Forum de FilmDeCulte

Mon premier Bay depuis au moins Transformers 2. Je constate que ça ne m'avait pas beaucoup manqué et surtout que ce style n'a pas tellement bien vieilli.

Il y a toujours un côté subjugant dans la débauche de moyens, pourquoi exploser une bagnole quand on peut en exploser cinquante, le tour du monde des lieux de tournage bling-bling pour des scènes fonctionnelles de 10 secondes. C'est un style qui ne peut plus que s'apprécier au second degré mais j'aurais dû lacher l'affaire après la première course poursuite en fait. Quand tu vois qu'ils ne font que tourner en rond (j'ai revu toutes mes dernière vacances), avec des antagonistes sans visages en quantité indéterminée, 20 minutes ça fait un peu long mais ça marche quand même parce que l équipe dans la voiture a une bonne dynamique et Dave Franco apporte une bonne touche comique. Du coup quand il meurt, l'humour repose presque tout sur les épaules de Ryan Reynolds et c'est là que ça se casse la gueule si on n'est pas client de cet humour référencé déjà ringard. Même si Mélanie Laurent est plutôt une bonne surprise et tire bien son épingle du jeu.

Mais dans l'ensemble, je me suis plutôt fait chier pour toutes les raisons citées plus haut, l'impression que Bay court un peu derrière MI et qu'il n'est plus au top du game.

2/6

Mélanie Laurent qui parle de son tournage. J'avais même oublié qu'elle était dedans mais ça m'a fait rire :
https://fb.watch/84w-hGXdJp/

Ouais bon là ça va plus.

L'idée de départ est cool (une bande de justicier "fantômes" autour d'un milliardaire qui finance les opérations) mais dans le même temps l'idée de départ est aussi bien bien naze (un poignée d'américains qui vont destituer un dictateur pour sauver un pauvre peuple d'Asie centrale sans défense).

L'américano-centrisme de Bay prend là des proportions sans commune mesure avec ses précédents films, et c'est trop, au-delà d'être complètement irréaliste. On dépasse aussi complètement les bornes en termes de manichéismes, et même si le film se veut limite plus une comédie qu'un film d'action c'en est franchement ridicule. Le dictateur est hyper caricatural, mais au final son frère a l'air complètement teubé donc on se demande quand même quel est le projet de la bande, ou alors c'est une façon pour Bay de critiquer le gouvernement américain lorsque celui-ci essaye de jouer les justiciers grandeur nature ?

Niveau comédie j'avoue que ça marche par moment mais Reynolds est complètement nul malheureusement, donc le film atteint vite des limites à ce niveau. D'ailleurs c'est très étrange d'avoir fait de ce personnage le personnage central du film alors qu'il est globalement inutile, à part mettre en place des plans complètement foireux. Le point culminant c'est d'entrée avec la course poursuite où il se contente juste de dire "go go go" toutes les 3 minutes et quelques vannes moyennes. Très étrange encore une fois de le voir à un moment défoncer des mecs de façon ultra badass, au point où cela interpelle 7 mais qu'on ne revienne jamais dessus par la suite. J'imagine qu'il y'aura d'autres films ? Je ne m'explique pas certains développement de ce style autrement.

Dans le récit, beaucoup de choses sont beaucoup trop téléphonées (le coup où il dit qu'il va toujours choisir d'abandonner un membre de l'équipe plutôt que de prendre le risque de faire échouer la mission, évidemment 10 minutes plus tard Bay lui offre une rédemption facile puisqu'il aura l'occasion de déjà revenir dessus.

Après, les scènes avec les aimants géants sont énormes. Et Mélanie Laurent est cool.

Un 2/6 très gentil pour clore cette rétro.

C'était clairement pensé pour lancer une franchise mais elle n'aura jamais lieu.

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j’attendais patiemment une projection au cinéma pour le voir, puis je me suis rendu à l’évidence que ça n’arrivera pas, avant l’inévitable rétrospective michael bay à la cinémathèque, un jour.

et à la cinémathèque, sa place ne sera pas volée. on est vraiment dans du cinéma expérimental, pour déterminer jusqu’où on peut aller dans l’explosion des normes narratives et visuelles communément admises.

alors michael est en roue libre totale, tout est chaos et rien ne va. une multiplication de plans qui ne montrent et ne racontent rien, il y parfois un enchainement pendant 20 secondes de 6 plans qui ne montrent rien de précis. qui filme t’il ? et que fait cette personne ? où ? pourquoi ? aucune idée. et ce 3365 fois dans le film. que ce soit dans le scènes « narratives » ou les scènes d’action, il enchaine des trucs qui n’ont rien à voir, sans incidence ni conséquences, c’est vraiment totalement n’importe quoi.

il y a des vagues (très vagues) tentatives de raconter vaguement quelque chose, soit c’est totalement n’importe quoi (ce coup d’état hautement improbable) soit c’est totalement bazardé (les états d’âmes existentiels de cette équipe). Le balek est total, le nawak revendiqué, fièrement.

à quoi ressemblait le scénario de ce truc ? comment s’écrit un scénario pareil ? à quel moment se dit on « là oui c’est bon on est au bout on fera pas mieux » ? comment se budgete ce film où on explose 19 voitures quand 3 suffisent, où il y a 32 personnes à l’écran qui ne servent à rien, où on est dans un lieu extravaguant sans aucune explication ni raison ? à quoi ressemblaient les plans de travail ? y a un découpage ?
Le nombre de scènes qui n’ont aucune raison d’être à part le fait de couter 3 millions de dollars, et ensuite le jeu c’est de trouver le maximum de trucs chers à mettre à l’écran.
d’un côté la drogue est la seule explication rationnelle, et d’un autre c’est une machine parfois tellement impressionnante que ça ne peut être le bébé que d’un très grand professionnel en pleine possession de ses moyens.

j’étais mi fasciné, mi consterné, mi insupporté, mi hypnotisé.

et à voir aujourd’hui c’est amusant comme film de transition entre les transformers et ambulance, il y a une petite identité de film d’action « classique » mais avec la vibe maximaliste non sensique des transformers.