Forum de FilmDeCulte

C'est peut-être pas très nécessaire de se faire un topic par film...




Angélique, marquise des anges (1964)
La jeune Angélique assiste à la fomentation d'un complot entre plusieurs grands du royaume, visant à empoisonner le futur Louis XIV. Afin de la protéger de cette dangereuse découverte, elle est envoyée dans un couvent pour y faire ses études.




Merveilleuse Angélique (1965)
Angélique vit désormais avec Calembredaine à la Cour des Miracles. Après avoir pu récupérer ses deux fils, Angélique est bien décidée à retrouver son rang et ainsi pouvoir se venger de ceux qui ont causé sa perte...




Angélique et le Roy (1966)
Mariée à son cousin Philippe, Angélique a retrouvé ses entrées à la Cour. Mais son époux meurt à la guerre des Flandres. Possibilité lui est donnée de retrouver des biens de Jeoffrey en échange d'une mission diplomatique que lui confie le roi : séduire l'ambassadeur de Perse afin de signer un traité entre son pays et la France.




Indomptable Angélique (1967)
Angélique ayant appris que son premier mari, Jeoffrey de Peyrac, est toujours en vie, elle part à sa recherche dans le Sud de la France, en compagnie de son fidèle alchimiste Savary. Au large de la Sardaigne, le navire l'abritant est attaqué par le Rescator, un pirate qui s'en prend à tous les navires du roi de France.




Angélique et le sultan (1968)
Escrainville a vendu Agélique comme esclave à Mezzo Morte, qui compte la proposer pour le harem du sultan de Mikenez. Pour la sauver, Jeoffrey se fait abandonner dans une barque par son équipage, et se fait volontairement prendre par un navire à destination d'Alger, où il est contraint à l'esclavage...



J'ouvre le topic (parce que c'est dimanche et qu'on se fait grave chier, et) parce que j'ai vu les deux derniers épisodes au boulot, sans avoir pu découvrir les trois premiers, donc. Ce sont deux épisodes qui ont d'ailleurs manifestement été tournés en même temps, ou du moins à la suite, vu qu'Indomptable Angélique se termine par un teaser pour le film suivant.

C'est en fait beaucoup moins Z et érotique qu'on pourrait l'attendre. Les deux films tendent davantage vers l'académisme pépère (façon serial désuet), et leur sensualité est surtout le fait d'une imagerie exotique (dans ces deux épisodes en tout cas, aussi marqués que les parties d'un parc à thème fantasmatique : sexy chez les pirates, sexy au harem). Cet exotisme est le côté le plus craignos et le plus marrant du film (cf cette scène 1/2/3 soleil énorme, où un mec s'évade en plein jour et à découvert en profitant de la prière, se déplaçant seulement aux moments où tous les musulmans autour de lui ont le nez par terre), exotisme qui n'en manque pas une pour dire la supériorité des mœurs françaises, même si les dialogues concernés (confrontations de cultures, d'idéaux) ne sont pas dénués d'une certaine ambition au vu de la gueule des films.

Pour le reste, il est marrant de découvrir deux films schizophrènes, tendus entre une manie de titiller la perversité du spectateur sous couvert de prendre en pitié leur héroïne (corps outragé, exposé, fouetté, tentatives de viol) et une imagerie romantique limite réac (Angélique qui vend sans cesse fièrement à ses interlocuteurs sa fidélité à son mari absent, mari qui semble être son unique but et intérêt dans la vie).

Je parie que 90% des membres actifs de ce forum n'en ont pas vu un seul. Comme moi...

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N'écoutez pas Film Freak

Ma mère a la collection complète, j'en ai vu par bout. Je trouve ça incroyablement désuet, comme si le cinéma avait existé au 18e siècle.

lol oui, ce que je retiens c'est quand même surtout un gros cachet seventies avant l'heure...
Mais "désuet" c'est vraiment le mot, effectivement.

d'ailleurs l'idee d'un remake etait d'une betise.... Ma mère l'a vu et a trouvé ça vulgaire, toc et sans aucun charme.

J'aurais jamais imaginé voir ça un jour sur ce forum : un topic sur Angélique !

Plus sérieusement, avant les films, Angélique, c'est 12 tomes d'une saga historique très loin de l'image à l'eau de rose qu'a véhiculé le cinéma (qui n'a adapté que les 4 1ers volumes). J'en ai fait mes délices, ado et ,s'il y a des curieux, qu'ils tentent la lecture du 1er tome pour le constater.

Perso, je regarde très rarement les films car ils sont trop loin de l'oeuvre écrite, même si l'histoire est respectée dans son ensemble. Il reste l'osmose incroyable des acteurs (Hossein/Mercier) avec les personnages des livres; si on écarte les outrances de jeu de Michèle Mercier, par exemple. A cet égard, l'idée d'un remake était malvenue, surtout avec la distribution qui en a été faite.
C'est vrai que les films apparaissent très kitsch et datés. Ils sentent les années 60 à plein nez avec le triomphalisme des 30 glorieuses, la lutte des femmes pour leur autonomie, la liberté des moeurs, etc ...
Petite anecdote : B.B avait été pressentie pour jouer Angélique et elle avait -heureusement- refusé.

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"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Mezzo Morte ça veut dire sans doute "la mort moyenne", ou la "mort du milieu", comme on dit "un cinéma du milieu", ni singulier ni populaire. C'est un concept intéressant.

Il faut effectivement le voir dans son contexte "historique" d'une certaine libération de la femme, sans quoi ce n'est que de la romance de cape et d'épée hyper kitsch (mais pas si éloigné que ça d'un Cartouche par exemple)(sans Claudia et la scène sublime du carosse qui rentre dans l'eau, qui sauvent le De Broca), même si quelques performances (Rochefort et Trintignant, quand même), des dialogues pas si dégueux pour de l'ultra grand public et le charme désuet de l'érotisme corseté sauvent la série, qui vaut bien mieux que celle des Caroline Chérie pour rester dans la même époque.
(Moi j'ai vu ça tout petiot avec ma mère, elle disait que je pouvais regarder car "ça fait pas peur, y'a pas de violence", ce qui thématiquement s'avère fort douteux)

Mezzo Morte, pour moi, ça veut plutôt dire à moitié mort
Et il ne s'agit pas d'un personnage imaginaire.

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