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MessagePosté: 19 Avr 2019, 15:34 
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Pas d'ordre particulier, même si j'ai hésité à inclure le dernier. J'adopte la structure suivante pour chaque film:

Film
Pitch / dispositif
Pourquoi c'est bon


Ten (Abbas Kiarostami 2002)
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Une bagnole, une femme, quelques passagers qui se succèdent.
Tout est filmé avec deux pauvres caméras sur le tableau de bord, très peu de plans vers l'extérieur de l'habitacle, son dégueulasse constamment pollué par les bruits des moteurs.
Les distractions sont minimales, mais posent le décor : une ville qui brasse, des embouteillages et une agitation qui tranchent avec l'intérieur de la caisse. L'accent est bien sûr sur l'humain, en particulier la conductrice (d'abord hors-champ, son gamin étant le centre du monde), ses rapports difficiles avec son tyran de fils (qui sert de proxy au discours du père séparé, qu'on apercevra de loin), et en second lieu d'autres femmes iraniennes acceptant et / ou affrontant leur condition. L'artifice du huis-clos motorisé nous balade dans la ville sans la voir, et aide à nous concentrer sur l'héroïne, les batailles qu'elle mène et celles qu'elle abandonne. Cet enfermement est aussi probablement symbolique de celui de la femme iranienne (encore qu'elle semble avoir le droit de conduire, c'est déjà pas mal !) Sa tragédie est poignante, mais elle la relativisera grâce à ses rencontres.



Gerry (Gus Van Sant 2002)
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Deux mecs marchent.
Le film se contentera donc de deux personnages et d'un décor désertique pour nous balader au coeur des relations et des tensions entre ces deux jeunes hommes. Bien sûr on y suivra leur complicité, leur fraternité, on pourra y voir ou pas une tension sexuelle cryptique, leurs frustrations émergeront quand ils s'avèreront perdus. Ici aussi la poigne du réal va vous choper et vous ôter toute distraction visuelle, toute sous-intrigue, tout personnage secondaire pour vous forcer à vous intéresser à ces deux pauvres mecs, et ça marche ! Un tour de force, comme ils disent en anglais. J'ai enfin vu récemment et avec ravissement My Own Private Idaho, très différent sur la forme, pas tant que ça sur le fond.


Duel (Steven Spielberg 1971)
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Un camion poursuit une voiture.
Cette fois le fait de se focaliser sur deux véhicules et de gommer quasiment tout décor, dialogues, personnages secondaires a pour but de te faire flipper, gamin. Ca marche particulièrement bien, d'autant mieux que ce qui commence comme un banal conflit de beaufs révèle peu à peu que le mystérieux routier est complètement taré et ne reculera devant rien. La scène du bar, oasis de calme au milieu des rugissements de moteurs (la personnification du camion rappelle celle de Sorcerer), installe en fait encore plus de tension à cause des tentatives d'identifier le chauffard.


Slacker (Richard Linklater 1991)
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Un mec parle à un autre, qui parle à un autre, qui rencontre quelqu'un qui...
Ce film est une conversation initerrompue, installe Linklater comme le maître de la continuité dès son premier film, et finit sur une libération joyeuse du carcan tourne-en-rond de la ville. Les personnages, tous secondaires, tous un peu barrés, dressent un portrait d'Austin, TX ou plutôt des sympathiques marginaux qui la peuplent.


Dogville (Lars Von Trier 2003)
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Une blonde joue à la marelle.
Le choix de tourner non seulement en studio mais pratiquement sans décor, les murs étant tracés à la craie m'a d'abord fait lever les yeux au ciel : Lars Von Trier et son côté poseur évidemment. En fait ce choix tient debout, et non seulement il montre que l'on peut faire oublier ce détail au public très vite avec un bon texte et de bons acteurs, mais il permet de mettre en exergue par l'absurde la solidité des murs invisibles que se contruisent les gens, qui les isolent et les déshumanise.

Canines (Yórgos Lánthimos 2009)
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Une famille séquestrée par le papa vit dans un monde restreint.
Mon premier Lànthimos et sans doute mon préféré: le système simple de base est poussé à l'extrême et relève de l'expérience sociologique. Comment grandissent des enfants isolés du monde dans la peur, avec un language novlanguesque et une conception complètement tordue du monde ? Une parabole superbe à la "mythe de la caverne" du patriarcat, mais aussi du paternalisme de l'entreprise, de l'Etat, bref on parle de l'Univers avec 12 drachmes et une maison, chapeau.

