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 Sujet du message: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 16 Oct 2020, 16:54 
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Dans Seven, il y a cette très brève scène en guise de transition ou d'introduction vers la suivante dans laquelle le tueur en série appelle le standard de la police et on l'entend dire "I've gone...and done it again". Et je m'imagine Pete Docter m'appeler et me dire la même chose, m'annonçant que j'allais une nouvelle fois chialer ma race devant un de ses films.

Dès sa première séquence, Soul s'avère un tant soit peu atypique pour un Pixar, ou même pour un film d'animation. Une relativement longue introduction nous présente le quotidien blasant du protagoniste mais également d'emblée l'étincelle, illustrée par le biais de la musique diégétique, qui s'avère la clé du film. Et de l'existence?

Oui, c'est ce genre de film.

C'est le genre de film dont le sujet, les thèmes et le propos se prêtent aisément, mais surtout logiquement, à de grandes phrases un peu niaises ou connes sur la vie.
Parce que c'est le genre de film qui parvient à traiter de ces questions avec simplicité et brio par le biais d'un langage universel qui supplante toute tentative de prose. A l'écran, une graine de sycamore tournoie dans les airs et tout est dit.

En suivant un personnage craignant être passé à côté de sa vie et qui cherche désespérément à lui donner un sens, Pete Docter offre une nouvelle fois à Pixar un de ses films les plus matures mais aussi, simultanément, l'un des plus étranges et des plus simples, armé d'un propos d'une évidence et pourtant d'une beauté indéniable.

L'âge du personnage principal n'est jamais donné mais ses cheveux grisonnants ne trompent pas. Et si ce n'est pas le premier Pixar à prendre comme un héros quelqu'un qui a entamé la deuxième moitié de sa vie (Docter lui-même avait un membre du troisième âge comme protagoniste de Là-haut), ou à parler de crise de la quarantaine (Bob Parr dans Les Indestructibles), cette fois, il n'est pas associé à un enfant. Le film conserve la formule de 14 des 23 films de la firme en optant pour la dynamique du buddy movie mais ne vise pas nécessairement les (beaucoup) plus jeunes. Coco s'attaquait déjà à des choses difficiles mais le faisait tout de même au travers des yeux d'un enfant et d'un voyage dans un monde fantastique à plus d'un titre. Or, le monde caché qu'il nous est donné de découvrir dans Soul revêt un aspect résolument différent.

Dès ses premières scènes, le film impressionne par le soin apporté à la photographie, à la lumière. Aujourd'hui, un tel degré de photoréalisme n'est presque plus une prouesse, c'est même attendu, mais ici la technique sert le propos. Dans les scènes situées dans le monde réel, tout est conforme à la réalité, dans le design et les textures, à l'exception des êtres vivants. En un sens, on est plus proche du parti-pris d'un Tintin de Spielberg que de tout autre film d'animation en images de synthèse qui se déroule dans le monde réel, tel que Les Indestructibles ou même les scènes du monde réel de Vice versa de Docter lui-même. Cette minutie réaliste s'oppose à l'épure des passages dans le monde des âmes où Docter pousse encore plus loin l'abstraction abordée dans son précédent film.

Non seulement les âmes apparaissent comme des versions simplifiées des personnes qu'elles incarnent, quand elles ne sont pas de simples boules sur pattes, mais le tracé des "employés" de ce que le film appelle The Great Before rappellent le personnage de La Linea, une silhouette tracée d'un seul trait. Ce minimalisme protéiforme propre aux dessins-animés que l'on regarde enfant rime avec un retour aux origines (quand l'âme de Joe tombe, elle se voit passer par une illustration en dessin 2D). Il n'est pas question ici de la vie après la mort, Pixar ayant déjà traité cela avec Coco, mais de la pré-existence. Ainsi il n'est pas tant question d'accepter sa mort mais de comprendre pourquoi l'on vit.

