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Lorsque John retourne chez son père après avoir purgé sa peine de prison, il aspire à prendre un nouveau départ. Mais son crime reste présent dans les mémoires des habitants de la commune et semble impardonnable. Son retour attise la colère de chacun et lentement s’installe une atmosphère pesante qui laisse présager un lynchage imminent. Se sentant abandonné par ses amis et ceux qu'il aime, John perd espoir et l’agressivité qui l’avait conduit en prison refait peu à peu surface. Devant l’impossibilité d’oublier son passé, il décide de l'affronter.

Ce premier film suédois est shooté en 35mm et partage le même directeur photo que celui d'Ida. Et pourtant les vertus de ce drame minimaliste aux tonalités froides ne résident pas principalement dans son esthétique. Sortant de prison, un jeune adolescent apathique retrouve sa famille et le chemin du lycée. Sans qu'on sache pourquoi dans un premier temps, Von Horn s'attache à montrer l'ostracisme que tous ceux qui l'entourent vont lui faire subir, jusqu'à un lynchage généralisé, à la manière de La chasse de Vintenberg, sauf qu'on apprend au fur et à mesure que le protagoniste n'est pas un enfant de choeur. En choisissant dans un premier temps d'en faire un personnage au passé opaque, semblant détaché de tout jusqu'à refuser de renouer avec les derniers membres de sa famille, Le lendemain agace un peu à la manière de la série Rectify qui joue abondamment sur le doute concernant la culpabilité du personnage principal, noyant le poisson en empêchant de statuer sur lui alors qu'il subit un bashing dont la tension monte crescendo jusqu'à la barbarie. Le film touche ainsi plus clairement sur ses à côtés, qui laisse entrevoir ce qu'un autre film plus original aurait pu donner, dans la douleur de voir un père lui ayant tendu la main et las de ses efforts, se met également à le renier, plutôt que dans son anti-héros dont le manque d'affect à outrance empêche l'empathie.
3/6