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MessagePosté: 07 Mar 2009, 23:39 
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Matou miteux
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A sa sorti de prison Muraki rencontre un jour dans une maison de jeux Saeko, qui joue de facon audacieuce. Elle lui plait et ils font la tournee des salles de jeux. Mais un nomme Yo, trafiquant de drogue et gangster, poursuit Saeko de ses assiduités.

Encore plus que son Double suicide..., Fleur pâle est de toute bôôôôté, splendeur visuelle au n&b à se damner en rêverie ultra stylisée. Pourtant, comme pour Double suicide... encore, je ne ressens rien et je dois dire que l'univers yakuzisto-samouraiesque digne et viril est un univers qui me fait autant somnoler que des mafieux ricains, ennui qui fait de toute façon barrage à toute vision moins superficielle. Du vrai label beau mais chiant.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 08 Mar 2009, 14:51 
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Il me faisait déjà envie, mais là, encore plus, bizarrement...

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MessagePosté: 08 Mar 2009, 17:45 
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Matou miteux
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
Karl le mort-vivant a écrit:
Il me faisait déjà envie, mais là, encore plus, bizarrement...


Approche sans crainte si le genre est ta came.

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 11 Mar 2009, 11:35 
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Localisation: bah un cimetière, tiens...
Blissfully a écrit:
Karl le mort-vivant a écrit:
Il me faisait déjà envie, mais là, encore plus, bizarrement...


Approche sans crainte si le genre est ta came.


Vu de loin, ça donne l'impression d'une esthétique à la Uchida, qui vire au trip contemplatif sur un thème yakuza-samurai.
Enfin j'ai l'impression qu'on me raconte (je crois que j'ai déjà lu une critique d'un Shinoda, peut-être même de ta part) des films d'un Uchida qu'aurait abandonné tout ce qu'il lui restait narratif (ce qui selon moi faisait retomber un peu celui-ci). Alors oui, ça fait envie, même malgré tes critiques distanciées que je comprends.

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MessagePosté: 28 Jan 2014, 16:02 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
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Vu hier soir, j'ai pas réussi à me motiver pour le Renne Blanc.


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C'est très beau. J'ai beaucoup apprécié que le film n'aille nulle part, offre des pistes sans jamais les explorer, construise des possibles sans jamais en profiter. Les événements se passent souvent hors-cadre, et on comprend finalement qu'il s'agit avant tout d'un film sur un personnage (un yakuza) qui vit mais qui n'y prend aucun plaisir, qui n'a ni but, ni réel désir.
C'est un film dont il est très difficile de parler, je trouve, un film vraiment compliqué à cerner. Il explore beaucoup d'horizons, multiplie les passages magnifiques (les séquences de jeu, bien sûr, mais aussi cette scène d'amour dans une horlogerie, rythmée par le tic-tac des horloges, c'est vraiment à tomber), et du coup, j'ai beaucoup de mal à sentir une véritable unité.

Ce que met en scène Shinoda, donc, c'est un monde sec, rythmé par le jeu et une sexualité brutale, où l'absence de sens est tant bien que mal acceptée par des personnages désabusés, à la recherche de sensations absentes. Saeko est une fille que l'on imagine de bonne famille, qui flambe sa fortune au jeu pour tromper son ennui. Elle pousse sa voiture à 120 à l'heure dans les rues de la ville, fricote avec des yakuzas, s'essaie à la drogue : tout ça pour repousser une langueur qui la dévore de plus en plus, car chaque nouvelle poussée d'adrénaline la rend plus insensible encore, et nécessite un stimulant plus fort la fois d'après.
Elle se met en rapport avec un Yakuza tout juste sorti de prison pour qu'il l'introduise dans le monde des paris à gros enjeu.

Le yakuza, campé par Ryô Ikebe, très bon, est le point d'ancrage de la narration, et c'est lui qui se dévoile peu à peu pour former, ce qui, je pense, est au coeur du film. Il nous raconte sa misanthropie, son dégoût de la drogue, et il est possible, en filigrane, de déduire que sa loyauté à son clan, en tant que yakuza, découle moins d'un choix de vie que d'une absence totale de motivation à faire autre chose. C'est très frappant en fait, d'avoir pour héros un type qui ne ressent presque rien, et qui cherche à étouffer l'émergence de tout sentiment qui pourrait remettre en cause sa vision du monde.

Grand film donc, même si je le trouve souvent déséquilibré. Certaines séquences ne sont pas à la hauteur du reste, et Shinoda ne sait pas du tout filmer les gens qui rient. C'est faux, artificiel. Alors que filmer la gravité, la sécheresse des émotions, il fait ça avec maestria.

5/6

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MessagePosté: 07 Juil 2023, 21:09 
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Apparemment Michael Mann en a fait l'un de ses dix films favoris récemment, rien que pour la séquence d'ouverture...
Il vous donne son sésame pour arrêter le film après son générique, bien dans l'ère du temps, entre sa voix-off revenue de tout et ses captations documentaires d'un Tokyo du début des années 60, plein comme une boîte de sardines (c'est dit par la voix-off). Et il est vrai que ces premiers plans impressionnistes sont du plus bel effet.
Le reste ? Un des films les plus formellement parfaits qu'il soit donné de voir, non seulement il fait étalage d'un noir et blanc contrasté d'une beauté à couper le souffle, de cadrages idoines (d'où vient cette prédilection du cinéma japonais pour les plans en plongée totale, ou plutôt, pourquoi le cinéma d'ailleurs n'en fait pas autant usage), mais c'est rythmé. Pour quoi faire ? Une fable dostoïevskienne, ou existentielle sur une rencontre entre un homme et une femme en mal de sensations fortes, elle a lieu dans un tripot, avant l'escalade, racontée presque sans pathos. Le film culmine en effet de manière un peu artificielle sur une scène accompagnée d'un air de Purcell : la scène conclue néanmoins le film de manière à la fois surprenante et satisfaisante, même si certes un peu trop calculée.
NWR a pompé le film sans faire preuve de ce genre de rigueur. Ça reste un exercice de style amélioré (musique superbe qu'on doit à Toru Takemitsu), mais qui emprunte une voie différente par rapport à Suzuki, moins intello par rapport à Oshima.


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