Forum de FilmDeCulte

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Nan mais là ça n'a même plus de sens.

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Bah j'me disais qu'avec l'avatar ça marchait.

Je sais pas si, à part Mad Max et Rambo, il existe une autre franchise dont le protagoniste semble davantage défini par le 2 que par le 1.
Comme quand j'ai vu Rambo pour la première fois, et que j'ai découvert que ça se passait APRES le Viet Nam et carrément AUX STATES, quand j'avais découvert Mad Max pour la première fois, il y a plusieurs années, j'avais été surpris de voir que le film ne commençait pas avec un Max déjà Mad, mais racontait comment il allait le devenir. Je n'avais pourtant pas vu le 2 ou le 3 mais je connaissais le nom, la gueule, l'imagerie post-apocalyptique...et là, je me retrouvais devant un film où l'apocalypse ne semblait encore avoir eu lieu.
On est clairement dans un futur dystopique mais il semble quand même rester une civilisation plus proche d'aujourd'hui que dans les suites.

Du coup, quand je vois le premier Mad Max (aujourd'hui c'était la 3e fois), j'ai un peu l'impression de voir une préquelle. Et je ne peux m'empêcher de trouver le film un poil décevant à ce niveau.
Après, bon, je suis un grand garçon, et je sais qu'il faut recontextualiser. Et en l'état, ce petit film fauché a quand même de quoi surprendre.

En fait, j'adore l'intro et l'outro.
Max n'a beau ne pas encore être devenu celui qui donnera son nom au film, cela n'empêche pas Miller de bâtir son icône dès les premiers plans, bien avant le basculement qui s'opérera une heure plus tard. C'est marrant de voir comment le genre du film post-apocalyptique semble intimement lié au genre du western (civilisation balbutiante, contrées désertiques, personnage solitaire) et comment Miller en reprend les codes, remplaçant les chevaux par des V8 et faisant de son shérif un mec sur le point de glisser du côté obscur.

A ce titre, sans vouloir faire mon Tarantino avec Top Gun - et de toute façon, je vois que ça a déjà été évoqué - mais j'avais jamais fait gaffe à quel point le film était chargé d'un sous-texte crypto-gay.
Les méchants sont des mecs maquillés en fourrure et des mecs en cuir (rouge parfois) à moustache ou blond péroxydés, où les jeunes semblent être les boys des plus vieux. Alors je sais bien qu'on est en pleine culture punk mais bon...quand tu rajoutes à ça que chez les flics aussi c'est un peu louche...
Faut voir la scène où Max - le héros hétéro, le seul avec femme et enfant - vient voir son boss, Macaffee (surnommé FIFI pendant tout le film!), pour démissionner parce qu'il "sent qu'il devient comme eux", et que ce dernier - un chauve à moustache - l'accueillant TORSE NU AVEC UNE ECHARPE EN SOIE AUTOUR DU COU ET UN FUT EN CUIR ET UN ARROSOIR A LA MAIN, lui dit "non, reste avec nous". BE GAY.
D'ailleurs, c'est un peu ça au final, le film le force à se débarasser de son style de vie hétéro, en tuant sa femme et son gosse, l'amenant à devenir ce à quoi il essayait de résister.

En fait, c'est Fag Max.

Alors après, à vrai dire, je sais pas trop où ça va, cet angle-là, mais bon...
Peut-être est-ce une manière de souligner la dégénérescence de la civilisation (représentée par la police et le mariage, valeurs "de base"), vu que c'est ce vers quoi va le film (avec le perso de Max devenant Mad) et la série (monde de plus en plus POST-apocalyptique dans les deux suivants).
J'aurai apprécié du coup que le film ne soit qu'un immense crescendo vers ça et c'est pourquoi je trouve dommage le ventre mou, principalement dans tout ce qui concerne les scènes de vacances en couple. Même si j'ai l'impression que c'est la thématique de prédilection de Miller, déjà là, cette idée de la famille (réelle ou adoptive) comme indispensable pour s'en sortir (j'y reviendrai dans mes autres avis sur cette rétro Miller).

Mais le reste est d'une énergie folle (c'est aussi ce qui me confirme que les Carpenter de la même époque, et du même genre, comme NY 97, ne sont pas juste datés, ils étaient déjà mous).
Ca déborde d'idées dans le montage (l'insert des yeux exorbités, c'est juste ouf), l'annonce d'un vrai talent. Les poursuites tiennent incroyablement le coup aujourd'hui (et je suis pourtant pas un inconditionnel des poursuites en voiture old school).

Enfin bref, si on parvient à dépasser un peu tout ce qui date le film (le look et le rythme donc mais aussi le kitsch de la musique, omniprésente), c'est quand même bonnard...mais totalement rendu nain par les suites.

4,5/6

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Loool.
Mais c'est vrai que tous les éléments crypto-gays du film sont abusés.