A l'instar de son approche visuelle, les choix musicaux témoignent de cette même dichotomie. La bande-originale du monde réel est signée par Jon Batiste, musicien de jazz, tandis que le Great Before est accompagné d'une partition composée par Trent Reznor et Atticus Ross (!). Une nappe éthérée qui peut paraître planante mais qui possède aussi ce ton un peu new age corporate comme une pub Grammarly, doucereux mais factice. Ce n'est pas un hasard, les employés disent que le Great Before a été rebaptisé le You Seminar comme une opération marketing. Et quand ils ne font pas dans la musique d'écran d'accueil de PS4, Reznor et Ross osent des morceaux qui mettent encore plus la pression que ceux de The Social Network.

En un sens, le film n'hésite pas à montrer ce que cet endroit peut avoir d'étrange mais également d'effrayant et fait d'ailleurs de l'au-delà un inconnu insondable et menaçant. Un tapis roulant vers une grande lumière blanche où les âmes disparaissent dans un "bzzt" comme des insectes grillés par une lampe tue-mouches. Une illustration étonnante venant de Docter qui est un chrétien dévoué. Par conséquent, avant même d'en faire son propos dans le texte, Soul exprime déjà formellement que la vie vaut davantage la peine que tout autre plan de l'existence.

Narrativement, cela se manifeste d'abord de façon déroutante. Passé le premier acte, le film semble effectuer le même genre de virage que Là-haut dont l'incursion de chiens qui parlent via un dispositif sorti de la science-fiction pouvait jurer avec l'épure narrative et l'ancrage émotionnel du premier tiers. Un rebondissement ramène le récit dans une intrigue de film d'animation plus attendue (et un genre de comédie un peu éculée que nous ne spoilerons pas) mais il s'avère en réalité que le changement de décor était nécessaire. On pense vouloir passer la majorité du film dans le monde des âmes tout comme on passait presque l'intégralité de Vice versa dans le monde de l'esprit mais le propos de Soul est justement que la vie vaut la peine d'être vécue, que la vie prévaut sur le reste, d'où la nécessité de passer une grosse partie du récit dans le monde réel et d'avoir recours à un dispositif favorisant l'évolution des personnages dans ce sens.

Une des forces de Pixar a toujours été de puiser dans l'imaginaire collectif (les jouets qui vivent une fois qu'on a le dos tourné, les monstres dans le placard, etc.) et c'est une nouvelle fois le cas ici pour certains gags mais aussi pour certaines idées qui participent à la création d'un univers avec ses règles propres. Toutefois, à l'inverse de Vice versa, dont le concept offrait un double niveau de lecture (pour citer le plus déchirant : à l'écran, Bing Bong se sacrifie pour que Joie puisse s'échapper, en réalité, Riley grandit et oublie son ami imaginaire), Soul se fait moins complexe et opte pour un dépouillage narratif et une succession d'événements frugaux qui tendent à l'universalité mais surtout qui ont pour objectif de composer une ode à la vie, dans ce qu'elle peut avoir de plus simple, de plus élémentaire. Ces choses que l'on prend pour acquis sont de petites merveilles du quotidien. Et le sens de la vie est dans la vie elle-même.

Oui. Je vous avais prévenu.

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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 16 Oct 2020, 20:54 
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Je lis pas!!!

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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 16 Oct 2020, 22:48 
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Film Freak a écrit:
En un sens, le film n'hésite pas à montrer ce que cet endroit peut avoir d'étrange mais également d'effrayant et fait d'ailleurs de l'au-delà un inconnu insondable et menaçant. Un tapis roulant vers une grande lumière blanche où les âmes disparaissent dans un "bzzt" comme des insectes grillés par une lampe tue-mouches. Une illustration étonnante venant de Docter qui est un chrétien dévoué. Par conséquent, avant même d'en faire son propos dans le texte, Soul exprime déjà formellement que la vie vaut davantage la peine que tout autre plan de l'existence.

Je me demandais d'ailleurs s'il y allait y avoir un propos, ou un parti pris, spirituel, dans un sens ou dans l'autre.

Sinon, preeeessssiion! Ca fait envie.


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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 17 Oct 2020, 10:31 
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Film Freak a écrit:
Dans Seven

Jamais début de critique d'un Pixar n"a été aussi inattendu.


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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 17 Oct 2020, 12:04 
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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 17 Oct 2020, 13:45 
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Mais du coup : larmichette ou pas ?


