Forum de FilmDeCulte

Laura et son père Wilson s'installent dans une maison à la campagne pour la retaper sur demande de son propriétaire qui souhaiterait la mettre en vente au plus vite. Ils passeront donc la nuit sur place avant de commencer les travaux le lendemain matin. Tout semble se passer pour le mieux avant que Laura n'entende un bruit provenant de l'extérieur mais devenant de plus en plus fort au premier étage de la maison. Wilson s'aventure donc en haut pour voir ce qu'il en est tandis que Laura l'attend seule au rez-de-chaussée...

Ayant gardé en tête le sale souvenir de Paranormal activity, un film d'épouvante uruguayen filmé en un seul plan séquence à l'aide d'un appareil photo, j'en attendais pas des miracles. Alors évidemment Predator n'est pas pendu au plafond; on ne traverse jamais de murs et l'arche russe ne rencontre jamais les camps de la mort, mais ce petit happening malin s'en sort plutôt bien, même si c'est en trichant vu que c'est grâce à de la musique additionnelle donnant une impression de sonate macabre sur laquelle gémirait une femme en débardeur barbouillée de sang. Si Steven Spielberg avoue avoir repris deux fois du Stilnox, le film fera peut-être un demi-milliard à l'international qui sait...
3/6

Un film d'horreur uruguayen tourné en un seul plan-séquence. Voilà le concept. Sauf que très rapidement l'oeil du spectateur attentif aura vite fait de découvrir quelques coupes discrètes (La Corde style) ce qui nous donne un film d'horreur uruguayen tourné en 5 ou 6 plans-séquence. Alors à part ça c'est pas mal, il y a une ambiance sympa, la découverte de la maison qui va s'avérer hantée, pourquoi pas ? Je veux bien marcher. Mais quand ça commence à être menaçant, le film peine à maintenir l'attention, faute à un personnage principal tête à claque qui fait tout ce qu'un personnage de film d'horreur ne devrait jamais faire (tiens on vient de buter quelqu'un à l'étage et si j'allais voir ce qui s'est passé) et le film finit par tourner en rond (en plan-séquence) malgré quelques effets de pur flippe plutôt réussis. Et le tout se conclut sur un espèce de twist qui n'a absolument aucun sens et qui n'aide franchement pas à l'appréciation générale. 2/6

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CroqAnimement votre

J'ai trouvé ça très mauvais, au bout d'à peine 5mn j'avais deviné tout le film. Les ficelles sont grosses et la peur est toujours désamorcée par l'impression de déjà-vu. Tout a été déjà été vu ailleurs, et en mieux, pas un seul plan qui ne vienne d'un autre film, pas une seule idée qui n'ait déjà été exploitée jusqu'à la moelle dans un des innombrables films d'horreur espagnols d'aujourd'hui (qui se ressemblent décidément de plus en plus). C'est d'un manque d'imagination assez désespérant, mais après tout, vu les petits râles de plaisir poussés par le public à chaque consternant effet de surprise, je me dis que Gustavo Hernandez est sûrement un réalisateur qui a tout compris à l'horreur made in 2010, jusque dans le fait de renier tout fantastique, tout mystère. C'est d'ailleurs quelque chose qui commence à devenir fatigant aujourd'hui, où sont les réalisateurs qui croient en l'imaginaire ? Marre des révélations artificielle et des rebondissements bidon pour expliquer ci et ça.
Sinon, pour l'anecdote, je n'ai même pas remarqué que le film avait été tourné en un seul plan-séquence. Et à vrai dire, je m'en fous, même en sachant ça, je persiste à trouver le film réalisé avec les pieds. Totalement nase.

1/6

Juste pour info c'est uruguayen pas espagnol. Aucun rapport avec la vague de cinéma de genre espagnol donc (même si le distrib veut nous prouver le contraire).

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CroqAnimement votre

Je n'ai pas vu La Casa Muda (et l'ensemble des choses que j'ai lues dessus -dont les vôtres- ne m'invite pas à le faire), mais je pense tout de même que le film est plus ou moins lié à toute cette vague de films d'horreur tournés en vue subjective (Paranormal Activity, Rec, Cloverfield, etc). D'ailleurs, la mode s'étend jusqu'en Norvège puisque Trolljegeren reprend le même principe. C'est un peu dommage je trouve.

Yep, c'est un peu ça, et d'ailleurs je commence à voir le cinéma d'horreur espagnol comme un vrai sous-genre (un peu comme les western spaghettis qui sont plus que des westerns italiens)

Le cinéma d'horreur espagnol est à la fois assez pluriel, puisque y'a d'un côté les films comme Rec, et de l'autre L'Orphelinat, Les Yeux de Julia, ou des choses comme ça. La première catégorie est plus proche d'un certain courant du cinéma d'horreur américain (et au-delà) avec la recherche de l'immersion totale du spectateur à travers des procédés comme la vue subjective ; et la seconde catégorie, c'est davantage du fantastique classique, qui tente vraisemblablement de se démarquer de la première et personnellement, ce sont ces films-là que je préfère.
En tout cas, ça marche très bien, vu que Rec, L'Orphelinat, etc sont tous des grands succès au box-office. C'est aussi pour ça qu'ils se multiplient et que ça devient une spécialité ibérique et que l'on peut, comme tu le dis, quasiment dire que c'est à présent un vrai sous-genre, car en fouillant davantage, sans doute qu'on trouverait des thèmes communs à tous ces films. A voir...

C'est plus au niveau de l'atmosphère et de l'ambiance que je vois des ressemblances. "La casa muda" fait clairement partie des rejetons de "L'Orphelinat".

Oui c'est vrai, et ça marche avec la plupart de ces films, un peu habités par la même ambiance.

D'ailleurs, dans la partie "Vos tops" de ce forum, y'a t-il un sujet consacré aux films d'horreur/fantastique ? Si oui, je ne le trouve pas...

Très sincèrement à part que ça parle de maisons hantées je ne vois aucun rapport entre les deux films. Je dirais même qu'ils ont deux approches radicalement opposées.

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CroqAnimement votre

http://www.imdb.com/title/tt1767382/

CA c'est consternant.

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, ça remake vraiment tout et n'importe quoi...

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CroqAnimement votre

Ils ne sont plus à ça près...

Mais non Art core, t'as pas compris, ça ressemble à l'orphelinat et à plein d'autres film déjà-vus, mais dont on ne cite pas les noms tellement c'est connu
Plaisanterie à part, je suis 100% d'accord avec toi. Beaucoup de mal à voir des ressemblances avec l'orphelinat ou d'autres films d'horreur espagnols. Question style et atmosphère, c'est l'opposé, rien que la mise en scène c'est à des années-lumières. Mais bon qu'on m'explique le contraire, je ne demande que ça...

Bon sinon, c'est un exercice de style qui se tient et qui présente comme limite de clairement se présenter comme une carte de visite à Hollywood pour son auteur. La réalisation arrive à instaurer la flippe, sans effets faciles ou paresse, et même si on ressent dans quelques scènes le manque de moyens, le film tient la route.

Il ne se passe quasiment rien dans l'histoire en 1H15 mais étrangement on ne s'ennuie pas grâce à une mise en scène envoutante et personnelle, et un remarquable travail sur le son.

Un bémol pour la fin. Pas que je trouve le rebondissement mauvais mais le film se fait alors trop illustratif (à l'image de la scène dans le champ), là où le hors-champs et le mystère avaient bien fonctionné tout le long.

3,5/6

Et un petit mot sur la jeune actrice qui est très bien.