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"Tuer n'est pas jouer" en VF

Ça fait tellement de bien. Après les année Moore, la saga se renouvelle avec ce premier Timothy Dalton. Si l'équipe créative est globalement la même (scénaristes, réal...) le film change du tout au tout. C'est vraiment CASINO ROYALE avant l'heure.

Dalton apporte de la gravitas et de l'incarnation à un personnage que Moore avait transformé en bouffon. Il est dur et pro, mais sans l'arrogance de Connery. Il apporte de l'humanité à Bond, on sent même de l'amour entre lui et Maryam d'Abo (méga mignonne mais pas très intéressante comme Bond Girl...). Cependant, il est moins à l'aise avec les blagues, mais heureusement le film ne charge pas la barque comme elle faisait sous Moore.

Mollo sur l'humour donc, mais également sur les gadgets. On sent qu'ils se forcent à cocher les cases de la saga, mais le cœur n'y est pas, tu sens qu'ils visent autre chose, un film d'espionnage plus sérieux. Et dans l'ensemble c'est franchement réussi. L'intrigue se tient, ça part pas dans tous les sens, les 2h10 ne paraissent pas abusées.

Et puis c'est plein d'idées sympa, comme cette intro très cool qui tease astucieusement l'identité du nouveau Bond, ainsi que de belles cascades (énormes scène de fight accroché à l'arrière d'un avion en mode Nolan) et de maquettes cool que Chris Corbould fait péter.

Bref, une franche réussite, le meilleur dans la saga depuis très longtemps.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Quelle surprise ! Doit y avoir un truc qui me parle dans les intrigues de Bond qui sont liées à l’Union Soviétique… From Russia With Love est le meilleur Connery, je trouve. The Spy Who Loved Me, le meilleur Moore, GoldenEye, le meilleur Brosnan et donc The Living Daylights, le meilleur Dalton (bon ok, y en a que deux, mais quand même).

Jusqu’alors, je ne connaissais Dalton en Bond que par Licence to Kill dans lequel il ne m’avait pas réellement convaincu et bien pour le coup, je le trouve vraiment loin d’être mauvais et bien qu’on pourra débattre longtemps sur la pertinence de chaque acteur et sur la facette du personnage qu’ils représentent, je trouve le ton des films de Dalton (et donc son charisme, son jeu, ce qu’il apporte au perso) bien plus intéressant que ce qu’en a fait Moore.

C’est rafraîchissant d’avoir un film sérieux presque intégralement dénué d’humour mais sans trop se prendre la tête non plus et qui donc use de punchlines avec parcimonie, les rendant du coup plus réussies, plus percutantes.

De plus, voir Bond être assigné à une mission de protecteur-sniper comme c’est le cas au début du film, ça change. C’est pas plus mal. Et créer l’intrigue à partir de là c’est plutôt bien géré.

Non je suis vraiment très agréablement surpris, j’irai même jusqu’à dire que c’est un des meilleurs de toute la saga tant je trouve le scénario intelligent et l’action bien incluse (même si ça manque un peu vers la fin du deuxième tiers avant l’espèce d’attaque à l’aéroport, un peu fouillis, suivie de gros morceaux).

J’aime quand les Bond sont simples, froids, savent distiller leur humour et exploitent habilement leur contexte géopolitique. A bien des égards, ils ressemblent à ceux précités plus haut, et c’est pas un hasard si je les apprécie davantage que les autres.

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Vous les matez ensemble ou vous vous faites juste une rétro simultanée ?

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CroqAnimement votre

Enorme souvenir de cinéma, celui-ci. Je me souviens encore de la fraîcheur du truc par rapport aux Connery/Moore usés en VHS... Tout à coup changement de ton, d'acteur, quasi de dimension. Même plaisir plus tard avec Casino Royale.

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I think we're gonna need a helmet.

Le Freak copie-colle ses vieux avis de la section Top.

Par contre Robin Piwi47 de Twitter semble faire la même rétro que moi en simultané mais je jure qu'on n'est pas la même personne.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est le dernier Bond que j'ai revu, et j'avais trouvé ça limite nanardesque...
Je comprends pas la hype, j'avoue.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

En quelle année l'as-tu revu et surtout après t'être enquillé quoi ? Parce que passer de A VIEW TO A KILL à ça c'est faire un quantum leap qualitatif...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Y a 3-4 ans, je dirais ?
Et c'était pas du tout dans le cadre d'une rétrospective Bond, je m'étais juste dit que j'allais le retenter adulte, vu qu'il avait super bonne presse.

(rien que la scène avec Maryam d'Abo qui arrête pas de balancer Bond hors de l'avion en faisant n'importe quoi avec les commandes, c'est digne du nanard. J'étais consterné.)

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

vu le film dans une liste des meilleurs films sur la guerre froide, j'ai trouvé ça incongru ça m'a appâté.
d'autant que je crois ne l'avoir jamais vu : j'avais du tenter tout petit après goldeneye que j'adorais, mais j'avais du l'arrêter parce que ça me saoulait.

et ça fait sens, et ce pourquoi c'est pas un film pour petit garçon font que c'est chouette une fois adulte : une vraie histoire, effectivement ancrée dans la guerre froide, racontée sérieusement. si je comprends bien la première partie est fidèlement adaptée d'un livre, et ça paye : c'est une vraie histoire d'espionnage, bond a l'air d'un vrai agent, il y a une vraie intrigue. le cahier des charges est vite fait respecté mais le ton est sérieux, sec. beaucoup aimé.

mais c'est quand même très chiche en action et ça se casse la gueule quand arrive la première scène : la fuite de bond et de la fille sous le nez du kgb. ça commence vachement bien : un vrai enjeu narratif, un postulat qui pourrait être réaliste... mais au milieu ils se retrouvent à la neige, avec des gadgets improbables, puis ils font de la luge avec un étui de violoncelle... le ton ne correspond plus, c'est une scène sortie d'un moore, c'est nul.

et l'histoire se deregle ensuite : l'intrigue devient beaucoup trop compliquée jusqu'au moment où on lâche, le scénario n'est plus tenu par l'histoire mais par l'impératif de le faire voyager, ken, se bagarrer etc...
c'est parfaitement incarné par le final en afghanistan. chouette lieu pour un james bond, sauf qu'on ne sait plus trop ce qu'il fout là et le gros final (la deuxième scène d'action du film) n'est pas désagréables mais l'enjeu est très flou, c'est du bond random sans vrai lien avec ce qu'essayait de faire le film pour réinventer la saga.

du coup c'est bêtement très mitigé alors que l'idée était géniale, dalton parfait pour ça, de chouettes lieux, une histoire intéressantes, des beaux plans... mais ils n'ont pas osé aller jusqu'au bout et se sont perdus dans le processus industriel.