Le dossier 51 (Michel Deville 1978)
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Des voix sans visages s'échangent des documents et des photos.
Ce n'est presque pas un film car beaucoup d'images sont fixes : photos de documents ou d'individus en particulier, commentées en voix-off par des conspirateurs à pseudonymes mythologiques. La froideur avec laquelle ces échanges projettent d'espionner, de manipuler le sujet 51 est encore plus déshumanisée par ce procédé.

Rubber (Quentin Dupieux 2010 )
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Un pneu a des émotions.
Avec Dupieux la pose n'est jamais loin. Ici pourtant, le niveau d'absurdité force le respect, et mon identité n'est plus la même depuis que je me suis identifié à un pneu !


Je suis curieux de lire vos fadrmqrd, en général ça me plaît bien, même s'il arrive que ce soit un échec cuisant (j'ai pas d'exemple en tête ça devait être bien oubliable).

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MessagePosté: 19 Avr 2019, 16:52 
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J'apprends que Gerry est un film divertissant.


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MessagePosté: 19 Avr 2019, 17:09 
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Si ça va de Ten au Deville en passant par Duel, c'est quand même vague comme éventail possible de choix...

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MessagePosté: 19 Avr 2019, 18:05 
La proposition est intéressante, meme si je trouve que le choix proposé assimile un peu trop hâtivement un dispositif et une situation.

"La personnification du camion" dans Duel annonce plutôt que "rappelle" celle de Sorcerer (ce que je ne trouve d'ailleurs pas)


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MessagePosté: 19 Avr 2019, 21:17 
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Blanche Neige
Blanche-Neige de Robert Walser, les scènes ont vraiment été tournées et montées, mais Monteiro n'a sorti que la bande-son , s'apercevant que l'image affadissait le texte
Le film a déclenché une bataille d'Hernani au Portugal, au motif qu'ayant été filmé avec de l'argent public, l'image était due au public comme un produit (en vérité, le film n'est pas entièrement un écran noir, des images du ciel bleu apparaissent, synchrones avec le texte dit, troublantes , à la fois douces et traumatisantes, en ligne avec l'érotisme Monteirien).
Le film préserve et exhausse en fait complètement l'imaginaire du texte (l'imaginaire n'est pas forcément l'image, l'un est charrié comme un torrent, l'autre produite et fétichisée), ce qui est le plus troublant dans un film, et aussi sa part la plus spécifique n'est bien souvent ni l'image ni la voix, mais ce qui se tient, indiscernable et atif, entre les deux (qui est à la fois sentimental et complètement matériel).

Bizarrement, Blue de Jarman n'avait pas provoqué les mêms réactions, l'absence d'image, passait, sans doute le voyeurisme morbide envers l'auteur mourrant et la mauvaise conscience envers le Sida préservaient la dimension spectaculaire du film.

Son nom de Venise dans Calcutta desert
Réemploi exhaustif de la bande-son d'India Song, qui désynchronisait déjà le son et les scène montées
Bon je n'ai vu qu'India Song, qui tue, et transforme le spectateur en Marguerite Duras, en lui-même plus à gauche, plus féministe, purifié par la préciosié franche, la sinuosité de la langue donc la même chose en plus radical et en même temps inchangé ça doit être bien

Tout l'argent du Monde
Kevin Spacey est escamoté sans CGI au profit de Kevin Spacey pour cause de #MeToo, tandis que Romain Duris joue un brigade rouge sicilien agrarien noyé dans le remord , sans CGI non plus
Le dernier film Actor Studio, le dernier film expressioniste, le dernier film malade, marquant.


F. For Fakes
Il faudrait dix heures que je n'ai pas, et une mémoire d'éléphant que je n'ai plus, pour expliquer les emboîtements successifs de réel à l'intérieur de la fiction (et du faux dans le vrai, les deux sysèmes ne correspondant que partiellement), alors que le film ne dure que 85 minutes, mais c'est bien.
Pour la petite histoire, Wikipédia m'apprend que le film a indirectement causé le suicide de son sujet, en réveillant l'attention de la justice française sur Elmyr de Hory.


