Forum de FilmDeCulte

A l'aube des vacances d'été, des millions d'automobilistes s'empressent de rejoindre leur destination afin d'y oublier tous leurs soucis du quotidien.

Asphalte annonce la couleur dès sa première scène, tout le monde n'arrivera pas à destination ; il va y avoir des morts.
Film chorale étrange ponctué de scènes de carambolage au ralenti (plutôt réussies), on a du mal à déterminer où le film va avec ce qui lui tient de scénario.
L'autoroute semble être un univers à part, régi par ses propres règles, où la mort ou une rencontre fortuite peut arriver à tout moment. On baigne constamment entre rêve et cauchemar où la direction prise n'est pas forcément celle qu'on finit par emprunter.
Ca en fait un film où l’inattendu règne quasiment de bout en bout.

Le casting est parcouru d'une foule de mini-caméo (dont Christian Morin !) et ce qu'on pourrait qualifier d’actrice principale, Carole Laure, atteint très vite ses limites de jeu mais en ses heures de dénonciation d'harcèlement de rue, c'est assez "marrant" de la voir se faire brancher par absolument tous les mecs qu'elle croise.

C'es un film vraiment inclassable ; parfois drôle, parfois cruel, parfois touchant, il faut accepter de se laisser (trans)porter.


Du même réal, je garde un bon souvenir de l’Addition, pas vu le reste.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

oui, spécial.

j'avais été hyper marqué par un article du monde sur la terrible année 72 sur les routes : 18 000 morts. le pic. un culte de la vitesse, des voitures très mal sécurisées, des regles laxistes... la mort devient une probabilité quand on prend la route. "préviens-moi quand tu arrives" devient un automatisme général parce que le fait est que les accidents sont courants, les journaux locaux sont tous les jours remplis d'histoires terribles, tout le monde connait quelqu'un qui a eu un grave accident.

donc le film date de 81 et est issu de cet environnement-là. et c'est son concept absolu : la route qui réunit les gens, chacun au milieu de son destin individuel mais tout le monde se croise et partage cet espace-là. et le hasard de bout en bout, qui réunit les gens donc, qui fait avoir un accident, qui provoque des drames terribles ou des petits miracles. des minuscules histoires, des éléments de personnalité qui font que à cet instant précis se passe telle chose qui finit par provoquer la mort de telle personne.

ça donne un film très original, sans véritable structure, qui épouse cette notion de randomness générale, ces drames qui arrivent quand on ne s'y attend pas, ces histoires multiples, pas liées mais qui finissent par l'être. forcément, tout cela est très théorique et, dans les faits, ça n'est pas toujours passionnant. c'est aussi marqué par une faiblesse cinématographique générale : la mise en scène est extremement pauvre, les images et les couleurs globalement dégueulasses, carole laure est vraiment extrêmement faible, et il n'y a au final que trois scènes vraiment fortes, et beaucoup d'extremement randoms.

mais ça reste assez unique. pas arty ni art et essai, ni grand public. un film experimental, qui ressemble parfois à du blier, énorme bide à l'époque et largement disparu mais gloire à studio canal qui restaure et exploite son catalogue. et c'est un témoignage de l'époque, autant dans ce que je disais que sur la france de 1981, où les enfants s'appellent gérard, où les boomers s'épanouissent dans une société prospère.

du mal à être totalement emballé mais c'était très intéressant.

et du coup carrière vraiment marrante / tristounne ce denis amar.