Forum de FilmDeCulte

Quatre documentaires de Davy sur l'univers du porno :
- Exhibition (1975)
- Les Pornocrates (1976)
- Exhibition 2 (1978)
- Exhibition 79 (1979)
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Exhibition (1975)

Portrait de l'ex actrice X Claudine Beccarie, qui se dévoile avec intelligence et pudeur jusqu'à un final qui mêle tristesse et espoir (l'ajout de Exhibition 1978 en fin de DVD évoque quand même une tentative de suicide en 1977)... C'est assez touchant, non seulement dans ce portrait d'une époque incroyable, celle qui précédait la loi X. On y croise quelques acteurs, la sublime Béatrice Harnois (Le Sexe qui parle), mais également des spectateurs de films érotiques / pornographiques qui, pour certains, ont de bonnes gueules d'hypocrites. Les moments où l'actrice évoque son passé de prostitué sont assez légers (elle semble vivre correctement ce passage). Celle où elle parle, en revanche, de son enfance, de sa jeunesse dans une maison de redressement, de son passage en prison, sont bien plus dures. Un beau document, assez fort, parfois troublant, bandant par moments (la scène de masturbation), et qui peut renforcer la nostalgie qu'on ressent face à un genre beaucoup plus évolué qu'aujourd'hui.
4.5/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Je garde un bon souvenir de cette scène et du dépaysement années 70, fringues, éclairages, discours pseudo libéré. Le reste, le quotidien d'une porn star, la dérive d'une cigale qui n'a pas su capitaliser sur une célébrité éphémère, m'a semblé banal et sans intérêt.

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Tennis de Table Bordeaux

Regroupés dans un chouette coffret sous le titre Exhibition(s), les documentaires de Jean-François Davy dressent un panorama assez intéressant, quoique parfois glauque et incomplet, du porno des années 70. Outre Exhibition déjà évoqué ci-dessus, et Prostitution (Cf. topic), le coffret comprend :

Exhibition 2
A Claudine Beccarie succède Sylvia Bourdon, et le cinéaste comme le spectateur y perd au change. Si l’actrice peut certes se targuer d’avoir eu un parcours hors-normes (il suffit de lire sa biographie sur Wikipedia), elle est tout simplement ridicule dans cette suite au triomphe de 1975. Montrant sa chatte aux passants, faisant preuve de vulgarité à tout instant, parlant de ses hémorroïdes, elle ne laisse jamais le cinéaste avoir la moindre prise sur elle. En découle un portrait tout simplement superficiel, dans lequel on n’apprend rien ni sur le porno, ni sur l’actrice. Le seul moment intéressant, mais dur à supporter (le film a rencontré les pires difficultés pour sortir), reste la scène SM dans laquelle elle fouette un homme, et tente ensuite de justifier son geste face à des spectateurs outrés. Difficile, à ce moment, de discerner le bien du mal, et l’esprit sain du grand malade. Elle ne se défend pas trop mal, il faut bien le dire. Dans les bonus, Davy explique qu’il a failli laisser tomber en cours de route tant elle lui semblait dénuée d’intérêt, en dehors justement de son rapport au SM.



Exhibition 1979
Retour de Beccarie pour un documentaire qui s’éloigne du monde du porno (heureusement, « Queue de béton » et une Marylin Jess en début de carrière interviennent régulièrement) et se concentre sur l’ex actrice reconvertie dans l’élevage de lapins et l’exploitation de légumes. Elle revient avec une certaine émotion sur sa jeunesse, et semble un peu mieux dans sa tête. Reste que la voir arrondir ses fins de mois (ce qu’elle réfute totalement) en faisant des stripteases dans un cirque, c’est vraiment glauque.


Les Pornocrates
Version courte d’un documentaire classé X à l’époque, et donc réduit à son plus strict minimum : 40 minutes d’interviews. On y rencontre des acteurs, actrices, un agent, des débutant(e)s, un dessinateur d’affiches de films, et surtout le personnel d’un cinéma porno, à qui l’on doit les meilleurs moments (les plus drôles aussi) du film. L'hypocrisie dont font preuves certains bien-pensants dans le film est un pur régal. Notamment celle de passants interviewés dans la rue, qui disent n'avoir jamais vu le moindre porno, mais affirment quand même que ces films n'ont ni scénario, ni acteur, ni mise en scène. La palme à l'un d'eux qui ajoute : "ces films ont du succès en tout cas, mais on se demande bien qui va les voir puisque les 3/4 des gens à qui on en parle affirment n'en avoir jamais vu un seul !".


Le coffret est complété par Change pas de main de Vecchiali, que j’ai hâte de découvrir.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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