Sinon il y a des choses à dire sur de Oliveira (les 6 heures du Soulier de Satin en théâtre quasi-chinois, où le texte et les couleurs entre techncolores et minimalisme épurés transforment une miss France en résurrection du mythe de Maria Casarès), Akerman (de Je, tu, il elle à toute une Nuit) , Rivtte (la durée, le spectacle, le mystère féminin, libre et gratuit, contre l'artifice du complot qui le nie et l'imite, et qui est lui seul enreigistrable) Peter Watkins et Robert Kramer (Route One, à la fois un anti-road movie et le seul vrai road movie réel), To be or Not to be comme le Dictateur ou l'Armée des Ombresn c'est aussi du dispositif , voire le film d'Eastwood sur l'attentat du Thalys ; et il faudait citer plutôt le remake de Psychose pour Gus van Sant et Boyhood pour Linklater, mais je n'ai plus l'énergie, ni la langue ni les mot que la défense ou même la seule vision de ces films requièrent. Je suis à présent épuisé par les stériles batailles d'ego entre coqs viriliste, tordus, frustrés et narcissiques, du forum, qui m'ont pompé.
Dans le raté-récent mais pas inintéressant, il y aussi la trilogie de Lucas Belvaux (Blanc n'est pas mauvais comme film pris seul ceci dit) et l'école Gondry-Spike Jonze.
"Messidor" d'Alain Tanner a un peu un dispositif (et une sensibilité) à la "Ten" 25 ans plus tôt.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
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Jean-Paul Sartre


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MessagePosté: 19 Avr 2019, 22:45 
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Pas vu les films mais pour Tout l'argent du monde c'est hors sujet, c'est pas un dispositif narratif.

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MessagePosté: 20 Avr 2019, 13:41 
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Sujet intéressant mais ce terme de dispositif me semble paradoxalement éloquent tout en se révélant très lâche, comme le montre l'interprétation qu'en a Gontrand, qui va déterrer un fonds ou quelques éléments conceptuels pas forcément évidents de prime abord, alors que la définition de Slacker semble reposer sur un certain minimalisme et/ou un principe d'unités (de lieu, de temps, d'action).

Je me suis un peu creusé la tête sans que rien ne me vienne à l'esprit avant de penser à ces deux exemples réussis d'un cinéma fondé sur des dispositifs à la fois minimalistes et jusq'au-boutistes, je pense à Symbol et à Saya Zamurai de Hitoshi Matsumoto.
Dans le premier, un personnage se retrouve dans une pièce dont les murs sont tapissés de petit pénis. En les pressant, des actions aléatoires se produisent, différents objets vont apparaître par exemple. Ces pressions du doigt semble en plus avoir des répercussions au Mexique dans une histoire impliquant une bonne soeur et un catcheur.
Dans le deuxième, si ma mémoire ne me trompe pas, un condamné à mort, s'il veut échapper à son sort, a une semaine pour essayer de dérider le fils d'un seigneur qui ne sourit jamais Chaque jour donne lieu à un numéro masochiste et Matsumoto n'épargne pas le spectateur, avec des dispositifs volontairement lourds, plus déplorables que drôles et à la mise en place extrêmement longue.
Mais de cette espèce d'aridité dans l'absurde est relevée par l'émotion, mystique ou enfantine, dans les deux films d'une manière tout à fait admirable.

edit : il a en fait trente jours dans Saya Zamurai ainsi que le relevait très élégamment DSPR

DPSR a écrit:
Bien sûr, toutes les tentatives foirent aboutissant à la même sentence, et après quatre ou cinq, il faut bien se résoudre au fait qu'on va effectivement se taper les trente en rang d'oignon. Le burlesque passe à l'os, mais on finit presque par s'y faire


Dernière édition par bmntmp le 20 Avr 2019, 14:05, édité 1 fois.

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MessagePosté: 20 Avr 2019, 14:05 
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J'aurais aussi cité Symbol et Saya Zamurai (enfin surtout le premier qui me semble bien plus radical que le second), deux films découverts cette année et qui m'ont relativement surpris !

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MessagePosté: 23 Avr 2019, 09:01 
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La quantité et la variété de vos incompréhensions montre bien en effet que ma proposition n'est pas du tout claire !

