Forum de FilmDeCulte

Entre "L'année Juliette", "Trois Huit" et "Le Coût de la Vie", Le Guay est un réalisateur eclectique un peu difficile à cerner dans ses changements de registre et d'univers, mais attentif toujours à traiter ses personnages et ses situations avec beaucoup de délicatesse et de douceur, même dans ce qui pourrait devenir extrème ou violent... Dans cette fable sur l'image du bonheur formaté, on songe parfois à "The Truman Show" et "Un jour sans fin", mais surtout aux films de Pierre Tchernia comme "Le Viager", "Les Gaspards" ou "Bonjour l'angoisse", là ou Leguay va ici vraiment prendre ses racines de comédie. Un côté BD/ caricaturiste qui n'est pas surprenant quand le metteur en scène déclare s'inspirer des dessins de Sempé pour croquer son héros seul contre tous, perdu dans un urbanisme actif dépouillé et poétique. Le Guay a beaucoup de bonnes intentions et de bonnes volonté mais, comme d'habitude aussi, il est toujours dommage que ça n'étonne pas plus au final...

C'est aussi attachant que désespérément trop sage, des films qu'on aimerait adorer, qui ont quelque chose de très touchant mais qui semblent avoir un peu peur d'aller au bout. Son cinéma serait à classer avec celui de Philippe Harrel à ce niveau, emprunt d'inventivité et de bonnes idées, mais aussi d'une absence de prétentions parfois dommageable... Ce qui n'empèche pas à ces films d'avoir une réelle beauté dans leur modestie. La plus belle séquence du film est une sortie nocturne en patin à roulette bien plus emprunt de spontanéité que des moments plus artificiels (l'hommage à Jacques Demy, encore des bonnes intentions sans réelles portées). "Du jour au lendemain" trimballe un petit spleen agréable, une fin de rigueur qui ne froissera ni ne contentera personne tout en ayant balançé quelques jolies choses. Un cinéma perpetuellement de l'entre deux, dont la demi-existence et la demi-portée fait aussi le charme en fin de compte, car elle reste toujours profondément authentique. Et surtout au final hors-mode, intemporel sans être ringuard, c'est un cinéma français qui n'est pas si mal.

Poolvoorde est excellent dans un registre sobre et juste, mais plus encore il y a là un véritable amour pour les seconds rôles qui est assez rare.

4/6

marrant tout le monde s'en branle de ce film...

Non, vu des bouts et ça a l'air très bien, mais pas le temps pour rien en ce moment...

Ah pas moi!

Fort sympathique, ce film. Le sujet très inétressant aurait pu être exploité un peu plus (à commencer par éviter certaines fautes de goût que j'éviterai de "spoiler" ici).

A voir pour les acteurs, l'excellent poelvoorde en tête, la bonne humeur de l'ensemble.

C'est pas totalement réussi, mais ça na rien de honteux et ça se regarde avec un plaisir certain.

3/6

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le pitch, ça fait très américain, ambitieux... ça me tentait bien.

Bon et puis j'avoue j'ai lu la critique de Télérama où il se fait dé-mon-ter surtout pour son aspect anecdotique (le "bonheur" ce serait un RER vide et une cafetière qui ne fuit pas) donc ça m'a coupé l'envie, surtout que j'ai envie de voir "Fauteuils d'orchestre" et "Syriana" avant... Mais j'irai peut-être.

Un peu chiant, finalement... Pas très drôle.
La dépression liée au bonheur, c'est un sujet assez rare au cinéma, mais je ne le trouve pas très bien traité ici.
2/6

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Oui, c'est dommage.
L'idée n'est pas neuve mais sympa, Poelvoorde est vraiment bien, mais ça se mord vite la queue et 10mn après, il n'en reste déjà plus grand chose. Pas assez percutant sans doute. Ca ronronne pas mal.
un petit 2/6

_________________
- I go from day to day - I know where the cupboards are- I know where the car is parked - I know he isn't you - Never you -