Forum de FilmDeCulte

N'ayant que moyennement apprécié la première partie, je ne m'attendais pas à un miracle pour la seconde mais j'ai trouvé ça encore moins satisfaisant.

Du précédent, j'avais apprécié la direction artistique et l'humour ainsi que deux ou trois chansons (sur ONZE), et si le même travail sur les décors et accessoires est toujours là et impressionnant, aucune des chansons ici ne se démarque et la scission en deux chapitres implique que l'heure est au drame et non plus à la comédie.

Or, malgré les 2h13 de film, la dramaturgie paraît précipitée, notamment en ce qui concerne le cheminement d'Elphaba dont la résignation arrive de manière quelque peu arbitraire, comme certains autres revirement de personnages. Certains événements majeurs (comme le sort de Nessarose) devraient donner lieu à des conséquences mais ne débouchent sur rien si ce n'est la nécessité de relier avec les événements du Magicien d'Oz (qui sont délibérément ellipsés, impliquant que le spectateur connaisse exactement ce qu'il s'y déroule), avec toujours des retcons à la limite de l'incohérence (les pouvoirs magiques dans cet univers semblent n'exister que lorsque le scénario en a besoin et ne sont utilisés que de façon illogiques pour arriver à des fins imméritées, cf. le sort de Fiyero). De manière générale, la temporalité est assez mal gérée.

En termes de mise en scène, ça se réveille vaguement par moments (Elphaba dans le château), c'est inspiré par d'autres (le plan-séquence à travers les miroirs a du sens) mais toujours aussi plat le reste du temps (la chanson qui donne son titre au film et le clôt est filmée...en champ-contre-champ).

Au moins c'est fini. Pour de bon.

_________________

Moins fluide que la première partie, plus décousu et parfois trop précipité (un comble pour moi qui aime les films courts), mais les chansons sont extraordinaires, l'émotion est énorme, les deux comédiennes absolument fantastiques. Des petits défauts ici et là (les croisements obligatoires avec l'œuvre d'origine, bof) qui ne m'ont pas empêché de prendre un pied monumental.
J'ai surkiffé.
Degryse, si tu veux mourir dans une salle de cinéma, fonce.

_________________
Netflix les gars, Netflix.