L'objectif était de vous suggérer, mais surtout de vous faire proposer, des films ayant une démarche plutôt expérimentale, ou un parti-pris couillu, mais qui réussissaient quand même à n'être pas qu'un objet de recherche, c'est-à-dire qu'ils parviennent à émouvoir, à intéresser, à faire rire.

Il ne s'agit pas de prétendre que Gerry est une comédie familiale, ni de faire un classement parmi les films que j'ai choisis, et merci Gontrand mais comme souvent, ce que tu écris a l'air intéressant mais j'y bite rien c'est dommage (j'exagère: j'adore le coup de Blanche-Neige et effectivement certains Gondry / Jonzy pourraient être inclus) .

Je note bien que les films de Matsumoto ont l'air bien tarés, merci.
bmntmp a écrit:
Ces pressions du doigt semble en plus avoir des répercussions au Mexique dans une histoire impliquant une bonne soeur et un catcheur.

Les nuls ont et non a écrit:
Pendant ce temps-là, à Vera Cruz

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MessagePosté: 23 Avr 2019, 14:30 
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On peut citer pleins de Resnais je pense, notamment: Mon Oncle d'Amérique, On connait la chanson, Je t'aime Je t'aime, Smoking/No Smoking


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MessagePosté: 23 Avr 2019, 15:34 
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Sans doute aussi plein de Greenaway (le décompte meurtrier de Drowning by Numbers ... et le fait que pour lui une femme et un un lien mère-fils sont déjà du dispositif), Godard (paradoxalement plutôt celui des années 60 que de l'après-68 où il s'éloigne du dispositif, en identifiant image et mémoire politique, en faisant aussi du réel un récit) at Pasolini (Médée et Oedipe Roi reposent sur des dispositifs, qui débordent l'intrigue et l'interprétation mais sont difficiles à décrire).

The Trouble with Harry d'Hitchcock, avec l'impression que le film possible est perpétuellement en train en train de démarrer et interrompu (tant sur le plan du récit que de la conscience morale)

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Dernière édition par Vieux-Gontrand le 23 Avr 2019, 16:05, édité 1 fois.

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Mickey Willis a écrit:
On peut citer pleins de Resnais je pense, notamment: Mon Oncle d'Amérique, On connait la chanson, Je t'aime Je t'aime, Smoking/No Smoking


Bien vu Smoking/No Smoking oui. On connaît la chanson je vois pas trop ce qu'il a de radical / expérimental. Pas vu les autres.

Vieux-Gontrand a écrit:
Drowning by Numbers .

Carrément, j'avais bien aimé celui-là, alors que d'autres Greenaway m'ennuient un peu (le ventre de l'architecte notamment).

Godard je connais trop peu mais ce que j'ai vu d'expérimental ne m'a pas ému / intéressé.

Pasolini je suis bien trop ignorant.

Bon, ça me fait des pistes de playlists c'est bien !

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MessagePosté: 23 Avr 2019, 16:27 
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Chouette idée de topic (même si le concept est à affiner).
En tout cas j'ai adoré les films cités par Stalker que j'ai vus: Duel, Gerry, Dogville, Le Dossier 51. Et Smoking/No Smoking

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MessagePosté: 23 Avr 2019, 16:30 
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Slacker a écrit:
Mickey Willis a écrit:
On peut citer pleins de Resnais je pense, notamment: Mon Oncle d'Amérique, On connait la chanson, Je t'aime Je t'aime, Smoking/No Smoking


Bien vu Smoking/No Smoking oui. On connaît la chanson je vois pas trop ce qu'il a de radical / expérimental. Pas vu les autres.


Cf le coup des chansons qui passent en playback. C'est un dispositif particulier comme pour Smoking, c'est un film un peu conceptuel quoi.


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MessagePosté: 24 Avr 2019, 07:56 
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J'aimerais voir "l'Ange"de Patrick Bokanowski. On est peut-être dans un symbolisme élégiaque assez eighties, mais ce que en ai vu est très beau. Des scènes montées très rapidement, filmées en atelier, souvent en très grand angle, qui évoquent à la fois une ascension vers le ciel et l'imaginaire à la fois optimiste et douloureusement sceptique du XVIIIème.
Bokanoswki créait lui-même les objectifs de ses caméras, considérant que les objectifs habituels des firmes introduisent un biais uniforme dans la perception et l'enregistrement du réel , pour créer un piqué qui soit lui-même un choix.

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