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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 17 Oct 2020, 14:07 
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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 17 Oct 2020, 14:35 
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Arnotte a écrit:
Euh torrents en vue là..
Je préfère le streaming.

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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 17 Oct 2020, 15:13 
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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 17 Oct 2020, 18:11 
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Pete Docter a expliqué comment il a eu l'idée de faire le film : "Tout a commencé avec mon fils, qui a maintenant 23 ans. Dès sa naissance, j’ai ressenti qu’il avait déjà une personnalité." C'est un bel hommage pour son fils. Ce genre de génèse, en général, ca donne une réussite. Je signe tout de suite !


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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 17 Oct 2020, 20:09 
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T.Rex a écrit:
Mais du coup : larmichette ou pas ?

À plusieurs reprises, oui. Mais c'est pas Inside Out.

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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 25 Déc 2020, 21:58 
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Robot in Disguise
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PETITS SPOILERS

Bon, y a rien à dire, c'est très bien. Le film se rapproche de l'épure et de l'abstraction de INSIDE OUT mais avec un petit pas de côté: comme dit Bob, on s'attend à ce que tout se passe dans le monde des âmes mais on est surpris de l'irruption d'un comique légèrement WTF via ce body swap mec dans un chat/âme coquine dans un prof de musique auquel on ne s'attend pas du tout et qui rejoint la liberté et l'inventivité de UP. Ça casse la perfection pixarienne et ça apporte de la texture et de la surprise.

Toute la partie dans le "Great Before" (le pendant du Great Beyond... comme dans SAUSAGE PARTY :lol: ) est excellente. Tout est tellement épuré et évocateur, entre ces moniteurs en mode dessin de Picasso tardif et ces petites boules de lumière qui représentent les âmes en attente. Et les idées sont exploitées à fond: le passage sur les âmes perdues est génial. Ça saisit l'absence de sens qu'on peut ressentir mais aussi, et ça j'ai adoré, les dangers de l'obsession (le petit gag vite fait mais tellement pertinent sur le mec obsédé par son détecteur de métaux).

Le film réussit donc cet équilibre entre grandes sentences toutes faites (même si pertinentes) et leçons inattendues. Finalement ils nous refont le coup de ONWARD: l'essentiel c'est le voyage (kiffer avec son frère/la vie) plutôt que la destination (voir son père/jouer du jazz sur scène). Ce moment où Joe sort du club après son numéro et croit qu'il est "arrivé", et que Dorothea Williams lui dit "Bon bah demain rebelote", c'est génial: y a pas de but ultime, tout est un perpétuel recommencement. Ça ne peut que résonner avec nous autres apprentis cinéastes du Forum.

Pour le reste tout est nickel, entre les gueules des persos, la superbe musique...

Mon reproche c'est que le film reste un poil brouillon thématiquement/moralement. Ainsi, Joe doit apprendre à vivre sa vie pleinement. Mais au début du film le gars est quand même déjà bien cool et équilibré. Idem, on apprend grâce à 22 que Joe ne s'est jamais intéressé au barbier, mais c'est un truc qu'on apprend a posteriori, qu'on n'a jamais vu de première main. Du coup la marge de progression de Joe est niquée et son voyage émotionnel n'est pas aussi pur et éloquent qu'on aurait pu l'espérer. De plus, il est un peu brouillé avec celui de 22, y a tout un passage où on sait plus trop de qui c'est le film.

Mais bon, c'est de la broutille et l'ensemble est superbe.

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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 28 Déc 2020, 09:52 
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C'est un très beau film qui a quelque chose de profondément simple mais fondamentalement précieux dans son message, mais malgré tout je peux pas m'empêcher d'être un peu déçu. Tout simplement parce que je n'ai pas été véritablement ému. Pas une larme, j'ai trouvé ça touchant oui mais si je dois comparer avec Inside Out, la différence est abyssale. Ici en fait j'ai trouvé le film constamment sur la brèche entre une vraie originalité de ton et visuelle et des choses inattendues beaucoup plus banales
la partie body swap mouais, avec évidemment ce truc prévisible de 22 qui fait mieux que le perso dans sa propre vie.

