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Doctor Frankeeen...
Doctor Frankensteiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin!



Henry Frankenstein, un jeune savant, veut créer artificiellement la vie. Il façonne un corps humain à partir de morceaux de cadavres. Mais au lieu de lui procurer un cerveau sain, son assistant, Fritz, lui fournit celui d'un assassin.

Alors le film est quand même assez ankylosé (aaah dès que ça se bat, avec les mecs qui ne semblent jamais contrôler leurs bras), et je m'attendais à avoir encore plus à manger du point de vue de la forme. Donc ça, tu le poses là.

Je trouve par contre qu'il y a à manger ailleurs. D'abord par l'efficacité narrative, toute limpide, ensuite pour le decorum à murs tordus directement hérité de l'expressionnisme teuton et dans lesquels les petits personnages semblent se perdrent, pour le pathétique de cette figure mythique qui se trimballe devant toi, et le meilleur va à la scène citée dans L'Esprit de la ruche, la rencontre avec la gamine, sur la façon dont l'innocence et la monstruosité se mêlent dans la même eau trouble.



Et toute cette dernière partie est forte, du souffle tragique de la scène où l'homme porte sa fille, à la mise à feu du moulin. Curieux de voir La Fiancée, souvent jugé meilleur.

4-5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Sans doute mieux construit que le 1, visuellement plus fort aussi. Malgré tout, j'ai toujours préféré ce premier épisode à La Fiancée...

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

oui, La fiancee est moins chiant quand meme

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Niiiii

http://www.filmdeculte.com/culte/film-culte/Frankenstein-7572.html

C'est ressorti aujourd'hui.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Cette critique est dédicacée à Lohmann.

Malgré toute ma bonne volonté, je l'avais malheureusement raté à sa sortie et force est de constater qu'il est assez difficile à regarder aujourd'hui, même avec les plus grands efforts de recontextualisation.

Tout d'abord, du point de vue de l'adaptation, c'est tout bonnement incompréhensible.
Peut-être est-ce dû à l'habitude du cinéma muet, encore très récent (et qu'on ressent déjà visuellement dans certaines séquences "en accéléré"), mais le fait d'avoir réduit le livre à une substantifique moelle iconique (le docteur se prend pour Dieu, le monstre est effrayant mais pas malfaisant, et...et rien d'autre), avec somme toute peu de dialogue et encore moins "d'intrigue" à proprement parler, ne fonctionne pas vraiment d'un pur point de vue narratif, je trouve. En 71min (!), ça passe à côté de tout ou presque.

Le film de Whale n'a pas inventé la figure du savant fou mais l'a clairement entériné dans une certaine mesure tout comme il a défini l'image de la créature dans l'inconscient collectif. Et je suis désolé mais moi j'y arrive pas du tout. Le look, que je connaissais évidemment, avec le maquillage de Jack Pierce et le look vestimentaire de Thierry Ardisson, c'est anthologique. Incontestable. Mais j'ai beaucoup de mal avec la performance de Boris Karloff que je trouve tout simplement risible. Les mouvements ankylosés, le jeu d'attardé mental, le mutisme... Ce film est la matrice de moult clichés et c'était sans doute exaltant et flippant pour le public de 1931 mais en 2020, not so much.

Heureusement il reste quelques superbes scènes entre gothique (les belles vistas du cimetière au début et de la traque finale...même si on voit littéralement les plis sur la toile de fond) et expressionnisme allemand (le décor de la tour est assez dingo et l'éclairage l'exploite bien) mais bon...

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Parce que, bis, le cinéma, ce n'est pas qu'affaire de péripéties.

Je peux pas te répondre sur celui-ci, que je n'ai pas vu, mais sa suite est un film magnifique.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ça me va droit au cœur! Par contre n'ayant pas vu le film je ne pourrais rien en dire.


Par contre j'ai vu d'autres films avec Karloff et hormis une exception j'ai toujours eu la même impression négative. Hormis donc pour les 3 visages de la peur de Bava où il est parfait (et Castorp te dira qu'il est aussi très bon dans le premier film de Bogdanovich mais je suis moins convaincu que lui).

C'est bien pourquoi je dis qu'il n'y a guère qu'une certaine imagerie iconique qui marche. Le problème, c'est que les 71 minutes, il n'y a pas que la scène du cimetière, de la "naissance" et le climax avec le moulin. Et donc malgré sa courte durée, c'est un peu chiant et vide.
Puis même au sein des scènes où il se passe des choses, je trouve les choix ridicules (la caractérisation du monstre et la prestation de Boris).


Oui il a une plus grosse cote et je tenterai. Mais je vais pas me presser...

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Faux cinéphile.

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Shame on me

Je trouve que le gothique par le classicisme a extrêmement mal vieilli, aussi bien dans les films Universal que plus tard à la Hammer (en tout cas dans les films que j'ai vus), souvent extrêmement bavards et explicatifs, où quelques rares moments de grâce émergent de cette rigidité empesée.
Et James Whale est celui qui tire le mieux son épingle du jeu. Il faudrait que je revoie La Fiancée de Frankenstein, mais pour l'instant celui que j'ai trouvé le plus intéressant c'est son méconnu The Old Dark House qui profite de l'énergie de la comédie pour amener vers une horreur bouffonne, finalement plus inquiétante.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Pour la Hammer, je suis tout à fait d'accord avec toi : j'ai toujours trouvé ça très lourd, trop occupé à décliner ses 3-4 franchises sur le même mode (mineur).
J'ai plus d'estime pour les films Universal, par contre, rigides, oui, mais desquels une vraie grâce parvient toujours à s'échapper. Après, j'en ai pas vu des centaines non plus.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Les Frankenstein de Fisher sont géniaux.

Tout ce que j'ai vu de Fisher, ça m'a fait bien chier.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Dommage. Je trouve que sa rigueur, sa sobriété, son lyrisme discret et sa précision résistent bien au temps justement. Mais c’est une affaire de sensibilité au départ. Les films Universal sont plus « accessible »