Forum de FilmDeCulte

L’Evangile selon Pilate (Schmidt)
Une véritable mine d’or pour qui souhaite comprendre la religion catholique. Tout y est expliqué par le biais du regard de deux personnages (Jésus et Pilate) aussi sceptiques l’un que l’autre mais qui parviennent finalement à acquérir une forme de foi. L’écriture y est limpide, la construction est intelligente, le livre est à lire absolument.

La Part de l’autre (Schmidt)
Après avoir étudié la figure du bien absolu, Schmidt s’attaque à celle du mal avec une idée simple mais forte : Hitler n’est pas un monstre. Comme nous, il a eu une mère, un père, des amis, il a été enfant, et comme n’importe qui, il aurait pu choisir un autre chemin. Que se serait-il passé s’il avait réussi son examen d’entrées aux Beaux-arts ? La réponse est incroyable de lucidité et d’ironie.

Portnoy et son complexe (Roth)
Sur le divan d’un psy, Portnoy revient sur son enfance au sein d’une famille juive, dans le New York des années 50… Comment vit-on l’antisémitisme, l’esprit juif, la solidité des liens familiaux, la dureté de l’éducation ? Et quel rapport tout cela peut il entretenir avec l’obsession incroyable que le personnage a pour le sexe ? Forcément, le livre me parle. Au-delà de ça, c’est très bien écrit, mais il faut aimer les phrases (très) longues. Ce qui est mon cas.

Opération Schylock (Roth)
Si l’écriture reste toujours aussi rigoureuse et précise, voire poétique par moment, et si la description des liens politiques qui unissent et déchirent Palestine et Israël est intelligente, le livre se révèle un peu trop long, et légèrement opaque par moments…

Roadmaster (King)
Grosse déception pour le dernier livre de Stephen King (or Tour sombre). Donc c’est là-dessus que le « maître » clôt sa carrière ? Si les personnages sont toujours aussi fouillés, et si l’histoire reste toujours aussi bien foutue, notamment dans sa progression, l’écriture se révèle catastrophique, et King fait un immense pas en arrière, lui qui avait connu une incroyable progression littéraire ces dernières années.

L’Evangile de Jimmy
Certes, Van Cauwelaert a légèrement régressé ces dernières années, et on ne retrouve à aucun moment la richesse poétique, linguistique, et dramatique d’Un aller simple ou de L’Education d’une fée. Mais ce livre est un véritable concentré d’idées dans lequel la religion y est disséquée et où chaque partie (croyants, non croyants) sont renvoyée dos à dos dans un final ambigu. Est-ce que Dieu existe ? L’auteur ne donne pas de réponse si ce n’est celle-ci : certains phénomènes restent étranges (on est finalement en plein dans la thématique cauwelartienne de ces dernières années : le mystique, l’irréel, les phénomènes mystérieux…).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)