y en avait entre Hitchcock et De Palma.


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MessagePosté: 30 Avr 2019, 14:22 
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Beaucoup aimé, oui on pense à Pynchon, à Blue Velvet, mais ce film c'est aussi un peu le compagnon de route de Eyes Wide Shut, pas stylistiquement, mais thématiquement... Kubrick dans son film (plus actuel et subversif que jamais) réglait ses comptes avec un certain milieu qu'il a bien connu, Mitchell utilise le symbolisme de la même façon pour régler effectivement ses comptes avec un milieu qu'il connait bien aussi je pense. Alors bien sûr c'est plein de symboles, de métaphores, de citations pas innocentes (à Eyes Wide Shut, mais aussi au magicien d'Oz...) , c'est un film qu'il est très agréable de voir les yeux grands fermés mais qui si on les ouvre un petit peu a une réelle profondeur et signification. Ce n'est pas juste un délire sans queue ni tête, c'est un film codé, mais si l'on a un peu fréquenté les milieux de l'industrie du divertissement américain (et même franchouillarde), il n'est pas si difficile d'en trouver la clé . D'un point de vue purement artistique, le film est merveilleux, à tomber, la photo, la mise en scène etc... J'ai aimé It Follows, et Under The Silver Lake est tout aussi culte.


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MessagePosté: 15 Déc 2020, 10:06 
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Bourré de reference déjà citées (The Long Goodbye, The Big Lebovsky, Body Double, Inherent Vice voire même Shampoo ou Angel Hearth ou American Psycho en version fauchée ou Donnie Darko en vieux). Bien choisies. Un peu trop. J'ai trouvé cela un peu amusant (quand cela assume son cynisme) mais aussi assez chiant : trop de transition, et à quoi bon revitaliser une mythologie à laquelle on ne croit plus ? En offrir une relecture plus blasée mais moins critique que l'original. L'anachronisme est mecanique, bizarrement subi, comme si c'etait là le réalisme. Cela culmine sur le plan sur la merde de l'artiste, qui semble dire : voyez c'est la même que tout le monde. Et cela devient là un discours complotiste. Le film est là assez roublard : il endosse le contenu du complotisme tout en faisant la dérision de celui qui le porte. Il cherche a fédérer.
J'ai aussi trouvé le film bien écrit mais assez moche esthétiquement (lumière terne et verdâtre, très télé, ou alors à la Alan Parker). Et Andrew Garfield est aussi crédible en alter ego d'Elliott Gould que Vincent Lacoste ne le serait dans un biopic de Staline.
Dans les + : intéressant de savoir qu'une dose d'humour a survécu dans le cerveau du créateur d'It Follows (qui n'en avait aucun), mais elle est fragile et poseuse, et directement contrebalancée par la thèse du film (Ellis avait raison sur le fond, mais il ne sert plus à rien de tuer : ce n'est même plus provocant).L'exposition est reussie mais au bout d'une heure on a compris comment ça marche.
A vrai dire cela aurait pu être un bon film en endossant un peu plus son versant comique (le coup du compositeur est marrant) et avec 45 minutes de moins. J'ai le même avis que tout le monde en fait.

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MessagePosté: 19 Déc 2020, 10:51 
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Le truc était à 2/6 lorsque j'ai arrêté le DVD du coup il se prend en plus -2 pour la réplique sur les clochards et encore -2 pour les considérations morales conclusives de la starlette sur les chiens et l'unconditionnal love. Impression d'avoir lu en entier pendant une semaine un vieux numéro de GQ...

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MessagePosté: 19 Déc 2020, 12:58 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Je conseille cette excellente vidéo sur le film : https://youtu.be/jFQJJ1ohxqY

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