Et tout ça culmine dans un dernier acte que, comme QGJ, j'ai trouvé un peu confus et mal construit manquant d'un véritable climax (émotionnel, rythmique que sais-je) où je trouve que ça fonctionne moins bien
le perso joue du piano pour être "dans la zone" et retrouver 22 mais finalement se retrouve de nouveau sur l'escalator vers l'anénantissment alors qu'il est pas mort...
Et le tout dernier plan arrive presque trop vite, le film se coupe d'un coup et j'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose.

Après j'adore l'esthétique du Great Before où comme je l'ai lu on est dans une espèce de parodie de capitalisme new age à la Apple, c'est brillant et visuellement magnifique dans l'épure et les couleurs et mine de rien le discours du film pour tout simple qu'il soit se positionne en contradiction avec le culture
de la performance, le besoin de s'affirmer via une passion, via un accomplissement personnel etc...
Il y a à ce titre des moments vraiment très réussis comme le passage chez le coiffeur.

Ca reste le très haut du panier du cinéma d'animation, c'est plein d'idées, le film est ultra rythmé on s'ennuie pas une seconde, visuellement c'est une splendeur que ce soit les mondes imaginaires ou New York, mais j'aurais aimé être plus bouleversé. Ceci dit je le reverrai avec plaisir je pense.

4.5/6

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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 04 Jan 2021, 15:05 
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A la veille de voir Soul je découvrais "Et la vie continue" de Kiarostami qui dans certains dialogues fait passer exactement le même message que le Pixar avec évidemment une forme et des subtilités différentes. Marrant...
Regardé "en famille", ce qui m'a peut être un peu gâché la séance. Tu sens à l'arrivée dans l'au-délà, une interrogation, voire une crispation malgré ou peut être à cause du fait que le film joue beaucoup la carte de l'humour.
Il y a eu déjà chez moi un blocage assez fort sur l'esthétique et je n'ai pu malheureusement jamais m'y habituer (le retour sur terre a été comme une bouffée d'air et le comique de situation, plus direct, aide). Au delà de ça rien ne m'a paru évident même si je reconnais au film son ambition. ça manque de simplicité dans les règles et en même temps l'épure de la direction artistique me rebute. Comme le perso principal j'avais très vite envie de sortir de ça.
Après j'aime le message final, l'univers du jazz, la vie urbaine, le hippie à la pancarte bien que j'ai des réserves sur ce truc du grand-avant qui décide de la personnalité. Un genre de retour en arrière sur la pensée grecque allié à une forme de stage d'entreprise...ça tue un peu la poésie et je ne sais pas ce que les gamins retirent de ça (mais je suis pratiquement seul sur ce coup, je n'aime pas trop le concept de vice Versa et cette "découpe" des émotions, des souvenirs)


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 Sujet du message: Re: Soul (Pete Docter, 2020)
MessagePosté: 04 Jan 2021, 15:17 
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Cantal a écrit:
j'ai des réserves sur ce truc du grand-avant qui décide de la personnalité. Un genre de retour en arrière sur la pensée grecque allié à une forme de stage d'entreprise...ça tue un peu la poésie et je ne sais pas ce que les gamins retirent de ça (mais je suis pratiquement seul sur ce coup, je n'aime pas trop le concept de vice Versa et cette "découpe" des émotions, des souvenirs)


Justement, j'avais beaucoup aimé Inside Out et la façon dont le film traite les émotions, assez proche des dernières découvertes théories en neurosciences.
Alors que là, le "grand-avant" et la personnalité décidée avant la naissance, ça ne m'a pas plu du tout. Même si le film dit aussi que ces traits de personnalité ne correspondent pas forcément à une vocation obligatoire, ça reste problématique...

Mais au delà de ça, j'ai bien aimé le film. Il y a de très belles choses visuelles, émotionnelles aussi, le film a ce côté mature et adulte assez nouveau pour un Pixar. Je l'ai trouvé très drôle aussi.
Mais, pas une seule fois j'ai été saisi d'émotions fortes. Là où même un Toy Story 4 ou Onward a pu me donner une boule à la gorge, ici rien. C'était beau, mais pas bouleversant.

4/6

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