Forum de FilmDeCulte

Nous sommes en 1880 au Yoshiwara, le quartier des geishas de Tokyo. On y rencontrera la jeune Kohama d’origine noble mais devenue geisha pour sauver le patrimoine familial. Elle tombera amoureuse d’un lieutenant russe qui doit récupérer des documents secrets émanant de l’état-major nippon. Amour et espionnage pour une aventure exotique comme l’aimait le cinéma des années 30. Mais ce serait compter sans un coolie, le visage las et le regard vide…

Un Max Ophüls rarissime et un peu embarrassant...
Si pas mal de choses sont absolument brillantes, dans la mise en scène (le moment le plus embarrassant, où le héros raconte, sur fond de trucages mobiles, les merveilles occidentales à sa belle geisha qui veut s'asseoir par terre dans sa belle robe alors qu'il y a une chaise, est peut-être aussi le plus génial dans la mise en scène), et la lumière notamment (noir et blanc magnifique et extrêmement soigné), le scénario ultra-caricatural et ethnocentré est franchement gênant (en gros, les asiatiques sont fourbes et pervers, leur culture un folklore souvent décadant (mais leurs femmes sont belles), quand la culture occidentale est autrement plus subtile, plus belle, plus riche et moins grotesque). Faut ajouter à cela que pas mal des soi-disant "asiatiques" sont des européens grossièrement maquillés et que, côté clichés de tics de langage et de folklore, ça y va presque pire que dans Le Lotus Bleu...

mais bizarrement, y'a un réel souffle mélodramatique et poétique qui porte ce tout inégal, et il y a Pierre Richard-Willm, qui joue merveilleusement bien... Heureusement, d'ailleurs, car souvent la compréhension du film en passe par lui, tant les dialogues sont souvent malmenés par le son et la phonétique approximatifs...

"Une curiosité", donc, comme pourrait dire Télérama si ça passait au cinéma de minuit...

Un article érudit qui en cause un peu ici : http://1895.revues.org/document186.html

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sa mère la pute, où l'as tu vu ??????

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

sur la télé d'ma tante! (attends-toi à un mp, racaille)

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

il est très recherché?

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Je l'ai pris de ton disque dur celui là ?

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hum, j'ignore, je crois plutôt que tu avais lancé le téléchargement zozoien?

je te le file demain, je l'ai gravé pour la mater.

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par moi oui.
comme tous les films européens de Max Ophüls.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Rocambolesque histoire d'amour entre un officier français et une geisha à l'époque de la guerre russo-japonaise...Si on pouvait légitimement croire que ce sujet, la déchéance d'une noble ruinée qui devient geisha avant de s'amouracher d'un espion, était idéal pour Max Ophüls, auteur de peintures de courtisanes parmi les plus belles de l'histoire du cinéma, force est de constater que cette intrigue de roman de gare ne l'a guère inspiré.

Le premier souci du spectateur, c'est la reconstitution du quartier de Yoshiwara dans les studios de Joinville-le-Pont. Certes, Von Sternberg a montré que l'on peut réaliser de saisissants tableaux de l'Orient à partir de mises en scènes délibérément artificielles mais Shanghaï Express ou Shanghaï Geisture jouaient sur le mythe, le fantasme incarné plutôt que sur le réalisme pittoresque. Or il y a dans Yoshiwara un côté "la débauche au Japon pour les nuls" qui handicape le film, surtout à son début. Voir André Gabriello, l'interprète du père d'Henriette dans Une partie de campagne, affublé de la barbichette de circonstance, jouer le tenancier d'une maison de geishas n'aide clairement pas à la suspension de crédulité.

Outre cet exotisme de pacotille, le scénario est atrocement conventionnel, brassant toutes sortes de clichés sans jamais donner une quelconque substance à ses deux personnages principaux, la faute à une caractérisation simpliste et à des dialogues d'une consternante niaiserie. Jamais le désir de l'officier n'est évoqué, son amour étant pur comme un fantasme de petite fille. Quant à sa dulcinée, elle est geisha mais elle a eu le bon goût de tenter de se suicider avant la première étreinte avec un client. L'hypocrisie puritaine n'est pas l'apanage des Américains...Que l'on se rappelle de la justesse et de la lucidité qui caractérisent Sans lendemain, le mélo qu'Ophüls a tourné deux ans après celui-ci. A partir d'une histoire aussi lamentablement écrite, il était difficile pour Max Ophüls de réaliser un bon film (précisons pour ne pas nous complaire dans le culte du génie maudit victime d'incapables qu'Ophüls a participé à l'élaboration du scénario).

Et de fait, la mise en scène est assez commune, bénéficiant simplement d'une photographie soignée d'Eugène Shüfftan, d'une poignée de plans joliment composés, de quelques travellings échevelés (il y en a moins que d'habitude, ils sont ici pour filmer l'action) et de trucages à base de transparences tout juste bons à épater le bourgeois d'alors. Il faut dire qu'une fois n'est pas coutume, Ophüls n'est guère aidé par ses comédiens. Le jeu solennel de Pierre-RIchard Wilm ne contribue pas à insuffler la chair qui manque cruellement à son personnage. Quant à Michiko Tanaka, elle est simplement inexistante, ce qui pour une héroïne d'Ophüls est gravissime, vous en conviendrez.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

bon bah je suis pas d'accord avec Zad.

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