Forum de FilmDeCulte

Vous êtes vous déjà retrouvé dans une situation où ce que vous devriez faire par obligation entre en totale contradiction avec ce que dit votre conscience ?

Dans quelle circonstance ?

Vous avez décidé quoi ?

L'épilogue de tout ça ?

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Mmmm heureusement, je crois bien que non.

Et toi?

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Moi , oui un nombre incalculable de fois . Au début ça fout la rage , et puis finalement tu es blasé . Mais j'ai appris aussi qu'il faut le faire sortir à un moment ce ressentiment , sinon t'es comme une cocote minute . La crainte aussi c'est de t'enfermer dans une vision unilatérale des choses; moi par exemple tout le monde a bien compris l'amour que je porte à la classe politique en générale, c'est surement injuste pour tout un tas de gens bien ...

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Il y a quelques années, trois inconnus cognant un quatrième, j'ai été tenté d'intervenir. Je ne saurai jamais si j'ai eu raison de ne pas bouger, ce qui veut peut être dire que j'ai eu raison. Mais ma passivité m'a mis mal à l'aise à l'époque. Je crois que les problèmes de conscience sont indissociables de toutes les formes de pouvoir sur autrui. Un couple où le rapport de forces est déséquilibré, un pouvoir hiérarchique, une relation de dépendance financière.. Il arrive toujours un moment où on doute de l'usage qu'on en fait.

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Tennis de Table Bordeaux

Vous êtes vous déjà retrouvé dans une situation où ce que vous devriez faire par obligation entre en totale contradiction avec ce que dit votre conscience ?

Oui.

Dans quelle circonstance ?

Quand je bossais au vidéoclub. Un client vient me voir avec un film de merde immonde et me demande si c'est bien.

Vous avez décidé quoi ?

De lui répondre oui, pour qu'il me lâche la grappe et parce que de toute façon ils avaient tous des goûts de cons.

L'épilogue de tout ça ?

Ne plus faire ce genre de boulot.

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N'écoutez pas Film Freak

Mon ancien vidéoclub avait une bonne méthode. AU lieu de dire oui ou non, il répondait un truc du genre "si vous avez aimé tel film, celui ci va vous plaire aussi". C'était systématique et finalement assez intelligent car il ne mentait pas. Et on sait bien que le client débile ne veut pas savoir si le film est objectivement bon mais s'il va lui plaire.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ah si en fait, un peu quand j'y pense, enfin vite fait...

Vous êtes vous déjà retrouvé dans une situation où ce que vous devriez faire par obligation entre en totale contradiction avec ce que dit votre conscience ? Dans quelle circonstance ?
Quand je bossais à l'OFUP, il me fallait interpeller absolument tout le monde, tous les élèves qui passaient dans le hall déprimant de la gigantesque fac de Jussieu, mecs, meufs, jeunes, vieux, français, étrangers... Et un de mes tout premiers jours, j'ai interpellé une nana pour lui faire mon habituel et longuet laïus de vente appris en formation visant à lui refourguer un abonnement inutile à une quelconque revue sensée l'aider dans ses études (déjà, j'y croyais pas des masses alors accroche-toi pour être convaincant) et elle m'a écouté, elle était toute timide, c'était une reubeu avec un accent, elle me dit qu'elle pouvait pas prendre de décision avant de demander à son frère, donc je lâche l'affaire...et là je vois qu'elle va pas quelque part, en cours ou chez elle, elle vaque un peu dans le coin, visiblement un peu paumée...et là ça m'a frappé, je sais pas trop pourquoi mais d'un coup j'ai eu la nausée, physiquement, vraiment, j'ai trouvé dégueulasse ce que je venais de faire en fait...c'est complètement con parce que c'est pas grand chose au final, chais pas, mais après coup, en la voyant - et je dis ça sans méchanceté gratuite ou quoi juste en constat objectif - avec un vieux sac, des fringues visiblement un peu cheap, l'air paumé, meuf qui débarque LITTERALEMENT, d'un autre pays, etc...la DERNIERE chose dont elle a besoin, c'est d'un abonnement à un magazine à la con...elle avait sans doute besoin de contact, de guidage, d'amitié, d'accueil, etc, je sais pas...pas qu'on cherche à lui prendre ses sous...
Sur le coup, je me suis vraiment dégoûté...ça peut paraître con mais chais pas, ça m'a pris aux tripes.

