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Plombant, mais révoltant... Cette épure fatigue et fascine à la fois. Il fait de la peine, ce petit âne. Mais au final, ça reste bien chiant.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Mon réalisateur préféré, tout simplement. Absolument tout me séduit dans ce film comme dans les autres.

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La seule fois de ma vie où je suis parti de la salle de cinéma tellement j'ai trouvé ça nul... Au bout de 20 mn je ne tenais plus.

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Vu dans le cadre de la coupe du monde et c'est tout simplement magique.

Le pitch est relativement simple : en suivant la vie d'un âne dans les Landes des années 60, Bresson révèle la personnalité de ses maîtres successifs et met en lumières les vices de la nature humaine (luxure, vice, avarice et toutim...). Ca pourrait être lourdement démonstratif mais ça n'est pas le cas. Il y a une douce poésie qui innerve le film et qui le rend quasi mystique (la magnifique scène de fin).

Ce que j'aime beaucoup chez Bresson et qui va rebuter certains, c'est tout son art de l'épure poussé ici à son paroxysme. C'était déjà à l'œuvre dans Un condamné à mort s'est échappé (je le cite car c'est le seul que j'ai vu), pas de chichis, pas d'effets ostentatoires, pas de longueurs dans ces deux films qui vont à l'essentiel et tiennent leurs 90 minutes sans rupture de rythmes.

Puis j'adore l'idée de se focaliser sur l'âne. Je ne sais pas si on pourrait dire que le regard de Bresson l'humanise dans le film où que l'homme et l'animal sont traités d'égal à égal ce qui ne fait que renforcer les défauts de l'humain en le mettant en perspective avec la condition animale. Je sais pas si je m'exprime bien mais disons que cette angle de vision qui pourrait être lourd tire plus le film vers le poétique qu'autre chose.

Et cet Au hasard Balthazar, c'est aussi un modèle d'intelligence dans la mise en scène. Les cadrages, les gros plans sur l'animal (la manière dont la caméra filme l'âne pour le prendre comme un personnage à part entière) et les ruptures entre les différentes scènes (la scène des gendarmes se rendant chez l'ivrogne suivi du plan des pétards), on sent derrière des choix artistiques mûrement réfléchis qui ne font que renforcer le projet porté par le film.

J'ai du mal à en parler mais pour Tom qui fustige le cinéma des années 60 dans son topic sur le film turc, je ne sais pas si c'est très représentatif ce Bresson mais là c'est un petit miracle qui n'a pas usurpé sa réputation et l'influence qu'il a pu avoir auprès des cercles de cinéphiles. Je ne sais pas comment le placer dans la filmo de Bresson que je connais fort mal mais je ne doute pas que c'est un point référence du cinéma français de ces années

Naaan Bresson c'est un vrai moderne pur et dur, il a tout mon amour.
(ça y est je sens qu'on va me le ressortir à chaque fois qu'on va avoir un film des années 60...)

Celui-ci en l’occurrence, j'ai un souvenir flou : je l'ai vu en seconde, ça m'avais ennuyé et je n'avais pas aimé. Mais comme j'ai adoré la quasi-totalité des Bresson vus depuis, je fais pas trop confiance à mon avis de l'époque.

La fin est déchirante.

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N'écoutez pas Film Freak

lol !

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N'écoutez pas Film Freak

Oui, d'ailleurs elle a beaucoup inspiré Christopher Nolan pour la mort de Marion Cotillard.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Sur cette scène, je pense que l'âne demontre plus de potentiel que Marion Cotillard chez Nolan qui joue comme une truie.

Par contre chiant je te confirme que non Tom. Pas de gras chez lui, ça va droit à l'essentiel, c'est un modèle de rythme son cinéma