Forum de FilmDeCulte

La sublime épouse d'un PDG refuse de se soumettre aux fantasmes de son mari. Frustré, ce dernier demande à l'un de ses employés modèles, dont la mère fut, après la Seconde Guerre mondiale, une "maîtresse" réputée, de l'initier à des plaisirs interdits.

Plus soft qu'Une femme à sacrifier, mais aussi moins chiadé visuellement que La Vie secrète de Mme Yoshino, Fleur secrète est un peu une accueillante porte d'entrée du roman porno avec un Konuma qui construit son intrigue essentiellement par rapport à la progression sexuelle, de voyeurisme au scato au bondage au triolisme à l'exhib, plus que par de purs rebondissements scénaristiques expédié de façon plutôt ridicule (mais globalement l'intérêt n'est pas là), le tout dans une atmosphère sekzoual-kitschouille qui passe sur sa courte durée (les 74 minutes contractuelles pif paf). Jamais sorti en France, le film fera un coucou en salles dès le 30 juillet.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Hana to hebi (花と蛇) en VO.

C'est pas mal du tout, bien qu'en regardant ça je me disais qu'on doit assez vite se lasser du roman porno. Il y a certes ce choc frontal avec la franchise des fantasmes, qu'on n'essaie à aucun moment de contourner, de tempérer ou de mettre à distance par le grotesque outré : ils sont pris très au sérieux (malgré un humour potache omniprésent, mais qui ne sert jamais de mise à distance d'excuse). C'est aussi assez plaisant de voir le film, en partant de ses trips (bondage, scato...) les relier à quelque chose de plus large (la seule matière scénaristique, d'ailleurs) : peur des femmes et de l'impuissance, rapport à la mère, et ainsi de suite. Ce qui fait que ça n'a pas le parfum d'un truc inconséquent qui s'acharnerait dans son trip sans savoir de quoi celui-ci rélève.

Mais une fois passé cette rencontre bienheureuse avec le genre, et la bonne surprise de ce relatif sérieux du projet, je ne suis pas sûr qu'il y ait grand chose à retenir, au sens où j'ai du mal à imaginer comment un autre roman-porno SM pourrait se démarquer réellement... On reste un peu bloqués, faute de construction plus ambitieuse, dans cette contradiction pratique entre des femmes fortes, nobles, admirées, gentiment moqueuses et amusée des hommes excités, et un film dont le projet reste de les soumettre et de les objectiser jusqu'à ce qu'elle ne soient plus qu'un paillasson consentant. A ce rythme, si c'est le seul trajet disponible, ça risque vite de devenir un brin répétitif...