Forum de FilmDeCulte

À Saint-Louis (Missouri) en 1903, alors que la ville prépare l'Exposition universelle, la famille Smith vit un bonheur sans histoire. Mais un soir, le père de famille annonce qu'il a obtenu un travail plus avantageux à New York et qu'il faudra bientôt quitter le Missouri. L'ambiance se tend, surtout que ses filles vivent leurs premières amours.

Lol le synopsis qui spoile le rebondissement qui arrive aux deux-tiers du film.

En même temps, c'est sans doute parce que c'est la seule chose qui arrive dans le film qui présente un enjeu. Le Chant du Missouri (les titres français vulgarisés pour vendre le genre du film ne datent pas d'hier) s'apparente davantage à une chronique en trois saisons de cette famille relativement aisée où la seule problématique des personnages est "vais-je trouver un mari?".

Par conséquent, ce n'est à nouveau pas ce récit-là qui allait m'intéresser.

Mais! Heureusement, il y a Vincente derrière la caméra.
C'est le premier Minnelli que je vois et j'ai été fort séduit.

Dès le départ, ça m'a rappelé...Michael Bay.
Les cadres sont incroyablement chargés. Déjà, passer du N&B à la couleur dans cette rétro fait ressortir l'aspect révolutionnaire du progrès technique mais ici, c'est amplifié par un des usages les plus enivrants du Technicolor qu'il m'ait été donné de voir. C'est chatoyant de ouf. C'est plein de vie.
Outre les couleurs à foison, c'est la richesse des décors aussi qui imprime la rétine. Cette maison d'une famille que je ne pourrais qualifier que d'upper class est pleine de mobilier et de rideaux et de tapisseries et de luminaires qui occupent l'espace, le peuplent, le rendent vivant là aussi.
Et quand la photo décide de jouer avec les ombres (d'un lustre, par exemple) ou les reflets (d'une fontaine, à la fin) sur le visage de Judy Garland, j'étais amoureux (de la mise en scène, pas de Judy, sa gueule me stresse).

Puis là c'est enfin un vrai musical comme je l'entends ou du moins comme je les aime, où ça chante beaucoup et vraiment pour rien. Un peu trop pour rien d'ailleurs, beaucoup de numéros ne "remplacent" pas une scène qui ferait avancer l'histoire mais se contentent d'être là comme s'il y avait un cahier des charges à respecter. Alors quand on a une intrigue aussi basique, c'est toujours mieux d'avoir plus de chansons mais bon...

D'ailleurs, c'est un des numéros pour une chanson "inutile" qui m'a le plus marqué. Lors de la fête vers le début, chez eux, avec cette chorégraphie de quadrille, les plans durent longtemps mais BOUGENT. Le premier est même tellement long que j'ai cru que Minnelli allait claquer le plan-séquence, allant et revenant entre les danseurs changeant de partenaires, suivant l'un puis l'autre. C'était quasiment ophülsien.

Le numéro dans le tramway commence pas mal, avec le tournage sur rétroprojection permettant un plan suivant Garland avancer dans le véhicule alors que celui-ci se met en route mais la mise en scène devient vite statique, se contentant de filmer Garland chanter en plein moyen de face...mais une fois de plus, Minnelli peuple le cadre de passagers autour de Garland, charge l'image, la rend "busy", vivante. J'aime.

C'est un peu trop long pour ce que c'est (et ça dure que 113 minutes, je flippe vraiment de certains musicals de 3h à venir de ma liste) mais c'est mignon et surtout, c'est très beau.

J'ai Un Américain à Paris et Tous en scène! de lui dans ma liste, je me demande si je devrais pas en ajouter d'autres (Gigi?).

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Ou tu peux te faire toute la filmo d'un des plus grands réalisateurs de l'histoire.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pay me.

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Tous en scène c'est magique, des coudées au-dessus de celui-ci (qui m'avait bien gavé). Gigi a pas la meilleure réputation, je l'ai vu mais je ne m'en souviens plus trop. Brigadoon fait parti de ses plus réputés il me semble.

Your loss.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ça se fera par doses plus tard parce que cette année j'ai déjà les musicals, Coppola et vaguement Dante de prévus + finir Kim Jee-woon.

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Admettons.



Là non, par contre.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ah bah si, je me suis pas tapé ses débuts pour rien surtout que ceux qui m'intéressent sont les suivants.

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Non le chant du Missouri est un de ses meilleurs musicals. Tous en scène ne raconte pas grand chose et vaut uniquement pour quelques numéros assez époustouflants . Un américain a Paris pour son final. Gigi c'est moyen dans mon souvenir.
Brigadoon: c'est beau mais c'est pas flamboyant, un peu statique même si plus incarné au final que band wagon. A tenter peut être mais pas sûr que ça te plaise
Il faut surtout voir Le pirate" si t'arrives à le choper, et dans une moindre mesure Yolanda et le voleur

Tu prépares le terrain pour le Spielberg Film Freak?

Entre autres, oui. Puis c'est un genre que j'adore mais dans lequel j'ainde grosses lacunes en classiques.

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Film Freak a tout dit mais il a été teeeeellement indulgent. Tu devais être en pleine rédaction de ton livre pour voir des parallèles avec Michael Bay car certes le cadre est dense mais bon sang ça s'arrête là.

Alors certes j'ai été surpris par ce côté "musical de chambre" qu'on n'a pas l'habitude de voir. Le genre appliqué à un sujet tout petit. Et cette famille parvient à devenir attachante.

Mais en terme d'intérêt scénaristique c'est quasiment le néant. J'aime bien la suite d'anecdotes que ça représente mais j'ai du mal à être emporter et le fameux "ennui poli" domine.

Comme dit Film Freak la scène du bal est la plus visuellement épatante, là t'es vraiment entraîné. Pour le reste c'est mignon et avec deux-trois moments touchants mais sinon c'est le calme plat.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je sais que c'est pas hyper-attachant comme le renard à deux queues en CGI mais bon.

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Mardi, trop hâte

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Liam Engle: réalisateur et scénariste