Le film prend son temps je préviens, même si je ne pense pas que ce soit tout à fait comparable aux westerns sud-américains récents avec Mortensen ou Ed Harris (vu aucun des deux).
Sinon, avant de voir le documentaire de Louis Theroux sur le sujet quand il sera disponible:
Going Clear: Scientology and the Prison of Belief, Alex Gibney, 2015
Rien de fracassant conformément à ce qu'on pouvait imaginer même si on ne connaît pas grand-chose sur le sujet et même si certaines des histoires qui sont racontées font froid dans le dos. Après tout, il s'agit d'une secte.
Le documentaire retrace l'histoire de la scientologie, interroge quelques renégats célèbres (Paul Haggis par exemple) et/ou qui ont occupé des fonctions importantes au sein de l'église (comme ils disent), entrecoupée de photos et d'images d'archives (interviews de célébrités qui lui sont restées fidèles comme Tom Cruise ou Travolta).
Une chose me frappe, c'est que tous ces intervenants ont une voix plus ou moins enjôleuses. L'une d'entre eux, Hana Eltringham Whitfield, a une cadence absolument sublime, trop parfaite même.
Toujours un peu ahurissant, le succès d'une telle entreprise, quand on voit le gigantisme et le kitsch des réunions de "fidèles" et quand on entend les gens qui en sont revenus se demander comment ils ont pu croire à ces fadaises ou donner jusqu'à 250 000 dollars à l'église (ce qui est le cas de Haggis).
C'est la rhétorique des scientologues qui me choque le plus, un petit tour sur le site de leur organe officiel,
Freedom, fait croire qu'on en est revenu aux heures d'un obscurantisme des plus noirs. Libelles et tentatives de discréditation sont d'un niveau franchement déplorable.
Tom Cruise est taré, c'est une secte qui fait peur et au fonctionnement très opaque et nébuleux, que des choses qu'on sait mais ça reste intéressant. Je fais confiance à Theroux pour mettre un petit coup de pied dans la fourmilière.