Vous avez décidé quoi ?
De pas vendre mon âme pour un taf de gros relou payé à la commission.

L'épilogue de tout ça ?
Une ou deux semaines plus tard, je l'ai revu dans le coin et cette fois elle était pas toute seule mais avec une ou deux personnes, ça m'a vraiment fait plaisir...à la fac, surtout ce genre de fac immense, ça peut rapidement devenir très impersonnel et tu peux te retrouver tout seul très vite et pendant longtemps et c'est franchement pas cool, surtout quand tu débarques, que tu connais personne, que tu maîtrises pas la langue à donf, etc.

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Je savais que tu avais un cœur sensible Freak. Moi aussi ce genre de moment frappant m'était arrivé quand je bossais dans la grande distribution. Assez horrible.

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J'ai souvent eu affaire à des collègues ou agents de sécurité qui faisaient des trucs que j'aimais pas, et souvent je suis pas intervenu. Genre l'agent qui fouille les affaires du mec, outrepassant ses droits, sous mes yeux ou le collègue qui a un coup dans le nez et qui est agressif avec les lecteurs... J'ai vraiment regretté pour un certain nombre. Aujourd'hui, je ne laisserai plus faire. Mais c'est difficile d'intervenir, de contredire ouvertement...

Moi c'est en ce moment où je me force à fermer ma gueule face à un gros con violent schyzo et potentiellement meurtrier, en échange du gite et du confort et des possibilités que ça m'offre...Ca fait pas du bien, je peux vous le dire...

Une fois aussi, je m'en veux encore de ma propre lâcheté... Pause de midi, début du 21ième siècle, à Strasbourg St Denis bondé. Un mec visiblement SDF, marche, les bras en crois, il avait le poignet droit tailladé et le sang coulait. J'ai regardé [comme bcp cela dit] et j'ai continué avec mon sandwich dans la main.
Je l'ai revu quand je suis parti le soir, il avait le poignet bandé, mais bon, je me suis toujours reproché mon absence totale d'action. Mêment encore aujourd'hui [alors que c'est arrivé y'a genre 8 ans], je vois ce mec qui crie, ce sang clair qui coule, la lumière aveuglante de fin d'hiver et ça me donne des frissons. Bon là c'est plus l'apathie, mais c'est une tâche sur ma conscience.

Moi c'est du lundi au vendredi depuis janvier de cette année. Vendre des conneries aux gens, ça me débecte. Mais bon, besoin de sous.

Mais y'a pire, y'a vendre des armes et, surtout,

de la drogue.

C'est courant je pense quand on fait du commerce; si vous avez lz temps, allez voir ça, c'est le changement à la poste et la façon dont c'est vécu par les anciens fonctionnaires devenus par force commerciaux; les passages où ils vendent des trucs en servant le café aux vieiles dames...( mais c'est long, comptez un 1/4 d'heure) http://www.dailymotion.com/video/xgkay_ ... le-de-pli1

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Preso en la carcel del amor oscura

ON est beaucoup à se reprocher des trucs comme ça je crois; on n'a obéi ni à la conscience, ni à l'obligation, en comptant vaguement que d'autres le feraient à notre place; ça m'a donné une impression de "déjà vécu", mais le souvenir n'est pas revenu; c'est ça le pire: l'oubli.
(doit y avoir une phrase de ce genre dans un de nos moralistes: "j'ai fait cela , dit ma conscience; je n'ai pas pu faire cela, dit mon amour-propre; à la fin, c'est ma conscience qui cède")

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Preso en la carcel del amor oscura